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samedi 9 février 2019

Comment faire des Assist Hook en 10 étapes

Nous sommes au cœur de l'hiver et il faut avouer que la météo n'est pas toujours propice pour aller pêcher. C'est également le moment de faire du bricolage en attendant des jours meilleurs.

Je vais en profiter pour faire quelques assist hook. Pour cela, rien de bien compliqué. Il suffit juste de savoir faire des nœuds.

Pour commencer il faut un peu de matériel :


   - Tresse 80 lbs ou plus

   - Hameçons : Jinza Chiu R BN

   - Un Jig : sur la photo il s’agit d’un Slow Stich de chez Kona

    - Des anneaux brisés : Teklon Split Ring 34 Kg

   - De la gaine thermo-rétractable rouge qu’on trouve dans les magasins de bricolage

   - Un coupe tresse : Grauvell Scissor F105

Matériel nécessaire


Vous commencez par couper une petite longueur de tresse.

Prévoir entre 10 et 15 cm

Ensuite vous faites un nœud sur l'hameçon.



On coupe l'excédent de tresse.



Vous coupez l’excédent de tresse. Vous coupez environ deux centimètres de gaine thermo-rétractable qui vous insérer sur au trois quart sur l’hameçon. Je prends la couleur rouge qui simule un poisson blessé mais chacun fait comme il le désire. A l’aide d’un briquet vous passez la gaine sous la flamme afin qu’elle se rétracte sur l’hameçon.

Faites bien attention de ne pas bruler la tresse.



Vous coupez un deuxième morceau de gaine thermo-rétractable afin de l’insérer sur la tresse.



Vous pouvez faire raccorder votre deuxième hameçon à votre tresse.


Vous coupez l’excédent de tresse puis vous faites glisser la gaine thermo-rétractable sur l’hameçon. Vous chauffez.  



C’est presque fini, il reste à mettre l’anneau brisé.


La dernière étape consiste à mettre cet assist hook sur le Jig


Et voilà, c’est prêt à pêcher.

A bientôt pour de nouvelles aventures

jeudi 6 décembre 2018

Une pêche multi-espèces



Henry avec Le plus grand poisson de la journée

Arnaud, avec qui j'ai eu le plaisir de faire une partie de pêche en début de saison, m'envoie un message pour m'annoncer qu'il est dans la région toute la semaine. Il me demande si toutefois, je serai disponible pour une partie de pêche. Il a bien envie d'essayer d'attraper des dorades ou pagres avec des Madaï et autres Tenyas.
Au vu de la météorologie, cela paraît compliqué de prévoir une sortie. Le vent d'Est, qui nous amène de l'air froid directement de Sibérie, est présent toute la semaine. Une fenêtre météo s'ouvre comme par miracle samedi. Il faut quelques minutes pour s'organiser. Je suis invité par d'Arnaud, Henry et  Denis nous accompagnerons.
Rendez-vous à la cale de l'Arcouest pour embarquer sur son Tarpon AD60. On va faire la fin de descendante et le début de montante.

Levée du jour sur Bréhat

Vue de la cale de l'Arcouest

On  se dirige rapidement vers le premier spot de la journée. Nous allons tous mettre un madaï escher avec un morceau de calamar. Après plusieurs dérives qui ne donnent rien, on décide de se rapprocher de la côte. La mer est un peu hachée, rien de bien exceptionnel. Le bateau d'Arnaud passe bien la vague et son moteur de 115 cv est appréciable.

Nous voilà sur un très bon spot à sparidés. Mais qu'est-ce qu'un bon spot à sparidés me direz-vous? Il s'agit d'un lieu où l'on trouve aussi bien du sable ou du gravier que des gros cailloux. Ils sont souvent à la lisière des cailloux et du sable/gravier. C'est assez rare de les trouver en plein courant, cependant ils sont parfois  dans des creux naturels également.

Les dérives à la côte ne donnent rien non plus. Le courant commence à faiblir, il est temps d'aller prospecter certaines têtes de roche pour rechercher des lieus jaunes. Je propose de boire un café et manger un pain au chocolat avant de faire route. C'est parti pour une quinzaine de minutes de navigation.

Arnaud en mode camouflage 
Sans point GPS précis c'est beaucoup plus dur de faire du poisson. Nous sommes en mode prospection total. Au final c'est Henry qui fait une énorme seiche. Elle a suivi son leurre jusqu'en surface. Elle avoisine les 1,5 kg.

Magnifique Morgate

Le leurre a pris cher
Le secteur à l'air poissonneux. On refait quelques dérives. C'est encore Henry qui est attelé cette fois à un poisson en faisant la technique de l'ascenseur. Après quelques petits rushs, on distingue la silhouette dorée caractéristique du lieu jaune. Il mesure 58 cm.

Lieu jaune au shad

Une nouvelle fois c'est Henry qui nous montre la marche à suivre. D'ailleurs depuis ce matin, on ne l'entend pas tellement il est concentré sur sa pêche.

C'est au tour de Denis de faire un petit rouget grondin.

Avec les bras tendu c'est un monstre Denis 

Quand on ne s'ennuie pas les heures passent à une vitesse folle. Il n'est pas loin de 14 h quand on décide de manger. Arnaud et Henry ont préparé le casse-croûte. Bien entendu on analyse la pêche du matin. Pour l'instant ce n'est pas terrible mais le principal c'est que l'on soit sur l'eau tous ensemble.

Je profite pour faire quelques réglages sur le combiné d'Arnaud.

Pause casse-croûte

C'est parti pour la seconde mi-temps. Je propose à Arnaud d'aller sur des cailloux qui abritent de la vie.

Après quelques dérives je fais mon premier poisson, un petit rouget grondin. Il s'est décroché au bord du bateau. C'est ensuite Henry qui fait un calamar.

Calamar

Denis met un madaï avec des tentacules de seiche. Je l'observe pêcher depuis un moment. Il donne des grands coups de canne avec des remontées assez brusques. Je lui explique qu'il faut ralentir ses mouvements en amplitude et en rapidité. Il s'applique. Le madaï reste au fond en imitant un petit céphalopode qui se promène sur le fond. Après quelques instants à procéder de la sorte, il a ses premières touches. Il ferre sans avoir rendu la main. Pour les dorades, il ne faut pas ferrer à la touche. Il faut attendre en baissant largement la canne et ferrer. Denis écoute les conseils et les met en pratique. Il parvient à faire une dorades grises. Elle n'est pas bien grosse mais l'important c'est qu'il ait compris la technique.

Arnaud et moi mettons un madaï. Henry reste au leurre souple. Les dorades sont bien présentes. On a des touches sur toutes les dérives mais on a du mal à les ferrer. Ou c'est trop tôt ou trop tard. On n'a pas mal de décroché également. La pêche des sparidés est vraiment addictive.

Arnaud notre capitaine de la journée n'a pas encore fait de poisson. Il attend que nous en ayons tous remonté un pour s'y mettre. C'est chose faite sur la dérive suivante. Après quelques touches spécifiques, il rend la main et il ferre. C'est pendu. Sa canne adopte une belle courbure. Il annonce un sparidé. Je sors l'épuisette. On est impatient de voir la taille maintenant. C'est une belle dorade grise qui arrive sous le bateau. Le capitaine a attendu que chaque matelot fasse un poisson avant d'en faire un. 

Bravo Arnaud



Dorade grise
Sur la dérive suivante, je décroche une jolie grise. Henry passe sur un tenya. Il nous fera une belle roussette.


Roussette
le temps file et nous rapproche de la fin de session. Je me distingue par une nouvelle espèce qui nous a fait beaucoup rire.

Le poisson pierre

Il est temps de rentrer, on voit au loin des nuages noirs chargés de pluie. Les températures commencent à fraichir. On file à plus de 36 nœuds pour le retour.

Conclusion :

Une belle journée d'automne entre deux perturbations. Je me suis fait guider aujourd'hui et c'est plutôt sympa. Un capitaine (Arnaud)et son second (Henry) et un mousse (Denis) au top. A refaire le plus rapidement possible. Un véritable moment de partage entre pêcheurs passionnés.



Les leurres du jour :

Tenya et Madaï

Matériel Utilisé :

Canne :
      - Smith Dragonbait 72H                                   2,18 m              Puissance 7- 40 g
      - Pescanautique  K-ONE                                 2,50 m              Puissance 3-130 g

Moulinet ;
      - Shimano Stradic 4000 Ci4 FBXG
      - Shimano Strdic 3000
      
Tresse : TEKLON Zenith en 12 brins
Fluoro carbone : TEKLON Carbon 
Bateau : 3D Tender 550 Patrol
Combiné : Mc technologie Lowrance ELITE 9 Ti.

jeudi 26 juillet 2018

Les Pagres au Madai et Tenya


Le plus beau Pagre de la journée


J'organise une sortie entre copains. Gilles, Christophe et Kevin m'accompagnent pour cette sortie prospection. Je cible une espèce bien particulière, le Pagre (Pagrus Pagrus). Depuis que je l'ai péché l'année dernière aux Roches Douvres, ce poisson me fascine. C'est un formidable combattant. Pagrus est le nom latin de ce poisson qui peut être traduit par vorace.

Après avoir de nombreuses fait de nombreuses recherches sur internet pour connaitre son habitat,son mode vie, son alimentation, .... J'ai commencé par étudier les cartes marines à la maison. J'ai reçu de nombreux conseils par différents passionnés. Valentin et Thierry m'ont mis sur la voie pour le choix des différents leurres et leurs animations.

Fort de tout ça maintenant il ne reste plus qu'à chercher. Patience et persévérance sont les deux mamelles du pêcheur !!

On part donc sur les points que j'ai repéré sur les cartes marines. J'ai prévenu mes coéquipiers du jour que ce sera surement difficile mais pas impossible.

Après une demi heure de route nous voila sur le premier point. Je me place un peu au hasard. Gilles, Kevin et Christophe mettent un madai, pour ma part je mets un tenya. On décide de mettre un morceau d'appat (gambas crues) sauf Christophe qui laisse son madai sans nourriture.Il y a 30 mètres de fond.

On est calé au fond depuis 5 minutes et on prends tous des touches sauf Christophe. Après plusieurs ferrage dans le vide, c'est Gilles qui fait la première dorade grise.  

Dorade grise au Madai

Je replace la dérive. On laisse nos leurres au fond en prenant soin de ne pas trop gratter le fond. C'est même un peu difficile de ne pas faire d'animation. Je m'autorise à faire quelques mouvements de scion très lentement. Les dorades grises viennent rapidement sur nos leurres. Elles arrivent à nous dépouiller nos crevettes avec une dextérité déconcertante. On ne compte plus le nombre de louper. Ça ferre dans le vide sans arrêt. C'est la qu'on voit que la technique reste à affiner.

Christophe ne fait pas de bruit quand tout à coup, je vois sa canne pliée en deux. Il me semble que c'est un beau poisson. Je relève rapidement ma ligne pour prendre l'épuisette. Le combat dure. Le poisson ne rend pas les armes au contraire, il donne des coups de tête violent. C'est un sparidé de bel taille. J'observe sous le bateau pour tenter de voir une silhouette. Je commence à appercevoir une forme sous le bateau. C'est un pagre. Il fait des départ de droite à gauche. Quel fabuleux combattant. Christophe est hyper concentré. Il arrive en surface.Je le mets à l'épuisette rapidement. C'est un pagre de 40 cm.

Christophe avec le pagre, Kevin en arrière plan montrant le madai
Enfin, j'ai trouvé un spot à pagre depuis le temps que je le cherchais. J'en ai pasé du temps sur l'eau à la recherche de ce poisson. Ce n'est pas un monstre mais quel combattant. Je n'ose même pas imaginer quelle puissance dégage un pagre de 3 ou 4 kilos.

Après quelques dérives et quelques dorades grises, je me décide d'aller sur une autre zone.

 J'observe les courants. je tente de comprendre le plan d'eau. Je me place de manière à passer non loin d'une cassure. Je trouve une belle veine de courant. C'est un véritable autoroute à poisson. Le petits poissons se faisant emporter par ces courants pendant que les gros poissos attendent que la nourriture soit à porter pour les manger.

Le bateau est placé, il ne reste plus qu'a mettre nos lignes à l'eau. Le fond est plutôt propre. Je scrute le sondeur et je commence à voir la fameuse cassure. Il descend doucement  de 25 à 35 mètres. Je relache régulièrement ma tresse pour coller le plus possible avec le relief. Tout à coup, je prends une grosse cartouche. Je suis un peu surpris mais je parviens à ferrer dans le fraction de seconde qui suit. Le poisson me fait un gros départ pourtant il  me parait pas très lourd. C'est des coups de tête de sparidés. Il n'est pas décidé à monter, quelle défense !!!.

Le voila sous le bateau, c'est un pagre. Je vois ses reflets rose, l'eau est extrèmement clair. Kevin prend l'épuisette et le met au sec. C'est un poisson de 39 cm.

Le capitaine est heureux

Je suis aux anges. Il en aura fallu des sorties pour parvenir à les trouver. En fait, je pense que c'est la technique que je ne comprenais pas.

Sur les dérives suivantes un nombre de touches impressionnantes typique de la dorade grise. Chacun y va de sa dorade grise. Pas de gros spécimen mais une quantité impressionnante.


Kevin

Kevin fait ses poissons avec sa canne à truite. Il faut dire que c'est un passionné de pêche en float tube principalement en rivière et lac. Malheureusement après avoir flirté avec le fond, il casse. Il prend sa canne casting. Bien lui en pris puisqu'il fait un joli pagre sur la dérive suivante.

Premier pagre pour Kevin

Le temps de décrocher le poisson, je vois une belle détection au fond jus. Je préviens tout le monde. Le fond remonte fort. En remontant son leurre pour ne pas accrocher le fond, Gilles est attelé. Ce n'est pas la défense du pagre. Il remonte tranquillement un bar de 45 cm. Le madai est un leurre qui prend tout type de poisson.



Bar de 45 cm

Release
Je décide de changer de spot pour aller prospecter une autre zone. Elle ressemble à celle que l'on vient de pêcher.

Le courant commence à faiblir. Je passe sur un spot à lieus jaunes. On change de leurre pour mettre des slugs. Après quelques dérives Christophe et Kevin font des petits tacauds. 

Du coup je préfère changer de zone pour essayer de trouver un nouveau spot à pagre. Après une dizaine de minutes nous voila arrivés. Je place le bateau au petit bonheur la chance. On change nos leurres pour remettre les madaï.

Je suis le dernier à mettre ma ligne à l'eau. Je laisse filer la tresse. Je n'ai même pas le temps d'arriver au fond que je suis attelé. Gros départ avec de petit coup de tête. C'est un sparidé et vu le combat, je pense à un pagre. Il arrive sous le bateau et je confire que c'est bien un pagre. Il arrive en surface mais l'épuisette n'est pas prête. Ce qui devait arriver arriva, le poisson se décroche au bord du bateau. Malgré cela, je suis fou de joie. Je viens de trouver un nouveau spot à pagre. La configuration du fond est assez proche du spot précédent. Et dire que je connais plein de spot qui sont dans la même configuration. 

Je me replace pour tenter de valider le point. C'est Gilles qui fait un joli pagre de 42 cm. C'est son premier. Il détient le record du bateau.

Premier pagre pour Gilles
les dérives se suivent mais ne se ressemblent pas. Plus aucune touche. Je me déplace d'une centaine de mètres. Kevin et moi faisons un doublé de dorades grises.

Dorade grise pour Kevin
On fait quelques dorades grises chacun. Le temps passe vite. Même si on ne prend pas un poisson à chaque fois, au moins on a des touches sans arrêt.

Kevin fait le dernier pagre de la journée à 1 cm du record du bateau.


On voit bien le madaï



Pagre breton

Il est maintenant temps de rentrer. Moi qui me moquait des madaï de Kevin (Wasabi de chez Hart) qui ne pèchent pas, je tournerai ma langue sept fois dans ma bouche la prochaine fois.

Conclusion :

Tout d'abord une belle fenêtre météo qui nous permit de faire cette sortie entre copains. 

Le travail de prospection est toujours aussi valorisant surtout lorque l'on trouve les poissons. Un grand merci à tous ceux qui m'ont donné des astuces pour pêcher ce fabuleux poisson. La technique est assez particulière. Je suis loin de la maitriser mais je commence à comprendre bien des choses. Je valide tout cela. Je vous ferai un petit topo la dessus.

Je ne regrette pas toutes les heures passées sur l'eau à la recherche de ce magnifique poisson. Mes prochains défis seront de trouver des émissoles et des dorades royales.

Les leurres du jour :

Une mention spéciale 
              - Madaï Hart shirmp en 75 gr toutes couleurs confondues.
              - Madaï Hayabusa free slide doré 56 gr.
Le Candy Shirmp de chez Fiiish en orange.
Le Wasabi de chez Hart couleur orange et vert en 80 gr et 120 gr.

Vous trouvrez ces artiches chez Valentin (Ac'scion pêche).

Matériel Utilisé :

Canne :
      - Smith Dragonbait 72H                                   2,18 m              Puissance 7-40 g
      - Rod House 706 IM Blank North Fork           2,20 m              Puissance 10-40 g
      - Grauvel Tecklon Royal 702                           2.10 m              Puissance 8-30 gr
Moulinet ;
      - Shimano Stradic 4000 Ci4 FBXG
      - Shimano Exage 4000
Tresse : Power Pro 9 kg rouge
Fluoro carbone 28 centième
Bateau : 3D Tender 550 Patrol
Combiné : Mc technologie Lowrance ELITE 9 TI,

vendredi 12 janvier 2018

Lieu jaune, nouveau record


La plus belle poutre de la journée

Mon neveu et mes nièces sont de passage en Bretagne. Ils m'ont demandé de leur organiser une sortie en mer avec Tonton. Je surveille la météo de près. Je trouve une date sans vent et avec un beau soleil. C'est donc Eva, Jeanne et Maël qui m'accompagnent. Éva adore pêcher mais on n'a pas encore eu l'occasion d'y aller ensemble. Jeanne est déjà venu plusieurs fois et je crois qu'elle adore ça. Quant à Maël, il est exilé en Australie. Nous nous suivons par images interposées. C'est un chasseur sous-marin qui n'a jamais pratiqué la pêche avec une canne. Il suit le blog. Cela lui permet de garder le contact avec la famille à l'autre bout du monde.

Au travers des photos qu'il poste sur Facebook, je le suis également. Je suis impressionné par les poissons énormes qu'il fait en apnée. Des poissons qui sont plus grands que lui. C'est un chasseur sous-marin hors pair. Il chasse le plus souvent possible. Il me raconte même qu'il est capable de faire 3000 kilomètres dans son weekend pour assouvir sa passion. Ce pays qui est un continent est immense. Voici un aperçu des prises qu'il fait en apnée et au fusil.

Wahoo ou appelé le Thazard  Bâtard de (20 kg et vitesse de pointe de 80 km/h)

Thon dent de chien
Nous avons d'ailleurs beaucoup échangé sur l'interdiction de la pêche du bar pour les récréatifs. Il m'indique qu'en Australie, les pêcheurs récréatifs cotisent l'équivalent de 30 euros par an. Autant dire que la manne financière est énorme. C'est une cotisation obligatoire. En contrepartie, cet argent sert à surveiller la ressource et à la protéger. Ils créent des récifs artificiels pour protéger les poissons.  Ils suivent la ressource au plus près et au plus vite. Ils peuvent monter ou descendre les quotas sur les poissons. C'est une instance indépendante des instances politiques. Je trouve cette organisation plutôt pas mal. Je vais faire quelques recherches sur le net pour voir comment cela fonctionne.

Jeanne, Éva et Maël me rejoignent à la maison. Le vent est complètement tombé et le soleil est généreux. Les températures commencent à monter 3° à 8 heures mais 7° à 10 h. Je mets le bateau à l'eau sur la cale près de la maison. En sortant du Trieux, je n'ai toujours pas de stratégie mais plutôt deux options. je finis par choisir l'option où je vais perdre le moins de leurres possible.

J'arrive donc sur les plateaux du semi-large. Je ne suis pas le seul bateau sur zone. Je compte pas moins d'une dizaine d'embarcations. Une chance le secteur est grand et chacun y trouve sa place sans être les uns sur les autres. Je place le bateau afin de placer sur le spot. Le relief du fond se compose d'un fond de sable et au fur et à mesure qu'on dérive on passe sur une alternance de fonds rocheux et de fond de sable. Les lieus jaunes se trouvent auprès des cailloux ou dénivelés.

Je commence par faire un cours rapide sur l'utilisation de la canne à pêche et du moulinet. Je leur explique la technique à employer sur ce secteur. Ils sont impatients mais très attentifs aux conseils que je leur fournis.

Maintenant que la théorie est enseignée on passe aux travaux pratiques. Je compte bien leur faire prendre quelques poissons. La pression est sur mes épaules.

Chacun a choisi son leurre. Des leurres colorés pour les filles et des leurres imitatifs pour les gars. Tous les leurres sont bien au fond. Maël est le premier à l'oeuvre. Le poisson est au bout de la ligne mais il ne l'a pas ferré. Au bout de quelques tours de moulinet, un peu de mou dans la tresse. Il se décroche. Maël aura appris qu'il ne faut pas laisser de mou dans la ligne (tresse tendue) et qu'il faut ferrer les poissons. Il redescend, le leurre s'arrête. Il semble s'être accroché sur le fond. Il pense à une grosse algue. Comme tous les pêcheurs débutants, il veux remonter très vite. On attend tous de voir cette fameuse algue quand je vois une silhouette dorée sous le bateau. C'est son premier poisson à la canne. C'est l'euphorie sur le bateau. Maël se lâche. On se met tous à rigoler. La bonne humeur est communicative.

C'est étonnant, le poisson n'a pas combattu un seul instant. Je vérifie le frein du moulinet mais il est bien réglé. C'est la première fois que je vois ça. Toujours est-il que ce lieu jaune est de belle taille avec 72 cm sous la toise. Elle est bizarre ton algue Maël (petit clin d’œil).

La joie est communicative. 

Le  reste de la matinée est vite résumé. Rien de rien sur tous les plateaux que je prospecte. Mais ou sont-ils?

La mer est lisse comme un lac, le soleil nous chauffe bien. C'est Jeanne qui sonne l'heure du casse-croûte. On ne risque pas d'en manquer, tout est en double. Une mauvaise communication visiblement. Je souhaite aller tout de même voir un autre point. Après une dizaine de minutes de route nous voila sur le spot. La dérive ne donne rien. Du coup on sort les victuailles. Il est 13h30 et tout le monde a faim finalement. Pendant qu'on mange, je laisse le bateau dériver tranquillement. J'ai toujours un œil sur le sondeur, on ne sait jamais. Le courant est en train de tourner tout doucement.  Au moment de sortir le café, j'aperçois une belle détection derrière un petit caillou. J'ai l'impression qu'ils sont calés. Je marque le point.

On se dépêche de finir de manger. J'ai l'impression que je les ai trouvés un peu par hasard. Il ne reste plus qu'à confirmer. Je place le bateau un peu en amont de la détection. Il s'agit d'un fond de sable pour l'instant. J'ai les yeux rivés au sondeur. J'attends avec impatience le caillou. Ils sont normalement juste derrière. Ça y est le caillou est là.

Je demande à tout le monde de relever les lignes de 4 ou 5 tours de manivelles pour ne pas se prendre le caillou. Je leur demande de se tenir prêt à ouvrir le pick-up pour envoyer le leurre au fond. On a passé le caillou et on redescend tous nos leurres. C'est Jeanne qui prend le premier poisson. Gros cintrage de canne et gros départ, typique du lieu jaune. Elle a ses bras qui commencent à chauffer. Il n'est pas décidé à se laisser faire sans combattre. Elle reprend de la tresse mais il continue à faire des départs. Pendant ce temps, Maël et moi avons une tape sur nos leurres. Mais rien n'y fait. ils ne mordent pas. Jeanne continue tranquillement à mouliner. J'aperçois le beau lingot sous le bateau. Je prends l'épuisette. Jeanne le dirige directement dans celle-ci. C'est un superbe lieu jaune. Il mesure 74 cm. C'est un beau steak.

Lieu jaune pour Jeanne
Maël croche dans le fond et casse le bas de ligne. Je n'ai pas surveillé le sondeur et au premier caillou ça croche.

Je replace la dérive. Je refais le bas de ligne de Maël. Je lui laisse ma canne en attendant. Ce coup-ci j'ai retenu la leçon, tout en faisant mon nœud je regarde le sondeur. Je donne le tempo pour savoir précisément quand il faut ouvrir le pick-up et descendre son leurre. Je constate qu'ils gobent les leurres à la descendante. C'est Éva qui fait son tout premier poisson. Le poisson est lourd et il faut le remonter. Ça chauffe bien les bras, n'est ce pas Éva !!

C'est un beau lieu jaune de 58 cm.

Tenir le poisson dans ses mains, ça c'est fait  !!!!

On  y retourne. Il faut profiter quand les poissons sont présents. je replace la dérive correctement. J'ai la double vue sur le combiné. D'un côté la carte et de l'autre le sondeur. Etant donné qu'ils sont localisés à un endroit bien précis, je peux guider mes apprentis pécheurs. On est tous concentrés. Ils attendent les instructions. Attention caillou, on remonte de quatre ou cinq tours de manivelle. On arrive sur le point ouvrer le pick-up du moulinet pour aller au fond. A ce petit jeu, c'est Éva qui est attelée. Il lui met un cartouche sur le premier départ. Celui-ci, il est joli. D’ailleurs la canne est complètement cintrée. Il lui prend pas mal de tresse sur ce premier départ. Je remonte ma ligne pour la guider. Le ferrage a été timide, je lui demande de garder sa ligne bien tendue. Petit à petit elle arrive à le remonter. Il doit être joli. Il lui fait quelques rushs dont elle se souviendra. 

Je commence à voir un beau lingot doré une dizaine de mètres sous le bateau. Il fera un beau baroude d'honneur en voyant le bateau. Finalement, il arrive en surface. Je le mets dans l'épuisette. Je le mesure. Verdict 69 cm.

Toujours la banane

Je me replace. Maël veut essayer un jig. Il est intrigué par ce morceau de métal. Je lui laisse ma canne. Je lui explique un peu l'animation de ce leurre. Un véritable aimant à poisson.

Je n'ai pas bien positionné le bateau. Le courant commence à pousser comme on dit par chez nous. On va passer à une cinquantaine de mètres du point. Je laisse tout de même le bateau dériver. On s'approche. Je demande à Maël de faire l'ascenseur. Peut-être que les lieus jaunes verront le leurre de loin. Il remonte d'une dizaine de tour de manivelle. Un stop de trois à quatre secondes. Il ouvre le pick-up pour faire retomber le leurre au fond. Une animation ou deux sur le fond puis il remonte tranquillement d'une dizaine de tour. Il a une attaque. Je lui demande de ne surtout pas s'arrêter. Il continue encore quelques tours. Tout à coup la ligne se stoppe net. C'est parti pour un beau combat. Sur une canne légère comme la dragonbait de chez Smith, c'est du pur bonheur.

Il gère parfaitement la situation. Après quelques minutes, le poisson perce la surface de l'eau. C'est un beau lieu jaune de 68 cm.

Beau poisson Maël

C'est le cinquième poisson. J'annonce donc dernière dérive. Il faut savoir être raisonnable. Je m'applique pour replacer le bateau.

Je laisse ma canne à Maël et je prends la sienne (Celle de mon père). J'ai le Fire Eel aux couleurs du stade toulousain (Rouge et noir). C'est un clin d’œil à Alexis.

Je laisse le leurre descendre sur le fond de sable. Ensuite je regarde le sondeur pour voir le caillou et ne pas laisser les leurres s'accrocher au fond. Je commence à voir le caillou. Je remonte ma ligne de quelques tours de manivelle. Ils sont toujours là. J'ouvre le pick-up. Je contrôle la descente avec mon pouce gauche. La tresse se stoppe. je ferme le pick-up. Je fais une animation. je sens un toc. je commence à mouliner lentement. Je fais une pause en m'arrêtant de mouliner. j'attends deux à trois secondes sans bouger. Je redémarre l'ascenseur. et là ma ligne s'arrête net. Je ferre fermement. C'est pendu.

Le poisson fait un très gros départ. Là, ça envoie du bois. J'ai affaire à un beau poisson. J'ai une tresse plutôt fine. Je n'ai pas trop de frein sur le moulinet. Je le laisse donc se fatiguer. Petit à petit, je commence à lui reprendre de la tresse. Auprès de longues minutes, je parviens à remonter à la surface. Maël le met au sec avec l'épuisette. Celui-là il est joli. C'est le nouveau record du bateau avec 84 cm. Et dire qu'il aura fallu attendre la dernière dérive pour que je fasse un poisson. 

Nouveau record lieu jaune avec 84 cm

C'est une belle dernière dérive. On rentre tranquillement à la maison.

Conclusion :

Une bien belle journée ensoleillée. Je n'ai pas vu la mer aussi plate depuis un moment. Maël et Éva ont pris leur premier lieu jaune à la canne. Jeanne a également pris son lieu jaune mais elle est habituée maintenant. 

Une matinée compliquée qui se termine en apothéose. J'ai marqué un nouveau spot sur mon GPS. 

Les lieus jaunes se rapprochent tout doucement de la côte. C'est bon signe, cela veut  dire que la ponte se termine.

Les leurres du jour :

Le Magic Eel 22 cm avec des couleurs naturelles, tête plombée 80 gr.
Le Fire Eel  22 cm tête plombée 80 gr.
Les Jigs de 80 gr.

Matériel Utilisé :

Canne :
      - Smith Dragonbait 72H 2,18 m puissance 7-40 g
      - Grauvel Tecklon  Royal 702 2,10 m puissance 8-30 g
      - Rod House 706 IM Blank North Fork 2,20 10-40 g
Moulinet ;
      - Shimano Stradic 4000 Ci4 FBXG
      - Shimano Exage 4000
Tresse : Power Pro 9 kg rouge
Bateau : 3D Tender 550 Patrol
Electronique : Lowrance Elite 9 TI Totalscan


lundi 15 mai 2017

La Dream Team

Le lundi matin, je pars avec le fiston et la pêcheuse de fiston. Il est inutile de partir trop tôt, je préfère faire la fin de la descendante et le début de la montante. Ce matin les températures sont bien fraiches, la faute à ce fichu vent de Nord. Et dire qu'hier je pêchais en teeshirt, alors qu'aujourd'hui, j'ai ressorti le blouson. En plus un peu de brouillard, mais rien de méchant.

C'est le fiston qui pilote, je peux ainsi faire un petit selfie de la Dream-Team. Pour être au complet, il manque Juju parti au loin dans les iles.


La Dream Team

Une fois passé Bréhat la mer est bien hachée mais ça reste praticable. Quelques sauts qui ont le mérite de nous tenir bien éveillés. Il nous faut 45 minutes pour arriver sur le spot. En arrivant, il y a déjà un bateau. C'est Gigi qui est déjà sur zone. Je vois pas mal de bateaux aux alentours. Il va falloir que je cherche un nouveau spot moins fréquenté :)
 
On met les lignes à l'eau. Les dérives sont bien contrariées avec le vent. C'est beaucoup plus difficile de pêcher qu'hier. Les lignes ne restent pas sous le bateau. Je me recale plusieurs fois pour trouver la bonne dérive. Je sens un toc sur ma ligne, le poisson suit mais je ferre trop vite. Raté, mais le fiston a commencé son ascenseur et gros stop, suivi par un gros rush. La pêcheuse est également attelée. Le carbone est bien plié à gauche et à droite. Les poissons sont bien énervés. La pêcheuse de fiston n'a plus rien au bout de la ligne, le poisson s'est décroché. Le ferrage n'était pas assez appuyé. Le fiston quant à lui continue de batailler. Il arrive au bord et je le mets dans l'épuisette. verdict sous la toise 71 cm.
 
C'est un steak
Les deux dérives suivantes ne donnent rien. Nous sommes maintenant une dizaine de bateaux sur le spot, les uns à coté des autres.
 
Le bateau va passer sur le spot. Marie commence l'ascenseur et c'est pendu. Elle effectue un premier gros ferrage puis un deuxième dans la foulée au cas où. Elle ne veut pas subir la même mésaventure que précédemment. Encore un gros rush pour aller chercher sa zone de confort au ras du fond. C'est parti pour quelques minutes de combat. Je commence à voir la silhouette dorée, c'est un beau lingot. Je suis à l'épuisette. Marie me l'amène tranquillement. C'est un steak.
 
Tout sourrire

Les dérives suivantes ne donnent rien. J'arrive juste à pêcher la ligne du bateau d'à côté. Réussir à s'emmêler avec le voisin, je trouve ça énorme. On est dû rester discuter un peu. Tout ça dans la bonne humeur. Du coup je change de zone pour aller sur un autre point.
 
Quelques minutes pour rejoindre le point. Le vent de Nord contrarie notre dérive. Il faut tenir compte du vent pour se placer idéalement. C'est le fiston qui va encore se distinguer. Pas d'ascenseur ce coup-ci, juste pris avec une animation au fond. Il lui a fait un ferrage de mammouth. Il commence à le remonter quand celui-ci lui met un gros rush. Heureusement que le frein n'est pas trop serré. Il est monté en 35 centièmes, normalement bien trop juste pour ces jolis poissons. Il parvient à le remonter à la surface au prix d'un beau combat.

Steak

Le courant est en train de tourner tout doucement, on en profite pour manger. Le bateau dérive tout doucement. Du coup on prend notre temps. Marie profite du soleil pour faire une reposette.

Le soleil commence à monter le bout de son nez. Tout de suite, ça va mieux. Je me remets en route. J'ai un point qui fonctionne pas trop mal sur le début de descendante. Le courant n'a pas encore repris complètement. Il faut réussir à positionner le bateau correctement en prenant en compte la force du courant sans oublier que le vent perturbe notre dérive. La première est mal positionnée. Je réajuste sur la seconde. Un peu avant de passer sur le point, mon leurre est bien au fond. Je sens un petit toc. Je commence l'ascenseur. Après cinq à six tours de manivelle, je suis stoppé net. Je ferre. Le poisson part dans un gros rush et je casse. Le fiston commence l'ascenseur et il est attelé. Gros rush également mais contrairement à moi son frein est bien réglé. Il a mon ancienne canne la Teklon royal. Je crois qu'il aime beaucoup cette canne. Le poisson arrive à la surface. Il a encore pris un énorme plaisir lors de cette bataille.


Plan d'eau agité, mais encore un beau lieu jaune

Les poissons sont bien présents. Cela dit heureusement que le fiston est là. J'ai refait mon nœud de raccord tresse fluoro. Au vu des conditions j'ai fait le nœud de chirurgien. Il ne passe pas très bien dans les anneaux mais en vertical pas de problème (Pas ni pwobleme doudou en Gwada).

Je me replace. Le fiston est attelé mais ça casse direct au début du premier rush. Il semblait plus lourd que les précédents, mais on ne le saura jamais :)

Du coup je laisse ma canne nouvelle canne Smith au fiston. Je vais m'occuper du nœud de raccord. Je commence à peine à le faire que j'entends le frein qui chante. Ce n'est pas possible, il déchire tout le fiston aujourd'hui. Je lui demande de le remonter tranquillement pour que j'ai le temps de finir mon nœud. Je me dépêche avant de prendre l'épuisette pour le mettre au sec. Encore un beau steak.

Le plus beau de la journée 78 cm

Les conditions météo continuent à se dégrader. J'annonce que ce sera la dernière dérive. Je m'applique. Je commence mes ascenseurs les uns après les autres. Je remonte d'environ quinze mètres quand je leurre est arrêté net. Je le laisse partir dans son premier gros rush. Le carbone est bien cintré. je prends mon temps et je travaille le poisson tout en douceur. Le frein est bien réglé. De plus, je suis en 45 centièmes. Je commence à y croire lorsque je vois le poisson sous le bateau. C'est Vincent qui se charge de l'épuisette.

Lieu jaune
 
Il aura fallu attendre la dernière dérive pour que je puisse faire un poisson.
 
Il est l'heure de rentrer. C'est le fiston qui barre pour le retour. Le bateau passe très bien les vagues à une vitesse de croisière de 18 nœuds grâce notamment à sa carène de V profond. Je ne suis toujours pas déçu de ce 3D Tender 550 Patrol.
 
Conclusion :
 
Le fiston a définitivement dépassé son père. Il est de cette génération qui écoute les conseils, met en pratique et surtout fait ses propres choix d'animation. Il tente de nouvelle technique. La pêcheuse de fiston est également passionnée par la pêche. Elle réussit à faire un beau poisson. Elle en décroche un beau. C'est un vrai bonheur de pouvoir partager ces aventures en famille.

La nouvelle canne Smith Dragonbait 702H est une tuerie. Elle accepte 80 grammes en vertical sans problème. J'apprécie avant tout sa sensibilité et sa résonance. On est dans le haut de gamme.

Les leurres du jour :

Le Shiver couleur verte de chez Smith pour Marie

Le Magic Eel en jaune pour le fiston,

Le Fire Eel en rose et  orange pour moi.