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mercredi 3 août 2016

Les bars du fiston

Le fiston et la pêcheuse de fiston débarquent dans les côtes d'Armor pour le week-end. Il n'en fallait pas plus pour organiser une sortie en mer. Je regarde la météo. Je prépare la stratégie à mettre en place. Finalement on fera toute la montante. Départ à 10h30 de la maison pour se rendre à la cale proche de la maison. Ce n'est pas la foule ce matin pourtant nous sommes fin juillet.
 
Je vais lui faire découvrir le spot ou j'ai fait mon dernier gros bar dans 1 mètre d'eau. Le fiston va piloter le bateau. C'est plutôt agréable de se faire conduire. Je reprends la barre pour entrer dans la passe. Je place le bateau pour attaquer la première dérive. En ce début de flot le courant n'est pas encore établi. Le vent d'ouest bien établi nous ramène inlassablement vers les cailloux. C'est difficile d'être discret dans ces conditions ou il faut replacer le bateau toutes les 3 minutes. Marie en profite pour peaufiner sa technique de lancer. Ce n'est pas facile de trouver le bon moment pour lâcher la tresse au moment du fouetter.
 
Après quelques dérives, le fiston a une attaque. Il ramène le leurre au bateau. Il reste une belle écaille de bar sur l'hameçon. Au vu de celle-ci, la bar devait être aux alentours des 60 à 70 cm. Du coup on insiste un peu mais plus rien. Du coup on va aller au petit large pour tenter de trouver les lieus jaunes.
 
C'est parti pour un quart d'heure de route. Arrivés sur zone, les conditions ne sont pas bonnes. Vent contre courant veut dire mer formée. On va essayer de pêcher dans ces conditions pendant plus d'une heure. Pas une attaque pendant tout ce laps de temps. Je vois Dam et Clem qui n'arrivent pas non plus à trouver les poissons hormis quelques petits lieus jaunes.
 
Je retourne à la côte pour une pêche tout en finesse. J'essaye de trouver un coin un peu protégé du vent. Je rentre dans un archipel d'ilots. Il faut être attentif pour naviguer dans ce dédale de cailloux. Le fiston est à l'avant du bateau en vigie. Je pose le bateau en observation. On va casser la croute. A peine on a commencé notre repas qu'on voit une chasse de sternes.
 
Le repas va attendre. Je me place à une portée de lancé de la zone de chasse. Après plusieurs lancés, pas un seul poisson ne s'est laissé tenter par nos leurres. Du coup, on fini notre casse-croute tranquillement. Le paysage est à couper le souffle. J'ai placé le bateau dans un lagon aux eaux bleues turquoise. Des pavés de granit qui avec le soleil prennent des couleurs roses orangées.

Visiblement le spot est prometteur mais pas moyen de piquer un poisson. Le vent a forci un peu. Après une heure à peigner la zone méticuleusement, je décide de retourner sur le premier spot.

Un peu de route dans ce champ de mines et nous voilà arrivé. Je place le bateau sur un champ de laminaires. On change de leurre. Le fiston met son leurre fétiche, un keitech 4 pouces  marron foncé avec une tête de 10 gr. Je reste fidèle au one up 4 pouces blanc avec une tête de 14 gr. Marie un xlayer aru avec tête de 10 gr.

Sur le premier lancé du fiston au moment où le leurre touche la surface, deux bars sont surpris et sautent hors de l'eau. les poissons sont bien présents. La motivation est à son paroxysme. Quelques lancés plus tard le fiston est attelé. La canne est bien cintrée. Je pense que ce n'est pas un pin's. La défense est lourde mais pas extraordinaire. Tout à coup, il commence à partir dans des rushs de folie. Un coup à gauche, un coup à droite, des coups de tête qui font cintrer le carbone. Sur une canne 5-15 gr, le bonheur est extrême. Le fiston a la banane jusqu'aux oreilles. Il me regarde de temps en temps et me dit tu as vu ce qu'il me met. Il fait bien attention de garder sa tresse toujours tendue. Le combat dure. Le poisson n'est pas décidé à se rendre. Marie a mis l'épuisette à l'eau. Après plusieurs minutes, le fiston parvient à l'envoyer dans l'épuisette. On le sort de l'eau. C'est un joli bar de 55 cm.

Bar de roche reconnaissable à sa robe foncée

Respect pour ce fabuleux poisson


Après les photos, il est temps de se replacer. Je préfère faire le grand tour afin de ne pas faire fuir les poissons. Je me replace à peu près sur la même dérive. Marie fait d'énormes progrès dans ses lancés. Il lui ai prêté la nouvelle canne, la Teklon royal 702.

Le flot recouvre maintenant un caillou ou le fiston vient de faire le premier bar. Il lance parfaitement le leurre afin de le laisser planer dans la veine de courant qui vient de se former. Une ou deux animations minimalistes et pendu !! un premier coup de tête plutôt mollasson. il commence à moulinet. Il pense avoir à un pin's mais comme tout à l'heure ça part fort. Il fait un rush d'une vingtaine de secondes. Il le laisse partir. La canne se plie mais ne rompt pas. Il s'arrête et remonte à la surface. Là on voit la caudale, c'est un gros pépère. Il récupère quelques secondes et c'est reparti de plus belle. Je remonte ma ligne pour profiter du spectacle. Il s'appuie sur le courant pour partir dans des rushs de folie. Le frein du moulinet est bien réglé. Je suis sur une zone dégagée, aucune crainte de casse sur un caillou. Il savoure chaque instant. Ca fait maintenant plus de cinq minutes et le poisson  commence à faiblir. Il rend les armes petit à petit. Arrivé au bateau il fait un dernier baroude d'honneur. Marie pose l'épuisette dans l'eau. Le fiston guide le poisson dedans.

C'est un superbe bar de 65 cm.

Que du bonheur !!

La joie est communicative

On insiste un peu sur le spot.

Toujours pas lassé du paysage !!


Le fiston fait une superbe vieille commune. Elle a même réussi à se caler sous un caillou. Un petit coup de moteur et elle arrive en surface. Après quelques dérives sans aucune touche, je me mets en mode prospection. Je sais maintenant que les bars chassent sur ce secteur. Je reviendrais une prochaine fois pour valider définitivement le point.

J'en profite pour aller prospecter les différents cailloux sans résultat. Je pense que les mois de septembre, octobre et novembre seront plus propices. Les bars sont arrivés à la côte mais pas en grand nombre. Cette année, ils sont arrivés tard et pas en grand nombre. Peut-être qu'ils sont restés au large pour se nourrir. Il faut dire qu'ils n'ont pas été dérangés par la pêche loisir. On fera le bilan en fin d'année :)

Conclusion :

Ca me fait toujours plaisir de pêcher avec les enfants. On peut ainsi partager des moments de pur bonheur. En plus au retour, on se refait la pêche. Le fiston apprend plus vite que moi. Il ressent la pêche. Marie fait d'énormes progrès pas toujours récompensés. La technique du lancé n'est pas facile et il faut se laisser du temps pour y arriver. En ce qui me concerne, je continue à m'améliorer. Cette pêche dans les ilots est bien différente de celle que je pratique au semi-large. Il va falloir que je trouve un parcours. Les bars ne restent pas longtemps sur les mêmes postes. De toute façon, c'est ce que je préfère dans la pêche. J'observe, je cherche, je mets en place une stratégie. J'écoute également les conseils que l'on peut me fournir.

Le fiston aura fait tous les poissons du jour.

Un petit coucou à Michel de Plélo et à son fils, des fidèles lecteurs du blog que j'ai eu le plaisir de rencontrer sur la cale à mon retour de mer. Leurs encouragements à continuer de publier m'ont fait plaisir.

Les leurres du jour :

Valentin d'Ac'scion pêche m'avait donné des leurres finesses pour la Sailtica Fishing. Vincent y a trouvé son leurre fétiche (on en a tous un). C'est le Keitech Shad Impact dans la couleur 440. J'aime bien les One up, les Xlayer et les Xingu. Je vais bientôt essayer Nitro Shad 90  et les Magic Eel en 12,5.

 
 

vendredi 29 juillet 2016

Lunker du soir

J'organise une sortie en semaine après le boulot avec Gilles et Christophe. La météo n'est pas bonne du vent et de la bruine. Peu importe, le fait d'être sur l'eau en compagnie des potes suffit à mon bonheur.

Dam  devient partenaire de la société Grauvell. C'est une marque bien connue des pêcheurs en eau douce, un peu moins par les pécheurs en mer. Il a reçu en dotation pour l'année beaucoup de matériel. Sachant que je suis souvent sur l'eau, il m'a demandé de tester une de ses cannes qu'il a reçues en dotation.
Il s'agit d'une canne spinning, la Teklon royal 702. 
Ses caractéristiques :
- Carbone japonais  haut module 72T,
- Anneau Fuji k Alconite, double et mono patte
- Porte moulinet Fuji, talon court,
- Mesure 2.10m ou 7',
- Deux emmanchements pour un encombrement de 1,14m,
- Poids 130 gr,
- Puissance 8-30 gr mais peut prendre 135 gr en vertical,
- Accroche leurre.
-



Je suis comme les gamins qui ont reçu leur nouveau jouet, j'ai hâte de la tester en condition réelle.

Au vu du temps, je vais aller faire un tour dans l'estuaire. Après plusieurs dérives qui ne donnent rien, je change de spot. Je me rends à la côte pour faire les bordures. Le premier poste ne donne rien. Le vent qui souffle à 15 nœuds et les petits coefficients de marée contrarient la dérive. Le doute commence à m'envahir, où vais je bien pouvoir aller pour être un peu à l'abri du vent?

C'est à ce moment que je sollicite ma mémoire. Je me rappelle une sortie avec Pierre sur son point magique. Cela fait longtemps que je n'y suis pas retourné. Ni une ni deux c'est parti pour un quart d'heure de navigation. Je place le bateau. Gilles a des tapes. C'est bon signe, il y a de la vie la dessous. Sur la troisième dérive, Gilles fait le premier poisson de la soirée. C'est un bar de 45 cm. Ce n'est pas un monstre mais je peux dire que celui-ci fait vraiment plaisir. De plus c'est un poisson bien combatif. Gilles est un spécialiste de la pêche en eau douce. Il maitrise parfaitement les pêches tout en finesse.

On insiste un peu sur le point mais ce sera le seul poisson sur ce spot. Les bars sont bien arrivés à la côte. C'est une bonne nouvelle. Il reste une heure de descendante. Je change de spot. La configuration est complètement différente. En effet, je vais faire du raz cailloux dans des profondeurs allant de 1 à 4 mètres.

Après avoir slalomé dans l'archipel, je vais descendre une veine de courant entre deux iles. On change nos leurres pour descendre en grammage. Christophe en 10 gr et Gilles et moi en 14 gr. J'en profite pour essayer de nouveaux leurres.

Sur le premier lancé, je m'applique. Le leurre tombe parfaitement à l'endroit désiré. Je ferme le pick-up et je commence à animer. Sur la deuxième animation, je prends une cartouche. Gros ferrage et pendu !!!! Le poisson part dans un rush de folie. Je laisse la canne et le moulinet faire leur travail. Je me contente juste d'attendre. La canne est bien cintrée. Le moulinet, un 3000, n'arrête pas de chanter. Je commence à avoir un peu peur de tout casser. Cela dit la canne encaisse bien les coups de tête. Elle a une grosse réserve de puissance. A chaque fois que le bar remonte à la surface, il fait une grosse gerbe d'eau. L'eau étant  transparente, je vois le poisson aller à gauche puis à droite. C'est un moment magique. Je serre le frein à mort pour pouvoir le rapprocher du bateau. Dans un dernier rush , il part sous le bateau. Encore un instant de panique mais j'arrive à le brider. Gilles pose l'épuisette dans l'eau. Je manœuvre tout doucement pour le mettre dedans. Je réalise que c'est un bon gros bar bien ventru.

Lunker de 71 cm
 
La canne a bien rempli le boulot. Dépuceler une canne avec un lunker que demander de plus. Je vois tout son potentiel. Cette canne est extrêmement résonnante sans être une trique pour autant. Je remercie Dam et Alexis pour m'avoir initié à la pêche à la volée avec des leurres lights dans des petites profondeurs. C'est une technique bien à part. Elle procure une telle satisfaction. Bien entendu rien de tout cela n'aurait été possible sans la canne qui va bien.

Gilles et Christophe sont motivés comme jamais, quant à moi je me remets de mes émotions. Je fais un grand tour pour replacer le bateau. Je me positionne bien en aval pour ne pas effrayer les poissons.

Gilles lance à peu près au même endroit que sur la dérive précédente. Après deux ou trois animations, il est attelé. Il le remonte sans difficulté. C'est un barset qui repart directement à l'eau. Malheureusement je n'ai pas de vivier à bord pour le rejeter en fin de dérive.

Je laisse le bateau continuer sa dérive. C'est Christophe qui annonce poisson. Il a fait un maquereau de compétition 41 cm. Je pense que c'est la première fois que j'en vois un aussi gros. Il a pris sur un black Minnow 120 sur tête de 10 gr.

La bruine a raison de notre motivation. On rentre tranquillement à la maison. En chemin, on assiste à une grosse chasse de sternes. On s'arrête, on fait quelques lancés mais rien.

Je croise les affaires maritimes au retour.

Conclusion :

Le test de la nouvelle canne Teklon Royal 702 est réussi. Il va falloir maintenant l'apprivoiser. Elle est tellement résonante que je ferre même les algues :)  Je peux maintenant sentir le leurre touchant le fond. J'aime assez le look de cette canne sobre et discret. Le prix affiché sur internet aux alentours de 130-150 € €, la place en très bonne position. La qualité de fabrication est parfaite.

Comme vous avez pu le constater ces dernières années, j'aime pêcher en vertical dans des fonds de 20 à 50 mètres, Il faut dire que je suis plutôt autodidacte dans la pêche. Maintenant qu'Alexis et Dam m'ont fait découvrir la pêche à la volée et à gratter, je comprends mieux leur enthousiasme à m'en parler.  

La compétition (Salltica Fishing) et le changement de terrain m'ont ouvert les yeux. Il faut pratiquer plusieurs techniques de pêche. Ne pas rester dans ces certitudes mais avoir une ouverture d'esprit.
 
Un grand merci à Gilles et Christophe. Malgré le mauvais, ils ont toujours été de bonne humeur et de bonne compagnie. 

Les leurres du jour :

Le Xingu 10.5 colorie BB de chez Jinza avec une tête plombée Berkley deep jig de 14 gr.


mardi 28 juin 2016

Homard Breton

Le mois de juin n'aura pas été exceptionnel côté météo. Même si les températures sont plutôt de saison, le vent est omniprésent. Qu'importe, c'est le temps idéal pour sortir le voilier. Le fiston, la pêcheuse de fiston, Dav et mon épouse vont sortir en mer à bord de l'hirondelle (Voilier) de bonne heure et de bonne humeur. Je les rejoindrai plus tard à Bréhat pour un pique-nique en famille.
 
Je pars de la cale proche de la maison avec Candice et ma sœur. Je n'ai pas oublié de prendre les cannes à pêche et la boîte de leurres. On ne sait jamais, on pourra peut être se faire une petite session après le casse-croute.
 
Je rencontre David sur la cale qui revient d'une session pêche sur les parcs avec quelques beaux bars de pris. Ils sont à la côte. Il me dit qu'il aurait bien gardé un bar. Il faudra attendre encore quelques jours pour en  savourer un. Je pense que ce moratoire pour le bar est une bonne chose. Je pense également qu'il faudrait qu'il soit appliqué partout en France notamment au sud du 48ème parallèle. 
 
Sur le chemin, je vois plusieurs vieux gréements. Je ne peux m'empêcher de bifurquer pour aller les observer de plus près. Je suis fasciné par ces vieilles coques qui malgré les années sont toujours sur l'eau. 
 
La nébuleuse
 
 
 
Sous vent arrière
 
L'Eulalie, d'une conception un peu plus récente mais reprenant les plans et le savoir-faire d'époque. Dom vous fait découvrir l'archipel de Bréhat. Pour plus d'informations vous pouvez consulter son site internet.
 
Superbe bateau.
 
A chaque fois que je le croise, je ne manque jamais de venir le saluer. Il me demande parfois d''embarquer  des passagers pour qu'ils puissent prendre des photos de l'Eulalie en entier. Il vous fera passer en fonction de la marée par les coins et recoins tous aussi beaux les uns que les autres. Il se prépare à partir pour Brest 2016 et ainsi participer à ce rassemblement de vieux gréements.
 
Je rejoins le reste de la tribu dans la Chambre à Bréhat. C'est l'occasion de faire un pique-nique tous ensemble sur l'hirondelle.
 
Après avoir mangé, Le fiston et Dav m'accompagnent pour tenter de prendre du poisson. Avec ce vent d'ouest de 20 nœuds, ce n'est pas possible d'aller sur les plateaux du semi-large. La mer est vraiment trop démontée. Ce sera pêche à la volée , en traction légère ou à gratter au ras de la côte. Je vais troquer mes leurres souples plombés de 55 à 70 grammes pour de grammage allant de 15 à 21 grammes. dans des fonds de 5 à 10 mètres, il n'est pas possible de faire de la verticale.
 
J'ai pris mes cannes légères. 2 cannes en 7/28 grammes et le fiston sa canne 5/15 gr. J'ai toujours en projet une canne légère home made. Je continue à faire le cahier des charges. Je pense que je vais aller voir Yoyo qui avance bien sùr ce projet. Il a déjà fait son banc de montage. Reste maintenant à mettre de l'argent de côté  :)
Le banc

Le moteur
 
Je dispose d'un petit créneau de 1h30 pour pêcher. Je vais prospecter l'est de Bréhat pour être à l'abri du vent. Je cherche des fonds de 5 à 10 mètres avec un peu de courant, des cailloux et l'eau bien oxygénée. Je place le bateau dans un dédale de cailloux. Heureusement que je connais le secteur. Je suis tout de même sur le qui vive tant le secteur est dangereux.
 
Vincent met un Crazy Sand Eel n°3 vert de chez Fiiish, Dav un Diego Shad de chez Powerline et moi un leurre que m'a préconisé Valentin d'Ac'scion pêche, malheureusement je n'ai pas retenu le nom du leurre (Alzheimer me guette !!!).
 
Chacun trouve sa place sur le bateau. C'est tout un sport pour faire des lancers à trois sur le bateau. Ca y est, l'équipe est rodée. Vincent à gauche lance en revers, Dav à droite lance normalement et moi au milieu par-dessus ma tête. J'avoue que la place du milieu n'est pas la meilleure. En contrepartie, je vois le sondeur parfaitement.

Vincent est attelé, la canne se plie en deux. Il annonce tout de suite que ce n'est pas un monstre. Je veux bien le croire, le frein est resté muet. Pas besoin d'épuisette. C'est un tout petit lieu jaune de 34 cm. Il est reparti bien vite dans son élément après la photo. Et dire qu'il fait la maille !!!

Le fiston commence à maitriser la technique. Il faut dire qu'il a eu de bons partenaires à la Sailtica Fishing. Il a beaucoup appris lors de ces deux journées. Ses partenaires de jeux n'ont pas été avares de conseils. C'est ce que j'aime dans ce type de compétition, le partage.

Et dire qu'on est à l'abri !!
Il est temps de rentrer les filles s'impatientent. Il ne reste plus beaucoup d'eau sous le voilier.

Le fiston déplace le voilier pour le mettre dans le mettre en sécurité. Un petit café et il est temps de rentrer. Les jeunes rentent dormir sur le voilier. Nous sommes à marée basse. Dav et Vincent vont  enfiler leurs combinaisons de plongée pour une partie de chasse sous-marine dans l'espoir de trouver un homard. Dav est un grand spécialiste de la pêche du homard en apnée.

De retour à la maison, j'envoie un SMS pour leur demander ce qu'ils ont fait. Je reçois direct la photo d'un joli bleu.



Breizh attitude !!
 
 Encore une superbe journée de passée.

Conclusion :

Il ne manquait que la fillotte pour la réunion de famille soit parfaite. Il faut dire qu'elle a beaucoup œuvré pour que le voilier soit remis en service. Elle nous a donné un bon coup de pied dans les fesses pour que ce bateau ne finisse pas sa vie abandonné sur un parking à bateau au sec. Chacun d'entre nous a mis la main à la pâte. Le résultat est génial.

Le leurre du jour :

C'est le Crazy de chez Fiiish qui a fait le boulot. Je ne pense pas que les autres leurres ne soient pas bons mais Dav et moi ne maitrisons pas la technique. Je vais y travailler sérieusement.

 
 

mardi 14 juin 2016

Steak de lieus jaunes

L'association Fish à l'affiche organise une sortie kayak samedi matin au départ de Plouha. Malheureusement, j'ai promis à mon beau-frère une sortie pêche sur les plateaux du semi-large. J'espère qu'Édouard dit "Doudou" renouvellera cette expérience.
 
Départ de la maison à 10h pour faire la fin de la montante et début de la descendante. C'est la morte-eau. Contrairement à pas mal de mes copains pêcheurs, j'aime bien ces coefficients plutôt bas. Ils sont souvent synonymes de jolis poissons. De nombreux bateaux sont déjà partis au vu des remorques garées. Je me rends directement au semi-large. Un petit vent de nord-ouest et un temps gris nous accompagnerons toute la journée. La température de l'eau (14,5°) reste bien fraiche pour la saison. L'année dernière, elle était plus chaude de 2 degrés.
 
Le voyage se passe sans encombre. Le bateau, un 3D Tender 550 Patrol, passe toujours aussi bien. Je suis surpris de voir aussi peu de bateaux sur l'eau à moteur sur l'eau. En revanche beaucoup de "voileux" sont de sortie. Je ne vais pas me plaindre, nous sommes les seuls sur le spot.
 
Je cale la première dérive. Je ne passe pas sur les points marqués. C'est normal, le vent est travers au courant. On relève les lignes et je me replace. C'est mieux mais pas encore parfait. Je sens que le vent va nous embêter aujourd'hui.
 
Sur la troisième dérive, Jean-Loup croche et casse. On verra par la suite que c'est une filière de casier en plein milieu de notre dérive. En effet les bouées sont sous l'eau. Je remets une agrafe et un autre leurre. C'est reparti pour une nouvelle dérive. Je décide de passer de l'autre côté du caillou. Cette option est payante puisque Jean-Loup fait le premier poisson de la journée. Au terme d'un joli combat avec des rushs de folie, je vois arriver une belle masse dorée sous le bateau. Je le mets dans l'épuisette. C'est un lieu jaune  de 78 cm.


Lieu jaune
Les poissons sont bien calés mais de l'autre côté du caillou. Je replace la dérive. Le courant faiblit mais pas le vent. Je suis obligé de calculer mon  positionnement à chaque fois que je me replace.

Un bateau nous a rejoints sur zone. Il est à deux ou trois cents mètres de nous.

La dérive est bonne. Le bateau dérive tranquillement. Je scrute le GPS pour donner le top départ à l'ascenseur. Jean-Loup commence à remonter.  Je vois les attaques en direct sur sa canne. Il continue, fait un stop de trois à quatre secondes puis il continue sa remontée. Au deuxième tour de moulinet, la canne plie en deux. Je commence également à faire l'ascenseur. Première attaque, je continue. Deuxième attaque, je ferre énergiquement, pendu !!!!! C'est le premier doublé de la journée. On remonte nos poissons. Les commentaires vont bon train, entrecoupé au moment des rushs par des Oh la vache, il n'est pas content, j'ai mal au bras, ...

Il faut gérer l'épuisette tout en remontant le poisson. Pas de problème, que des solutions. Les deux poissons sont mis au sec. Jean-Loup fait encore un beau lieu jaune 75 cm et 68 cm pour moi. Les poissons sont mis dans mon nouveau sac glacière  Hpa acheté à Ac'scion pêche Tootaz.

Pas le temps de prendre des photos, je replace la dérive. C'est Jean-Loup qui fait un festival aujourd'hui. Encore un beau spécimen, le frein est pourtant réglé assez fort. Malgré cela, il lui prend pas mal de tresse. Je suis cantonné à l'épuisette. C'est le jour des steaks 70 cm.


Jean-Loup admire sa prise.

Un goéland marin nous accompagne depuis maintenant quelques dérives. C'est le plus gros goéland que l'on trouve sur les côtes Bretonnes et même le plus gros goéland du monde. Il fait partie de la famille des laridés. Il a une envergure pouvant aller jusqu'à 1.80 mètres. On ne note pas de différence de plumage entre le mâle et la femelle. En revanche le mâle est beaucoup plus imposant que la femelle. Il a le dos et les ailes noires, le reste du corps blanc. il est omnivore. Il n'hésite pas à s'attaquer à des oiseaux de mer ou des canards même adulte. Il peut mettre également à son alimentation des mammifères terrestres tels que les rongeurs (lapin, rat, souris, ...). Il a une technique bien particulière, il jette en vol, les œufs ou les coquillages sur les cailloux pour les briser. Il n'est pas rare de voir ce phénomène sur la vieille cale de Pors Even.
  
On voit passer quelques fous de bassan. Je ne peux m'empêcher d'admirer leur vol si gracieux.
 
C'est le moment de l'étale. On range le carbone pour passer à table. Sylvie nous a préparé un bon casse-croute. Aujourd'hui elle va aux 7 iles en kayak avec le pôle nautique de Paimpol-Goëlo basé à Loguivy de la mer. 
 
Le fiston n'est pas en reste. Il a rejoint ses potes à Douarnenez pour une partie de pêche sous-marine. D'ailleurs, ils ont fait deux bleus (homards) et un gros sar de 42 cm. Il a juste oublié sa canne pour faire coup du soir.
 
Sar du Finistère


Il est fier le Vincent

Du bleu du bout du monde

Cuisson en mode baroudeur
 
Le temps de manger et le courant a basculé. La brume commence tout doucement à se lever. Je n'arrive plus à voir l'ile de Bréhat. J'analyse, sur la première dérive, le vent et le courant. Tous les paramètres sont à revoir. J'arrive à me placer correctement sur la deuxième dérive. Jean-Loup et moi faisons l'ascenseur. Au dixième tour de manivelle la canne de Jean-Loup est complètement cintrée. Le combat commence fort. Il part directement au fond sur le premier rush. Quant à moi rien de rien même pas une attaque. Je vais prendre l'épuisette et mettre les poissons au sec. Encore un beau lieu jaune de 71 cm pour Jean-Loup.
 
Le vent continue de forcir et les dérives sont de plus en plus difficiles sans compter que le leurre n'est plus sous le bateau. De ce fait on fait une dernière dérive. Devinez qui est attelé ? Et bien oui, c'est encore Jean-Loup. Celui-ci sera plus petit 58 cm.
 
Conclusion :
 
Jean-Loup a fait la majorité des poissons. Il va falloir que j'affine ma technique. Des conditions météorologiques qui se sont dégradées tout au long de la journée. Je n'ai pas l'impression qu'on soit début juin. Enfin ne nous plaignons pas d'autres régions sont plus gravement touchées par les intempéries.
 
Les leurres du jour :

J'ai persisté toute la journée avec un magic Eel couleur aru en 22, cm avec une tête 70 gr. Jean-Loup a pris un leurre souple que j'avais gagné à la Sailtica Fishing. Il ressemble au nitro shad slim en 25 cm en bleu avec une tête plombée de 90 gr. J'ai essayé un inchiku en 80 gr avec un maniement minimaliste.

Je ne saurai dire si c'est la couleur bleue, la forme du leurre ou l'animation  qui ont fait la différence.

jeudi 26 mai 2016

Ma première compétition : Sailtica Fishing

Je viens de me lancer pour la première fois dans une compétition. J'ai embarqué avec moi le fiston et le cousin Yoyo le régional de l'étape. Je me suis inscrit depuis plusieurs mois. J'attendais ce rendez-vous avec un sentiment mitigé d'impatience et une certaine appréhension. J'ai suivi la météo toute la semaine précédente. Les conditions annoncées ne sont pas bonnes du tout. Le mercredi, l'organisation décide de maintenir la compétition.
Le fiston a rejoint Yoyo à Saint Nazaire le jeudi soir. Ils vont pouvoir faire un pré-fishing le vendredi.


Départ à 7h00 sur le bateau à Yoyo

Les poissons sont là


Je fais la route le vendredi après-midi. C'est la première fois que le Lodennañ sort des Côtes d'Armor. C'est une véritable expédition, la plus grande peur c'est d'oublier quelques choses ; Clé du bateau, Combiné, gilet, VHF gentiment prêté par Alexis le Big Boss de Tootaz, la dotation en leurre d'Ac'scion pêche (encore un grand merci Valentin), ...

Je parviens à faire de l'essence pour le bateau et pour la voiture avant de partir. Ensuite ce sont les feux de la remorque qui ne fonctionnent pas. Pour clôturer le tout le moteur de la voiture qui a rendu l'âme.

Voiture en panne, ça commence bien !


Peut importe tous ces embêtements de dernières minutes, c'est parti pour 3h30 de route.

On part dans 5 minutes (clin d'œil à l'association Fish à l'affiche)
La route se passe sans encombre. A mon arrivée, on va mettre le bateau au port de Pornichet ou une place est réservée par l'organisation. L'accueil des participants est au top, tout est clair et précis. On voit bien que ce n'est pas la première compétition qu'ils organisent.
Après un bon repas chez les cousins et une bonne nuit de sommeil, toute l'équipe "Bar à quai" est opérationnelle. On arrive pour le briefing du matin. Je prends contact avec Jean de la Team "Bar au beurre blanc" qui sera notre commissaire pour cette journée. Le départ s'effectue après les kayaks vers 8h30. Vincent a embarqué sur le bateau de Clément de la "Team Chonet Fishing".
C'est parti pour 8h30 de pêche. Tous les bateaux sont alignés sur la ligne de départ.

Bateau au premier plan en bas à gauche.

Le fiston sur le Valiant de la Team Chonet Fishing


Le lancement de la course est plutôt impressionnant. Tous les bateaux poussent la manette de gaz à fond. Je décide de partir tranquillement à 20 nœuds. Il nous faut une demi-heure pour nous rendre sur un plateau bien connu de tous les pêcheurs du secteur. D'ailleurs à notre arrivée, je dénombre une dizaine de bateau. Yoyo m'indique comment placer le bateau. Je suis stupéfait de voir qu'a 4 miles des côtes on a entre 5 et 10 mètres d'eau sous le bateau.

Yoyo prend un leurre jaune fluo, Jean un leurre orangé, pour ma part je reste sur un Shad Impact de chez Keitech. Ce leurre m'avait été préconisé par Alexis et Valentin. Après bon nombre de dérives, je parviens à trouver des bars bien décollés du fond en pleine activité. Jean fait le premier bar non maillé de la journée. Puis c'est Yoyo qui en fera un non maillé également. Quelques dérives plus tard, Yoyo est attelé, encore trop petit. Puis c'est Jean qui sort un bar de 42 cm.

Je change de leurre pour prendre un black Minnow jaune fluo. Après le deuxième lancé, je suis attelé. Un bar de 39 cm. Plus aucune activité sur le poste. Je décide de décaler la dérive sur le plateau un peu plus haut. J'espère également que tous les autres bateaux présents quittent la zone. Après avoir attendu 45 minutes, tous les autres.

La stratégie est payante puisque Jean fait deux poissons coup sur coup, le premier de 45 cm et le deuxième de 60 cm.

Bar de 45 cm

Bar de 60 cm

Je suis tout de même surpris par la vitesse de dérive. En effet tout au long de la matinée, j'ai eu entre 2 et 4 nœuds de dérive. Le spot se trouve à la sortie de la Loire ceci explique peut-être cela.

Yoyo fera deux bars non maillés. C'est rageant à quelques centimètres, on aurait pu ouvrir le compteur. Nos animations sont identiques en lancer ramener au ras du fond.

On s'est tellement pris au jeu de la compétition qu'on a oublié l'heure du casse-croute. De toute façon c'est l'heure de l'étale.. L'activité des bars a stoppé net.

Jean est malheureux, il n'a pas osé ouvrir sa bouteille de blanc qu'il voulait partager avec nous. Il est tombé sur un équipage qui ne boit pas d'alcool sur un bateau.

On a pris le temps de recharger les batteries avec un bon sandwich.

Quelle stratégie mettre en place pour la deuxième partie de la journée. Le temps a un peu forci mais ça reste raisonnable. On va revenir à la côte pour pêcher les iles. On fait deux dérives mais les kayaks, qui sont prioritaires, ont envahi le spot. j'essaye les veines de courant sans succès.

Il est temps de rentrer au ponton. J'appelle le fiston qui a fait un bar de 53 cm. Ouf ... l'honneur est sauf. Jean appelle sa Team qui n'a fait qu'une vieille.


Bras tendu, il fait ....



L'arrivée du fiston


Avant de partir, je jette un coup d'œil au classement général de cette première journée. Nous sommes 30 sur 53 équipes avec un bar de 53 cm. C'est pour dire que la journée a été difficile pour la plupart d'entre nous. Jean avec ses trois poissons maillés est 8 sur 53. Le fiston est tombé dans une super équipe. C'est ça aussi la marque de fabrique de la Sailtica Fishing.
L'organisation est bien rodée et tout se passe bien.

Repas en famille le soir, où on a refait notre pêche du jour. On s'affaire à préparer notre matériel pour demain. Changement du fluoro, collage de tête sur leurre souple, ... à 22h00 extinction des feux, il faut se réveiller à 6h00.



Arrivé à 7h00, l'organisation nous informe que la journée est annulée pour les kayaks et que nous devons être rentrés pour midi. C'est  Jean-François de la Team "les Breizhiliens" qui nous accompagne aujourd'hui. Le plus amusant c'est  qu'il vient pêcher dans notre secteur. D'ailleurs on va sur les mêmes plateaux rocheux au semi-large.


Avant de me faire percuter
Le départ est donné à 8 heures. Je me suis décalé vers la gauche pour ne pas être importuné par les autres bateaux. J'entends Yoyo qui crie sur un Boston qui nous fonce dessus. Il réagit trop tard et vient nous percuter. Le concurrent ne s'arrête même pas. Il continue sur sa lancée. Je viens d'éviter le pire. Le bateau n'a rien, c'est l'épaisse bande de ragage qui a tout pris. Il était en train de filmer le départ sur son smartphone à 30 nœuds sans regarder devant lui.

J'arrive tout de même sur zone, malgré une mer bien formée. Je prends le pari que les bars sont au même endroit qu'hier. Il n'y a aucune raison pour qu'ils se soient déplacés dans la nuit.

Yoyo et moi sortons les leurres jaunes fluo. Jean-François reste dans l'imitatif avec un nitro 90 de couleur bleu. Après quelques dérives infructueuses, je trouve un banc de bar en pleine activité décollé du fond dans 7 mètres de fond. D'ailleurs Jean-François commence par faire le premier barset, puis c'est au tour de Yoyo de faire le même. Après quelques dérives et quelques barsets, je me déplace vers le spot ou le fiston a réussi à faire son bar de 53 cm.

Ne connaissant pas la zone, je me place approximativement. Sur la fin de dérive, je vois quelques échos sur le sondeur qui semblent prometteurs. Je me replace discrètement. C'est peu profond 6 mètres tout au plus. Jean-François fait encore deux ou trois barsets, Yoyo et moi de même.

Il ne reste plus que 15 minutes pour rentrer au port. Ce sera capot pour nous ce matin. J'appelle le fiston qui est au port depuis 10h30. Il est également capot.

La marée est basse, pas moyen de sortir le bateau de l'eau. Du coup on va manger chez Yoyo au chaud. On est de retour pour la remise des prix à 14h00. La plupart des participants sont là. Cela prouve bien que l'ambiance est conviviale. J'en profite pour aller saluer Olivier de l'association Fish à l'affiche.

Tous les participants ont reçu un lot.



Les vainqueurs !!


Conclusion :

Pour une première, ce fut une réussite. Pas par le classement mais par l'ambiance qui régnait à Pornichet.

 Il va falloir que je m'entraîne dur pour pêcher dans quelques mètres d'eau en finess. On va vu pas mal de bars non maillés mais au vu des résultats des premiers, il y en avait des beaucoup plus gros.

Je tire mon chapeau aux kayakistes. Ils ont affronté une mer pas facile.

Je n'ai eu que des félicitations par mes commissaires sur la tenue en mer du 3D Tender 550 Patrol. Visiblement il tape beaucoup moins que le Narwal 620 aux dires de Jean-François.

L'équipe de bénévoles a fait un travail remarquable. Tout c'est très bien passé. L'organisation est au top. Je tiens sincèrement à les féliciter.

Les prochaines éditions auront lieu au mois de septembre ou octobre dorénavant, la météo étant trop incertaine en mai.

Les leurres du jour :

Le Keitech Shad impact en couleur Silver Blue,  les leurres de couleur orange ou jaune fluo.

Je l'ai fait !!


Belle zone de pêche