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lundi 18 juin 2018

FESTI FISH 2018

Alexis, Valentin Jérémie et moi organisons un concours de pêche autour de Bréhat. Pour y parvenir la route a été longue et parsemée d'embuches.
 
J'ai en tête cette compétition qui avait eu lieu en 2012 autours de Bréhat qui m'avait marqué à l'époque. Tous ces bateaux et ces kayaks qui étaient rassemblés dans l'archipel. J'étais sorti avec le fiston pour aller les voir évoluer.
 
Depuis maintenant trois ou quatre ans, je harcèle, gentiment, Alexis, le président de l'association Open de Bréhat pour qu'il relance cette compétition de pêche dans l'archipel de Bréhat. C'est tout naturellement que j'associe Valentin d'Ac'scion pêche de Paimpol à ce projet. Après de longues heures de conversation entre nous, la machine repart. Il faut revoir les statuts, faire une assemblée générale et nommer un nouveau bureau, envoyer le tout à la préfecture pour la mise à jour.  Ensuite après quelques réunions du bureau et beaucoup de palabre et de délire, la trame est faite. Jérémie nous rejoint pour nous épauler. 
 
Il faut écrire le règlement intérieur, trouver la zone, entreprendre les démarches officielles (natura 2000, Direction départementale des territoires et de la mer), mairie de Lézardrieux, ...
 
La réglementation sur la capture du bar à changé notre optique. Nous allons privilégier un concours multi espèces ou le bar n'est qu'une espèce parmi tant d'autres. L'idée c'est que les pêcheurs du coin puissent se retrouver et partager une journée sur l'eau. La pêche aux leurres souples, durs, en métal mais également à la traine, aux appâts est également acceptée. Bien évidement les engins dit dormants sont interdits.
 
Nous avons fait le choix de ne pas être sponsorisé pour garder notre indépendance. Du coup, nous n'avons pas de lots à gagner, seulement un nom sur un trophée. Le trophée sera exposé au magasin de Valentin.
 
Tout se cale petit à petit. La route est encore longue.
 
Cela dit, on garde à l'esprit un petit challenge amical entre pêcheurs.
 
Vous l'aurez compris, on compte sur vous pour passer un bon moment sur l'eau.

Pour suivre l'actualité, rendez-vous sur le groupe Facebook association Open de Bréhat, sur le Blog FEST FISH https://festifish.blogspot.com/  ou au magasin Ac'scion pêche.
 

vendredi 12 janvier 2018

Lieu jaune, nouveau record


La plus belle poutre de la journée

Mon neveu et mes nièces sont de passage en Bretagne. Ils m'ont demandé de leur organiser une sortie en mer avec Tonton. Je surveille la météo de près. Je trouve une date sans vent et avec un beau soleil. C'est donc Eva, Jeanne et Maël qui m'accompagnent. Éva adore pêcher mais on n'a pas encore eu l'occasion d'y aller ensemble. Jeanne est déjà venu plusieurs fois et je crois qu'elle adore ça. Quant à Maël, il est exilé en Australie. Nous nous suivons par images interposées. C'est un chasseur sous-marin qui n'a jamais pratiqué la pêche avec une canne. Il suit le blog. Cela lui permet de garder le contact avec la famille à l'autre bout du monde.

Au travers des photos qu'il poste sur Facebook, je le suis également. Je suis impressionné par les poissons énormes qu'il fait en apnée. Des poissons qui sont plus grands que lui. C'est un chasseur sous-marin hors pair. Il chasse le plus souvent possible. Il me raconte même qu'il est capable de faire 3000 kilomètres dans son weekend pour assouvir sa passion. Ce pays qui est un continent est immense. Voici un aperçu des prises qu'il fait en apnée et au fusil.

Wahoo ou appelé le Thazard  Bâtard de (20 kg et vitesse de pointe de 80 km/h)

Thon dent de chien
Nous avons d'ailleurs beaucoup échangé sur l'interdiction de la pêche du bar pour les récréatifs. Il m'indique qu'en Australie, les pêcheurs récréatifs cotisent l'équivalent de 30 euros par an. Autant dire que la manne financière est énorme. C'est une cotisation obligatoire. En contrepartie, cet argent sert à surveiller la ressource et à la protéger. Ils créent des récifs artificiels pour protéger les poissons.  Ils suivent la ressource au plus près et au plus vite. Ils peuvent monter ou descendre les quotas sur les poissons. C'est une instance indépendante des instances politiques. Je trouve cette organisation plutôt pas mal. Je vais faire quelques recherches sur le net pour voir comment cela fonctionne.

Jeanne, Éva et Maël me rejoignent à la maison. Le vent est complètement tombé et le soleil est généreux. Les températures commencent à monter 3° à 8 heures mais 7° à 10 h. Je mets le bateau à l'eau sur la cale près de la maison. En sortant du Trieux, je n'ai toujours pas de stratégie mais plutôt deux options. je finis par choisir l'option où je vais perdre le moins de leurres possible.

J'arrive donc sur les plateaux du semi-large. Je ne suis pas le seul bateau sur zone. Je compte pas moins d'une dizaine d'embarcations. Une chance le secteur est grand et chacun y trouve sa place sans être les uns sur les autres. Je place le bateau afin de placer sur le spot. Le relief du fond se compose d'un fond de sable et au fur et à mesure qu'on dérive on passe sur une alternance de fonds rocheux et de fond de sable. Les lieus jaunes se trouvent auprès des cailloux ou dénivelés.

Je commence par faire un cours rapide sur l'utilisation de la canne à pêche et du moulinet. Je leur explique la technique à employer sur ce secteur. Ils sont impatients mais très attentifs aux conseils que je leur fournis.

Maintenant que la théorie est enseignée on passe aux travaux pratiques. Je compte bien leur faire prendre quelques poissons. La pression est sur mes épaules.

Chacun a choisi son leurre. Des leurres colorés pour les filles et des leurres imitatifs pour les gars. Tous les leurres sont bien au fond. Maël est le premier à l'oeuvre. Le poisson est au bout de la ligne mais il ne l'a pas ferré. Au bout de quelques tours de moulinet, un peu de mou dans la tresse. Il se décroche. Maël aura appris qu'il ne faut pas laisser de mou dans la ligne (tresse tendue) et qu'il faut ferrer les poissons. Il redescend, le leurre s'arrête. Il semble s'être accroché sur le fond. Il pense à une grosse algue. Comme tous les pêcheurs débutants, il veux remonter très vite. On attend tous de voir cette fameuse algue quand je vois une silhouette dorée sous le bateau. C'est son premier poisson à la canne. C'est l'euphorie sur le bateau. Maël se lâche. On se met tous à rigoler. La bonne humeur est communicative.

C'est étonnant, le poisson n'a pas combattu un seul instant. Je vérifie le frein du moulinet mais il est bien réglé. C'est la première fois que je vois ça. Toujours est-il que ce lieu jaune est de belle taille avec 72 cm sous la toise. Elle est bizarre ton algue Maël (petit clin d’œil).

La joie est communicative. 

Le  reste de la matinée est vite résumé. Rien de rien sur tous les plateaux que je prospecte. Mais ou sont-ils?

La mer est lisse comme un lac, le soleil nous chauffe bien. C'est Jeanne qui sonne l'heure du casse-croûte. On ne risque pas d'en manquer, tout est en double. Une mauvaise communication visiblement. Je souhaite aller tout de même voir un autre point. Après une dizaine de minutes de route nous voila sur le spot. La dérive ne donne rien. Du coup on sort les victuailles. Il est 13h30 et tout le monde a faim finalement. Pendant qu'on mange, je laisse le bateau dériver tranquillement. J'ai toujours un œil sur le sondeur, on ne sait jamais. Le courant est en train de tourner tout doucement.  Au moment de sortir le café, j'aperçois une belle détection derrière un petit caillou. J'ai l'impression qu'ils sont calés. Je marque le point.

On se dépêche de finir de manger. J'ai l'impression que je les ai trouvés un peu par hasard. Il ne reste plus qu'à confirmer. Je place le bateau un peu en amont de la détection. Il s'agit d'un fond de sable pour l'instant. J'ai les yeux rivés au sondeur. J'attends avec impatience le caillou. Ils sont normalement juste derrière. Ça y est le caillou est là.

Je demande à tout le monde de relever les lignes de 4 ou 5 tours de manivelles pour ne pas se prendre le caillou. Je leur demande de se tenir prêt à ouvrir le pick-up pour envoyer le leurre au fond. On a passé le caillou et on redescend tous nos leurres. C'est Jeanne qui prend le premier poisson. Gros cintrage de canne et gros départ, typique du lieu jaune. Elle a ses bras qui commencent à chauffer. Il n'est pas décidé à se laisser faire sans combattre. Elle reprend de la tresse mais il continue à faire des départs. Pendant ce temps, Maël et moi avons une tape sur nos leurres. Mais rien n'y fait. ils ne mordent pas. Jeanne continue tranquillement à mouliner. J'aperçois le beau lingot sous le bateau. Je prends l'épuisette. Jeanne le dirige directement dans celle-ci. C'est un superbe lieu jaune. Il mesure 74 cm. C'est un beau steak.

Lieu jaune pour Jeanne
Maël croche dans le fond et casse le bas de ligne. Je n'ai pas surveillé le sondeur et au premier caillou ça croche.

Je replace la dérive. Je refais le bas de ligne de Maël. Je lui laisse ma canne en attendant. Ce coup-ci j'ai retenu la leçon, tout en faisant mon nœud je regarde le sondeur. Je donne le tempo pour savoir précisément quand il faut ouvrir le pick-up et descendre son leurre. Je constate qu'ils gobent les leurres à la descendante. C'est Éva qui fait son tout premier poisson. Le poisson est lourd et il faut le remonter. Ça chauffe bien les bras, n'est ce pas Éva !!

C'est un beau lieu jaune de 58 cm.

Tenir le poisson dans ses mains, ça c'est fait  !!!!

On  y retourne. Il faut profiter quand les poissons sont présents. je replace la dérive correctement. J'ai la double vue sur le combiné. D'un côté la carte et de l'autre le sondeur. Etant donné qu'ils sont localisés à un endroit bien précis, je peux guider mes apprentis pécheurs. On est tous concentrés. Ils attendent les instructions. Attention caillou, on remonte de quatre ou cinq tours de manivelle. On arrive sur le point ouvrer le pick-up du moulinet pour aller au fond. A ce petit jeu, c'est Éva qui est attelée. Il lui met un cartouche sur le premier départ. Celui-ci, il est joli. D’ailleurs la canne est complètement cintrée. Il lui prend pas mal de tresse sur ce premier départ. Je remonte ma ligne pour la guider. Le ferrage a été timide, je lui demande de garder sa ligne bien tendue. Petit à petit elle arrive à le remonter. Il doit être joli. Il lui fait quelques rushs dont elle se souviendra. 

Je commence à voir un beau lingot doré une dizaine de mètres sous le bateau. Il fera un beau baroude d'honneur en voyant le bateau. Finalement, il arrive en surface. Je le mets dans l'épuisette. Je le mesure. Verdict 69 cm.

Toujours la banane

Je me replace. Maël veut essayer un jig. Il est intrigué par ce morceau de métal. Je lui laisse ma canne. Je lui explique un peu l'animation de ce leurre. Un véritable aimant à poisson.

Je n'ai pas bien positionné le bateau. Le courant commence à pousser comme on dit par chez nous. On va passer à une cinquantaine de mètres du point. Je laisse tout de même le bateau dériver. On s'approche. Je demande à Maël de faire l'ascenseur. Peut-être que les lieus jaunes verront le leurre de loin. Il remonte d'une dizaine de tour de manivelle. Un stop de trois à quatre secondes. Il ouvre le pick-up pour faire retomber le leurre au fond. Une animation ou deux sur le fond puis il remonte tranquillement d'une dizaine de tour. Il a une attaque. Je lui demande de ne surtout pas s'arrêter. Il continue encore quelques tours. Tout à coup la ligne se stoppe net. C'est parti pour un beau combat. Sur une canne légère comme la dragonbait de chez Smith, c'est du pur bonheur.

Il gère parfaitement la situation. Après quelques minutes, le poisson perce la surface de l'eau. C'est un beau lieu jaune de 68 cm.

Beau poisson Maël

C'est le cinquième poisson. J'annonce donc dernière dérive. Il faut savoir être raisonnable. Je m'applique pour replacer le bateau.

Je laisse ma canne à Maël et je prends la sienne (Celle de mon père). J'ai le Fire Eel aux couleurs du stade toulousain (Rouge et noir). C'est un clin d’œil à Alexis.

Je laisse le leurre descendre sur le fond de sable. Ensuite je regarde le sondeur pour voir le caillou et ne pas laisser les leurres s'accrocher au fond. Je commence à voir le caillou. Je remonte ma ligne de quelques tours de manivelle. Ils sont toujours là. J'ouvre le pick-up. Je contrôle la descente avec mon pouce gauche. La tresse se stoppe. je ferme le pick-up. Je fais une animation. je sens un toc. je commence à mouliner lentement. Je fais une pause en m'arrêtant de mouliner. j'attends deux à trois secondes sans bouger. Je redémarre l'ascenseur. et là ma ligne s'arrête net. Je ferre fermement. C'est pendu.

Le poisson fait un très gros départ. Là, ça envoie du bois. J'ai affaire à un beau poisson. J'ai une tresse plutôt fine. Je n'ai pas trop de frein sur le moulinet. Je le laisse donc se fatiguer. Petit à petit, je commence à lui reprendre de la tresse. Auprès de longues minutes, je parviens à remonter à la surface. Maël le met au sec avec l'épuisette. Celui-là il est joli. C'est le nouveau record du bateau avec 84 cm. Et dire qu'il aura fallu attendre la dernière dérive pour que je fasse un poisson. 

Nouveau record lieu jaune avec 84 cm

C'est une belle dernière dérive. On rentre tranquillement à la maison.

Conclusion :

Une bien belle journée ensoleillée. Je n'ai pas vu la mer aussi plate depuis un moment. Maël et Éva ont pris leur premier lieu jaune à la canne. Jeanne a également pris son lieu jaune mais elle est habituée maintenant. 

Une matinée compliquée qui se termine en apothéose. J'ai marqué un nouveau spot sur mon GPS. 

Les lieus jaunes se rapprochent tout doucement de la côte. C'est bon signe, cela veut  dire que la ponte se termine.

Les leurres du jour :

Le Magic Eel 22 cm avec des couleurs naturelles, tête plombée 80 gr.
Le Fire Eel  22 cm tête plombée 80 gr.
Les Jigs de 80 gr.

Matériel Utilisé :

Canne :
      - Smith Dragonbait 72H 2,18 m puissance 7-40 g
      - Grauvel Tecklon  Royal 702 2,10 m puissance 8-30 g
      - Rod House 706 IM Blank North Fork 2,20 10-40 g
Moulinet ;
      - Shimano Stradic 4000 Ci4 FBXG
      - Shimano Exage 4000
Tresse : Power Pro 9 kg rouge
Bateau : 3D Tender 550 Patrol
Electronique : Lowrance Elite 9 TI Totalscan


mardi 29 août 2017

Pêche des lieus jaunes aux leurres de surface sur le plateau des Roches Douvres

Le plus gros poisson de la journée

Valentin du magasin Ac'scion pêche et Alexis de la boutique en ligne Tootaz m'invitent à participer à une partie de pêche sur le mythique site des Roches Douvres. C'est Franck Choron guide de pêche qui va nous guider pour cette journée. Je vous invite à parcourir son site internet

Fabien, bloggeur et Pro staff Delalande bien connu dans le milieu de la pêche nous accompagne. Vous trouverez son compte rendu en cliquant sur le lien.

Le phare des Roches Douvres à mi-chemin entre Paimpol (30 kms) et les iles Anglo-normandes (40 kms). C'est le dernier phare construit sur les côtes françaises. C'est également le plus spacieux mais c'est surtout le phare européen le plus éloigné de la côte. 
Il s'élève à plus de 64 mètres de haut. Il porte à 24 miles. Il vient récemment d'être inscrit au patrimoine des monuments historiques (31 décembre 2015).

Ce chantier de construction a duré 7 ans  (1947-1954). 11 000 tonnes de matériel ont été acheminées et plus d'une centaine d'ouvriers ont participé à sa construction. Le phare a été automatisé en 2000.

J'ai la chance de connaitre deux anciens gardiens. Yvon y a passé pas loin d'un an alors qu'il venait d'avoir tout juste 18 ans. Il m'a raconté bon nombre d'anecdotes. Il y a même appris à faire des bateaux dans des bouteilles. Il faut dire qu'il a eu beaucoup de temps libre qu'il a fallu occuper. C'est un passionné de chasse sous-marine et il y a fait quelques jolis homards et des bars énormes. Je n'oublie pas non plus Auguste qui a passé plus de vingt ans sur ce phare avec des relèves tous les 20 jours. Il est intarissable lorsqu'il raconte ses aventures sur ce phare.

Je suis passé en voilier en prenant soin de ne pas trop m'approcher. En revanche, je n'y ai jamais pêché. 

Autant vous dire que la semaine précédant cet événement, j'étais excité à l'idée d'y aller. D'ailleurs je n'étais pas le seul à être impatient.

Le rendez-vous est donné pour 4h du matin sur le port de Lézardrieux. Le réveil n'a pas eu le temps de sonner que je suis déjà debout. Je suis chargé de préparer le café et les gâteaux.

Franck arrive au port. Il commence sa routine. Débarquement des bidons d'essence, préparation du matériel et surtout musique pour la bonne humeur. La nuit est étoilée, pas un nuage et surtout pas du tout de vent. La traversée va être sympathique. Fabien et Alexis nous rejoignent au port. On commence à se chambrer et à rigoler. C'est parti pour une heure de route. Franck n'utilise pas son GPS pour aller sur la zone. La lumière du GPS est trop forte même en la réglant sur la position nuit. Il préfère piloter à vue en suivant les feux de nuit. On voit bien mieux ainsi les dangers qui se trouvent sur l'eau. De plus les yeux s'habituent bien à la nuit. Une fois quitter le chenal du Trieux, on aperçoit le feu des Roches Douvres, bien qu'il soit à 20 miles nautiques de notre position.

Le bateau est hyper confortable avec ses sièges jockeys. Ils sont même munis d'amortisseurs pour notre plus grand confort. La route se fait au rythme de la radio. Franck allume le sondeur au pied de ce majestueux phare.

Le phare des Roches Douvres


Le phare en mer le plus éloigné mais aussi le plus confortable
 
Je suis étonné de voir que les fonds varient de 5 à 15 mètres. Le bateau est positionné. Nous montons des leurres de surface. J'ai opté pour l'asturie 130. Franck précise qu'il faut des leurres sans bavette. C'est parti. J'avoue que faire des lieus jaunes au leurre de surface me laisse dubitatif mais je ne mets pas un seul instant la parole de Franck. Le bateau dérive tout doucement. Le coefficient de marée est franchement bas (38). Après une vingtaine de lancer, je vois le leurre de Franck se faire attaquer. Le lieu jaune a fait une chandelle de près d'un mètre hors de l'eau. Il arrête son animation et laisse le leurre se faire balloter par le petit clapot. Une deuxième grosse attaque et c'est pendu. La canne est complètement cintrée. Franck bride le poisson avant qu'il ne réussisse à regagner le fond. Alexis prend l'épuisette et parvient à le mettre au sec. C'est l'euphorie dans le bateau. Je n'y croyais pas mais il faut avouer que Franck a raison. Cela tombe bien c'est notre guide pour la journée. Je suis à la lettre les conseils de Franck. Animation très rapide canne haute en faisant des pauses toutes les 3 à 4 secondes. J'entends Alexis à l'autre bout du bateau s'écrier poisson. Pendant ce temps j'ai également une attaque mais le lieu n'a pas réussi à le prendre. Je viens de me réconcilier avec les leurres durs.

L'objectif d'Alexis est atteint. Il voulait absolument prendre un lieu au leurre de surface. Quand on sait que le lieu quitte rarement le fond, c'est un véritable exploit. Le jour se lève petit à petit. On assiste à un joli lever de soleil. Je m'arrête de pêcher quelques instants pour admirer la vue. On arrive à voir les lumières de Jersey au loin.

Il devient dangereux de pêcher sur cette zone. Franck se déplace pour aller taquiner les lieus et les bars aux leurres souples dans une dizaine de mètres d'eau. Franck nous dit de pêcher à la volée. Je mets un Nitro shad 120 bleu avec une tête de 30 grammes. Après quelques lancés, je fais un petit lieu jaune. Au même moment Alexis est également pendu. C'est le premier bar de la journée.


Alexis fait son premier bar
Les poissons s’enchaînent du lieu jaune, des bars. A n'en pas douter le spot est bon pour ne pas dire excellent.  Et dire que le coefficient de marée est de 38 alors je n'ose pas imaginer ce que ce serait avec un coefficient de 70 ou 80. Fabien a mis son leurre fétiche. Un Delalande bien sûr !! Il s'agit du DJ Line couleur argent holo dos bleu pailleté. 

Je suis surpris de pouvoir faire des lieus jaunes à la volée dans 10 à 15 mètres d'eau avec des petits grammages. La technique est assez simple. Ce qui est essentiel dans cette pêche, c'est d'avoir une bonne tresse et surtout d'avoir une bonne canne. Pour la tresse, je me suis fait conseiller avec Valentin et Alexis. Pour la canne, j'ai lune Dragonbait Seabass 72h de chez Smith. Une canne fantastique, très tactile et hyper résonante. Cette canne est donnée pour 7-40 g. Elle accepte 70 grammes en verticale tout en gardant la même courbure. Je l'utilise tout le temps tellement elle est polyvalente.  

Je lance loin. je ferme le pick-up. J'attends que le leurre touche le fond en laissant  la tresse bien tendue. A partir du moment où je sens le toc du fond, je commence l'animation. Je suis canne basse. Je fais deux tirées sèches pour finir canne haute. Je rembobine tout en baissant ma canne et revenir parallèlement au plan d'eau. Dès que la canne est revenue à son point d'origine, je recommence cette animation. Il faut toujours que la tresse soit tendue. Il faut également ferrer à la touche au risque de rater le poisson et pourrir la zone pour de long instant (en général 15 à 20 minutes sans touche). 

Le bateau dérive lentement. On passe par moment, sur des cailloux qui sont à fleur d'eau. Franck, toujours prêt à mettre l'ambiance, nous indique qu'ils ont poussé dans la nuit. Il faut vraiment connaitre parfaitement le secteur pour s'y aventurer. Le GPS n'est d'aucune utilité dans ce chaos de cailloux.

Le courant commence encore à faiblir. Je sors le café et les gâteaux. On se pose juste quelques minutes. J'arrive tout de même à renverser le café de Franck. Le boulet mon deuxième surnom !!

Chaque fois que Franck replace le bateau, il a toujours une anecdote à nous raconter. Dès que l'on parle pêche, il est intarissable. On rigole bien, les blagues fusent. L'Auvergnat et le Normand ont pris cher. J'ai passé une partie de la matinée à rigoler de bon cœur. 


Discussion entre passionnés
Franck décide de nous amener sur un spot où les poissons passent régulièrement. Il nous faut quelques minutes pour l'atteindre. Il s'agit d'une remontée de cailloux. Il se crée une grosse vague qui déferle. Il faut lancer son leurre au plus près de la déferlante et laisser son leurre arrivé au fond avant d'animer. Les bars sont postés. Ils attendent que la nourriture, chahuté dans la vague, leur tombe dans la gueule.  

Franck et Alexis nous font une démonstration. Pour ma part je n'arrive qu'à prendre du lieu jaune. Ce doit être une question d'animation.

Fabien à décider de pêcher à contresens. Au bout de quelques lancés, il s'écrit "Poisson". On se retourne et j'entends le moulinet qui hurle. Il est canne haute et encaisse les gros départs et les coups de tête du poisson.  Là, c'est un sérieux client. j'arrête de pêcher pour voir Fabien aux prises avec ce beau poisson. Je le sens un peu stresser. Je le comprends avec toutes ces têtes de roche. Il ne faut pas que la tresse touche un caillou. Il est assurément concentré. Il le bride parfaitement, l'empêchant de retourner au fond. Je le vois arriver en surface. C'est un magnifique poisson. Il est bien nerveux. Il donne des coups de tête à gauche et à droite pour se libérer. Fabien continue de s'appliquer. il se rapproche tout doucement. Dès qu'il aperçoit le bateau, il sonde pour aller chercher le fond. Heureusement que la canne de Fabien amortit bien les rushs. Le frein de son moulinet est parfaitement réglé. Il arrive au bord du bateau et Franck le saisi  et le met dans l'épuisette. Fabien ne réalise pas encore mais la joie commence à l'envahir. C'est l'euphorie sur le bateau. On le mesure. C'est un beau lunker de 78 cm. 

Lunker pour Fabien
 Fabien est un excellent pêcheur. Malgré un terrain de jeu différent, il arrive à sortir de beaux poissons. Il est même à deux doigts de son record de bar.

Franck replace le bateau. Toute l'équipe est gonflée à bloc. Les poissons sont actifs. Il faut en profiter. C'est Alexis qui ouvre le bal avec un bar de 50 cm. Puis c'est Franck avec le même spécimen.


Alexis a la banane.

Franck un guide de pêche passionné

Quant à moi je suis abonné aux lieus jaunes. J'ai un seul bar et en plus un pin's de 25 cm.

C'est l'étale. Fabien propose qu'on se ravitaille avec des bons produits locaux. Fabien est passé au nouveau magasin le fumoir à coté d'Ac'scion Pêche. Je me suis régalé. Je vous invite si vous passez dans le secteur d'aller y faire un tour.


Le fumoir sur le port de Paimpol
Un petit aperçu
Alexis demande à Franck si c'est possible d'aller chatouiller les pagres. Franck a un spot pas trop loin et nous propose de nous y amener. Je suis comme un gosse à Noël qui attend son cadeau. Franck nous précise que le spot est bon mais il faut beaucoup plus de courant. Il va quand même tenter mais peut être sans résultat. Je mets un madai

La dérive est parfaitement placée. Il passe sur les points notés sur son GPS mais aucune activité. Je profite pour faire des maquereaux. Je me fais charrier par toute la bande. Je parviens même à faire un joli rouget grondin. Je change le madai pour mettre un jig. On se déplace d'une centaine de mètres. Je continue mon festival sur les maquereaux. Mes petits camarades continuent leur moquerie. C'est mon quart d'heure.

Franck a un dernier point à explorer. On voit une superbe détection sur le sondeur. Je n'ai jamais vu ce type de détection avant. Franck est catégorique c'est une détection de pagres. D'ailleurs c'est Alexis qui fait le premier pagre de la journée. Ce n'est pas un monstre mais il fait plaisir. Fabien en fait également un. C'est son premier pagre. Il ajoute ainsi une nouvelle espèce à son palmarès.

Premier pagre pour Fabien
Franck nous replace. Il me donne quelques tuyaux. J'applique sa méthode à la lettre. Je prends une belle tape. Le poisson est au bout de la ligne mais j'oublie de le ferrer. Et, il se décroche rapidement. Je suis frustré, comment ai je pu commettre cette erreur de débutant. Alexis en profite pour faire une magnifique coquette.

Sur la dérive suivante, je laisse couler le jig. Je suis pris lors de la descente du leurre. Je ferme le pick-up et je ferre dans la foulée. C'est pendu. Je sais tout de suite que j'ai affaire à un pagre. Je le travaille tout en douceur. Il est hyper combatif. Une boule de muscle ce poisson. Je commence à voir sa robe rouge. Yes !!!! mon premier pagre. Mon objectif de la journée est atteint. Je suis aux anges. Rien ne m'aurait fait plus plaisir ce jour-là. J'en rêvais, c'est maintenant chose faite. Encore merci à Franck de m'avoir ammené sur le spot. Un immense merci à Valentin et Alexis de m'avoir donné l'occasion de participer à cette journée fabuleuse. Je peux vous assurer que j'ai vécu mon rêve.

Mon premier pagre
Franck décide de laisser les pagres tranquille. On retourne aux bars. Changement de technique. On va pêcher dans la mousse au plus près des têtes de roches. Franck et Alexis nous font une démonstration, prenant les bars les uns après les autre. J'emmagasine un maximum d'informations pour le futur. La technique parait simple mais elle extrêmement difficile à réaliser. Je vais essayer de l'appliquer dans l'archipel de Bréhat. Il faut connaitre parfaitement son secteur pour pouvoir pratiquer cette pêche. On pêche au ras des cailloux avec une houle d'un mètre. Franck n'hésite pas à placer le bateau au bon endroit. Il faut parfois ressortir en marche arrière.On ne peut pas faire demi tour.

Avant de partir des Roches Douvres, Franck tient à nous montrer le sanglier des roches. On va pouvoir créer la légende des Roches Douvres.

C'est l'histoire d'un sanglier qui voulait rejoindre l'Angleterre à la nage, en chemin il rencontre une sirène qui .........

Bon ok, je deconne, c'est surement le vent du large :)

Le sanglier des Roches Douvres
Il est temps de se rapprocher de la côte. C'est avec une certaine nostalgie que je vois s'éloigner ce Phare perdu au milieu de nulle part.  En chemin, Franck nous place sur un spot à lieu jaune. C'est Fabien qui réussi à dégainer le premier. Normal, il a mis le Fire Eel de chez Delalande.

Lieu jaune costarmoricain
Il est midi passé et tous les pêcheurs sont crevés. Fabien fait même une petite sieste sur le chemin du retour. Je sais c'est pas beau mais je balance. Tout ça pour dire que le bateau est hyper confortable et spacieux.

Se lever à trois heures du matin laisse des traces Fabien !!
On rentre tranquillement à 18 nœuds. Le bateau de Franck est très confortable pour naviguer mais également pour pêcher.

La bête !!
Conclusion

Une journée extraordinaire dans un lieu mythique. Le premier rempart des marins, redouté et respecté. Le paradis des pêcheurs. Je ne remercierai jamais assez Valentin et Alexis de m'avoir emmené dans cette aventure.

Un grand merci également à Franck qui nous a guidés toute cette matinée. Sa connaissance de la zone nous a permis de faire un grand nombre de poissons. J'ai plus appris en une journée que pendant toute une année.

Une bande de copains qui s'amuse qui pêche et qui ne se prenne pas la tête. J'ai hâte maintenant de faire le match retour en Normandie avec Fabien :). Fabien est notre porte-bonheur météo. Chaque fois qu'il est venu partager une partie de pêche le soleil fut de la partie. Il n'aura vu la Bretagne que sous le soleil. Il bat presque son record de bar. Depuis qu'il vient en Bretagne, il arrive toujours à tirer son épingle du jeu. Alexis et Fabien ressentent la pêche. Ils ne font pas que pêcher, ils vivent la pêche. Ils ont un sixième sens pêche. J'apprends énormément en leur compagnie. Mon cerveau emmagasine les informations qui j'en suis sur, me serviront tout au long de mes prochaines parties de pêche.

Nous avons fait monter à bord un nombre incalculable de poissons. J'ai vu, de mes yeux vus, l'attaque d'un lieu jaune au leurre de surface. Je croyais que c'était une légende mais Alexis et Franck peuvent en attester.

La défense du pagre est tout simplement géniale. C'est un poisson très combatif. Je me demande ce que cela donne sur un gros spécimen de 3 à 5 kilos.

Les leurres du jour

Fabien n'a utilisé que des leurres Delalande, le DJ Line pour le bar, le Fire Eel pour le lieu et le madaï Salty Ruber. Il n'a pas cédé une seule seconde à la tentation de prendre un leurre d'une autre marque.

Franck est un adepte du Nitro de chez Illex dans toutes les tailles et tous les coloris.

Alexis a dévalisé la boutique Ac'scion pêche et a testé toutes les nouveautés en magasin avec beaucoup de succès.

Pour ma part, j'ai testé les madaï et les jigs  sur le pagre, le nitro de chez Illex et bien sur le Magic Eel. 









 

jeudi 15 juin 2017

Gros bars et Gros lieus jaunes avec le fiston

Le fiston est de retour au pays pour quelques jours. Il n'en faut pas moins pour organiser une petite sortie en mer. C'est Dav qui nous accompagne.
 
La météo est plutôt clémente avec nous. Le vent est faible et le soleil brille. 
 
Le programme est établi. On commence par rechercher les lieus jaunes au semi-large puis on revient à la côte pour chercher les bars.
 
C'est parti. En chemin on croise un phoque en plein milieu du chenal. Évidemment, on s'arrête pour l'observer. Il plonge rapidement et disparaît. Le fiston a pris les commandes du navire. C'est agréable de se faire conduire. Il nous faut une petite demi-heure pour arriver sur la zone. Je reprends les manettes pour placer la dérive au plus juste.
 
Comme d'habitude, je place mal la première dérive. Elle sert surtout à voir comment le bateau se déplace en fonction du courant et du vent.
 
Je me replace. Le bateau va parfaitement passer sur le point GPS. Le bateau avance rapidement vers le point. Je scrute le sondeur. le bateau arrive sur une zone de transition sable/rochers. C'est à ce moment précis qu'il faut commencer l'ascenseur. Les lieus sont cachés dans les algues et n'hésitent pas à sortir de leur abri pour suivre le leurre. Après quelques tours de manivelle, je suis stoppé net. J'appuie mon ferrage et c'est pendu. Je commence à le remonter en pensant que j'ai pris un petit lieu. Tout à coup, il me fait un départ de fou. Je ne bouge plus. La canne et le moulinet font le travail. Il vient se caler au fond. Je commence à pomper pour le sortir petit à petit du fond. Chaque fois que j'arrive à gagner du terrain, il repart vers le fond. Il commence à fatiguer. je peux le remonter tranquillement. Le fiston s'empare de l'épuisette et le met au sec. C'est un lieu jaune de 76 cm.
 
Joli steak
 
Ils sont là. Après les photos d'usage, je replace le bateau. C'est au tour de Dav de faire un lieu jaune de 55 cm. Il a réussi à le remettre à l'eau.  Il est bien reparti.
 
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La dérive suivante ne donne rien. Le courant a un peu faibli. Le bateau ne passe pas au bon endroit. Je me replace en prenant en compte la nouvelle dérive du bateau. 
 
Le point approche. J'annonce que c'est le moment de faire l'ascenseur. Le fiston démarre. Il annonce, tape. Il continue à remonter puis stop et gros ferrage. Dav et moi commençons à mouliner.  Tape pour Dav et moi, on continue de mouliner. Je sens le poisson et je ferre. C'est pendu. Moins de chance pour Dav, le poisson ne lui a pas pris son leurre.
 
Les poissons bataillent bien. Il s'agit de beaux lieus jaunes. On les remonte doucement pour laisser le temps à Dav de remonter son leurre pour prendre l'épuisette. Après quelques beaux rushs, ils arrivent à la surface. Dav fait d'une pierre deux coups en les mettant simultanément dans l'épuisette. Le fiston fait le plus beau avec 74 cm et 68 cm pour moi. 
 
Le sourire du fiston avec son steak
 
 Je me replace et c'est encore un doublé.
 
Lieus jaunes
 
Ils sont bien présents sur cette zone. Je replace la dérive comme il se doit. Je fais un lieu. Celui-ci, a d'abord tapé la ligne du fiston avant de prendre mon leurre qui plus gros et peut-être plus appétissant.

le capt'aine esquisse un sourire :)

Il est l'heure d'aller taquiner les bars en no-kill bien sur. Je fais cap sur la nouvelle zone. Une nouvelle fois nous sommes seuls à pêcher. Très peu de bateau au semi-large, beaucoup sont allés au large pêcher (roche douvres, Barnouis ou Langoustier). J'en ai vu passer pas mal.
 
Je ne boude pas mon plaisir. Je place le bateau mais bien sûr il ne dérive pas comme je l'ai imaginé. La dérive est extrêmement courte. Je contourne la zone pour ne pas effrayer les poissons. La deuxième dérive est la bonne. C'est le fiston qui fait son premier bar de l'année 2017. Il est bien maillé et lui a offert un joli combat.

Premier bar de l'année 2017. 64 cm

 Je me replace et c'est encore le fiston qui est attelé. Ce coup-ci, c'est un pin's qui l'a pris à la descente de son leurre.



Le photographe est mauvais

remise à l'eau

Après deux ou trois dérives qui ne donnent rien hormis un bon nombre de tapes sur les leurres. Le fiston fait encore un pin's.

Je me décale pour passer cinquante mètres en dessous de mes précédentes dérives. Je vois une belle chasse de bars sur le sondeur. Dav commence l'ascenseur et il est stoppé net. La canne de papi Bernard fait le boulot. Le moulinet chante. C'est sûr, il est bien maillé. Je prépare l'épuisette. Je vois une silhouette argentée sous le bateau. Il fait encore quelques jolis rushs en voyant le bateau. Je le mets dans l'épuisette. C'est un pavé. C'est le plus gros bar que Dav ait pris. Il mesure 73 cm.

Lunker pour Dav et premier bar de l'année 2017

Voici une capture d'écran de mon ELITE 9 TI. Une fonctionnalité que les appareils Lowrance, ont c'est la fonction trackback qui permet de visionner l'historique du sondeur. Je n'aurai pas réussi à faire cette capture d'écran sinon. On voit qu'un autre bar a accompagné le bar pris. Il est redescendu tout de suite après se cacher sur le fond.

Bars en chasse

Il est temps de rentrer. On s'arrête boire un café et manger un morceau de brioche sur un corps mort au nord de Bréhat. En buvant le café, Dav voit un petit courant qui se forme autour d'un caillou. Je lui prête ma canne avec un Black Minnow 90 de couleur bleue. Au bout de 4 ou 5 lancés, il prend un barset. Il n'y a pourtant que 2 mètres d'eau.
 
On pêche un peu les bordures mais il n'y a plus assez de courant.
 
Je fais route vers la cale. On passe sur le voilier pour prendre le tangon de spi que je dois réparer. En arrivant auprès du bateau, Dav voit un banc de bar en surface sous la coque du bateau. Il attrape la canne et fait quelques lancés. Il parvient à faire encore un pin's. Effectivement, c'est bien du bar et pas du mulet.

Conclusion :
 
Une belle partie de pêche avec le fiston et Dav. On a une pensée pour Jean-Mye qui est au boulot dans les hauts de France.
 
Des gros bars et des gros lieus jaunes, que demander de plus. Je ne fais pas un seul bar de la journée. Il va falloir que je travaille la technique :)
 
Je viens de changer mon équipement électronique. Je passe de chez Humminbird à Lowrance. J'ai pris un Elite 9TI avec la sonde totalscan. La Société CRAS nautique de Yann Plusquellec m'a fait le montage. Je dois le dire qu'ils ont fait du très bon travail (propre et soigné). Je passe d'un écran 5 pouces à un écran 9 pouces et tactile. J'ai l'impression de passer du minitel à internet. Ce n'est pas le fait d'avoir changé de fournisseur mais en quelques années les combinés ont évolué de manière considérable.

Je commence à l'apprivoiser. C'est grâce à Alexis, le Big Boss du site Tootaz, qui m'a prêté un cordon d'alimentation qu'on peut brancher sur le secteur. Je peux ainsi m'entrainer à la maison. Lowrance a quelques fonctionnalités que l'on ne trouve pas chez Humminbird (ou je ne l'ai pas vu) notamment le trackback. C'est une fonction que je trouve extraordinaire. Pouvoir garder en mémoire quelques minutes et les re-visualiser est génial. Cette option laisse la possibilité de marquer des waypoints à partir de l'historique. Je peux ainsi analyser après coup l'enregistrement.

J'ai également le wifi. Je peux retransmettre l'écran du combiné sur une tablette ou un smartphone (android ou IOS). Lowrance fourni une application gratuite Go-Link. C'est comme si j'avais plusieurs combinés sur le bateau. Cette fonctionnalité est bien pratique pour le pêcheur à l'avant du bateau. Il peut ainsi visualiser le fond.

Leurres du jour :

Le Nitro Slim vert avec un dos noir et le Magic Eel vert en 16,5 cm pour le fiston.

Le Fire Eel vert foncé et le Magic Eel vert en 16,5 cm pour Dav

Le Magic Eel marron en 22 cm pour moi.

Pour pêcher les bordure le Black Minnow 90 et le Xingu blanc et noir de chez Jinza

mardi 31 janvier 2017

Les lieus jaunes au coeur de l'hiver

Mon pote Gilles est venu passer quelques jours en Bretagne. C'est un passionné de pêche. Il a pratiqué toutes les pêches possibles, en eau douce où il s'occupait d'une école de pêche mais également en mer de la manche à la Méditerranée en passant par l'océan Indien et j'en passe. Autant dire que la pêche, ça lui parle !!
 
C'est décidé on va sortir samedi pour aller rechercher les lieus jaunes.
 
Je passe voir Valentin et Alexis au magasin Ac'scion pêche vendredi soir pour préparer l'atelier entretien moulinet et noeuds qui aura lieu en février. Il reste quelques détails à régler. Damien (guide pêche sur Paimpol) et Clem arrivent au magasin. Tout en papotant, je leur indique que je sors le lendemain. Son bateau est en révision. Je leur propose de nous accompagner. Il ne leur a pas fallu beaucoup de temps pour me dire qu'ils seraient des nôtres.
 
Le rendez est pris pour le samedi matin à 10h30 à la cale. 
 
Je vais chercher le bateau qui est dans un hangar bien à l'abri des intempéries. Le thermomètre indique -7 degrés. Il va falloir s'habiller chaudement. Je ne me rappelle pas être sorti par des températures aussi extrêmes. Le temps de faire la route le bateau est complètement givré. À 10h00, les températures sont bien montées. Il fait maintenant 1 degré. Le ciel est bien bleu et le soleil bien présent. L'eau est à 9 degrés.
 
Gilles est habillé chaudement 
bien faire chauffé le moteur avant de partir.

tout le monde est chaud bouillant pour aller taquiner les lieus jaunes. Le coefficient de marée est bien bas. Je suis assez fan de ces petits coefficients. D'une part la dérive n'est pas trop rapide et d'autre part on y laisse moins de leurres sauf pour certain qui se reconnaîtront tout au long du récit ;)

C'est parti !!

Après une petite demi-heure de route, j'arrive sur le spot. Valentin m'a demandé de tester quelques leurres. Je mets un leurre Jinza Xingu en 14 cm . Gilles va tester le tout nouveau Fire Eel de chez Delalande. Damien et Clément  vont tester les leurres Jinza sur les lieus jaunes. Ils ont été validés sur les bars la saison passée.
 
C'est parti. je positionne le bateau sur un spot bien connu. J'ai la pression j'emmène un guide pêche ;)
 
J'ai positionné le bateau en amont du spot. Il ne reste plus qu'à se laisser dériver sur le point marqué au GPS lors de ma dernière sortie. Je laisse descendre le leurre tranquillement. Il touche le fond. Je commence mes animations plutôt lentes dans l'ensemble. Je décolle le leurre d'environ un mètre du fond et je contrôle la descente. Avant d'avoir touché le fond, le leurre s'arrête. Je ferre, bingo, c'est pendu. Le poisson part dans un joli rush. La canne amortie bien la violence de ce premier départ. Après quelques minutes, il arrive en surface et Clément le met dans l'épuisette.
 
La Teklon a encore montré son efficacité
 
C'est étonnant de voir à quel point la vue d'un poisson motive toute l'équipe. Après quelques dérives sur le point, Clément parvient à faire une vieille. Le courant est faible, bien trop à mon gout. Quand on commence à faire des vieilles c'est qu'il n'y a pas assez de courant.

Je me déplace pour aller chercher une zone où le courant devrait être un peu plus fort. Clément fait un petit lieu jaune qui repart dans son élément avant la photo.

Je me replace et c'est Gilles qui fait son premier poisson. Un petit lieu jaune qui repart également grandir. il faut dire que Gilles a ferré pas mal de cailloux, pourtant ça ne lui ressemble pas. Il faut que tu reviennes plus souvent :)

Damien est positionné sur l'avant du bateau. Ce n'est pas la meilleure place. Son leurre passe après tous les autres et en plus il pêche en aveugle puisqu'il ne voit pas le sondeur.

C'est l'heure de l'étale et les matelots ont faim. Si je ne veux pas une révolte, il vaut mieux passer à table. Ce sera casse-croûte pour tout le monde, le tout arrosé d'un petit muscade. On fini par un café pour nous réchauffer.

Chacun trouve sa place.

Ca caille tout de même

Sur le bateau ça chambre. Entre Damien qui n'a pas fait un poisson de la matinée, Gilles et Clément qui ont décoré toutes les têtes de roches sur notre parcours. Heureusement que j'ai réussi à faire un poisson correct le matin sinon ça aurait été ma fête !!!
 
Le courant commence à reprendre et c'est l'heure de repartir à la quête du Graal. Damien a réussi à prendre la place à l'arrière.
 
Pas de poisson sur le nouveau spot. J'insiste un peu en peignant la zone. Malgré toutes ces dérives, Gilles et Clément vont faire chacun une petite vieille commune.
 
Ce n'est pas la peine de rester, pourtant il est relativement poissonneux d'habitude. la mer s'aplatit pour devenir presque lisse.
 
Du coup je décide de revenir sur notre premier spot. Le courant a bien repris. Gilles Clément et Damien commencent à laisser quelques leurres.
 
Je décide de changer pour mettre un Fire Eel de chez Delalande. Fabien du blog "Comme un rêve de pêche" et Nicolas du blog "Royalelabrax" m'ont vanté ce leurre. Valentin m'en a fourni un pour que je puisse le tester et me faire une idée précise. C'est un leurre qui a été développé par les pêcheurs pour les pêcheurs. La journée est ensoleillée avec un grand soleil. Je mets donc un leurre jaune fluo. Il a un petit rattle dans la queue du leurre. La texture semble résistante tout en étant hyper souple. J'espère qu'il ne déchirera pas au premier poisson.
 
Je descends le leurre. Je l'anime tranquillement sur le fond en faisant bien attention de ne pas le perdre. J'ai passé le spot mais je laisse la dérive continuer tout de même. J'ai remarqué que lors des grandes mortes-eaux, les lieus jaunes ne restent pas collés au cailloux. Ils se promènent souvent à proximité sur les zones de sables.
 
Damien annonce poisson. Ce n'est pas du tout lourd. C'est une vieille commune !! C'est son premier poisson de la journée. Je peux vous dire qu'après trois mois sans pêcher, il est content de sentir un poisson au bout de sa ligne.
 
Quelques instants après, je prends une tape au fond. Je commence l'ascenseur. Au bout de trois ou quatre tours de manivelle, le leurre est happé. Je fais un gros ferrage. C'est pendu. Damien se fait démonter au même moment. C'est le premier doublé de la journée. C'est Gilles qui est à l'épuisette du coup. Damien se régale. Je parviens à remonter le mien pendant que Damien se bat avec son poisson. C'est un lieu de 60 cm. Le Fire Eel de chez Delalande a fait le boulot. Cela ne fait pas 5 minutes qu'il est à l'eau qu'il prend déjà du lieu jaune.

Je me dépêche pour pouvoir assister à la fin du combat de Damien. On commence à voir la silhouette dorée sous le bateau. Wahouuu, c'est sur c'est un bon gros steak.

Lieu jaune de 78 cm

Gilles a cassé. Je lui laisse ma canne pendant que je vais refaire le nœud. En plus, je me suis fait mal à l'avant bras. C'est surement la vieillerie :)

Il descend le leurre. Son leurre est gobé avant même d'avoir touché le fond. Gros ferrage!! Le carbone plie bien. Le moulinet pourtant réglé assez fort en frein, se met à chanter. Je les ai trouvés. Là, ça envoie du bois aussi.

Il n'y a pas à dire ce leurre fluo est pas mal du tout. C'est certain il équipera ma boîte de pêche. Tous ceux qui l'ont essayé me l'ont affirmé "l'essayer c'est l'adopter".
 
Il a pas l'air mais il est super content !!


































Le bateau ne dérive pas trop vite. Damien change son leurre pour mettre un Crazy Sand Eel 150 avec la tête plombée de 30 gr. Il lance son leurre derrière le bateau. Il tente de une pêche à la volée. Bien lui en a pris, il fait un petit lieu de 50 cm.

Clément fait de même avec un Black Minnow 120 et sa tête de 25 gr. Il fait une énorme vieille commune, avec à la clé un joli combat.

Mais pourquoi on touche les poissons quand il est l'heure de rentrer à la maison. :). Peut-être pour préserver la ressource. Je décide d'arrêter et de faire route vers la cale.

Conclusion

J'aime vraiment ces pêches hivernales. Bien évidemment le matin, le froid est bien mordant. Il faut juste se couvrir un peu plus. On ne rencontre pas grand monde sur l'eau. J'adore ce sentiment d'être seul au monde.
 
Pas mal de casses sur ces plateaux rocheux. J'ai réussi l'exploit de ne pas en perdre. Je suis nettement avantagé, j'ai un accès direct au sondeur.
 
Une dizaine de lieus jaunes et une dizaine de vieilles communes.
 
Avec ce coefficient de 37, il fallait chercher les jaunes autour des cailloux. Ce n'est pas la première fois que je peux le vérifier. 

On a eu énormément de touche sans pouvoir ferrer. J'apprends que les copains ont trouvé des maquereaux de compétition. Dire que je les ai cherché cet été sans succès !!

Les leurres du jour

Deux leurres sont sortis du lot ;

Tout d'abord le Fire Eel de chez Delalande en 18 cm couleur jaune fluo. C'est un Slug (leurre souple allongé) qui imite le lançon. Il est très souple en étant extrêmement souple. Plusieurs poissons à son actif sans qu'il soit abimé. J'ai l'impression que le rattle (billes) dans on corps a peut-être fait la différence, en cette journée de grandes mortes-eaux. Seul l'avenir nous le dira.

Ensuite une mention spéciale pour les leurres de chez Jinza. Le Xingu en version 14 cm, couleur blanc pailleté. Tout comme le Fire Eel c'est un leurre souple mais très résistant. C'est un hybride entre le slug et le shad. Il est longiligne avec une caudale. Il nage tout seul, pas besoin de l'animer violemment.
 
Pour la volée dans une vingtaine de mètres d'eau le  Crazy Sand Eel 150.  
 
J'ai testé également le Tumbler Shad en 13 cm de chez Smith.  Une grosse caudale, une souplesse extraordinaire mais résistant tout de même. Un Rolling à couper le souffle même en animation très lente. J'ai hâte de le tester sur les bars.