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mercredi 3 août 2016

Les bars du fiston

Le fiston et la pêcheuse de fiston débarquent dans les côtes d'Armor pour le week-end. Il n'en fallait pas plus pour organiser une sortie en mer. Je regarde la météo. Je prépare la stratégie à mettre en place. Finalement on fera toute la montante. Départ à 10h30 de la maison pour se rendre à la cale proche de la maison. Ce n'est pas la foule ce matin pourtant nous sommes fin juillet.
 
Je vais lui faire découvrir le spot ou j'ai fait mon dernier gros bar dans 1 mètre d'eau. Le fiston va piloter le bateau. C'est plutôt agréable de se faire conduire. Je reprends la barre pour entrer dans la passe. Je place le bateau pour attaquer la première dérive. En ce début de flot le courant n'est pas encore établi. Le vent d'ouest bien établi nous ramène inlassablement vers les cailloux. C'est difficile d'être discret dans ces conditions ou il faut replacer le bateau toutes les 3 minutes. Marie en profite pour peaufiner sa technique de lancer. Ce n'est pas facile de trouver le bon moment pour lâcher la tresse au moment du fouetter.
 
Après quelques dérives, le fiston a une attaque. Il ramène le leurre au bateau. Il reste une belle écaille de bar sur l'hameçon. Au vu de celle-ci, la bar devait être aux alentours des 60 à 70 cm. Du coup on insiste un peu mais plus rien. Du coup on va aller au petit large pour tenter de trouver les lieus jaunes.
 
C'est parti pour un quart d'heure de route. Arrivés sur zone, les conditions ne sont pas bonnes. Vent contre courant veut dire mer formée. On va essayer de pêcher dans ces conditions pendant plus d'une heure. Pas une attaque pendant tout ce laps de temps. Je vois Dam et Clem qui n'arrivent pas non plus à trouver les poissons hormis quelques petits lieus jaunes.
 
Je retourne à la côte pour une pêche tout en finesse. J'essaye de trouver un coin un peu protégé du vent. Je rentre dans un archipel d'ilots. Il faut être attentif pour naviguer dans ce dédale de cailloux. Le fiston est à l'avant du bateau en vigie. Je pose le bateau en observation. On va casser la croute. A peine on a commencé notre repas qu'on voit une chasse de sternes.
 
Le repas va attendre. Je me place à une portée de lancé de la zone de chasse. Après plusieurs lancés, pas un seul poisson ne s'est laissé tenter par nos leurres. Du coup, on fini notre casse-croute tranquillement. Le paysage est à couper le souffle. J'ai placé le bateau dans un lagon aux eaux bleues turquoise. Des pavés de granit qui avec le soleil prennent des couleurs roses orangées.

Visiblement le spot est prometteur mais pas moyen de piquer un poisson. Le vent a forci un peu. Après une heure à peigner la zone méticuleusement, je décide de retourner sur le premier spot.

Un peu de route dans ce champ de mines et nous voilà arrivé. Je place le bateau sur un champ de laminaires. On change de leurre. Le fiston met son leurre fétiche, un keitech 4 pouces  marron foncé avec une tête de 10 gr. Je reste fidèle au one up 4 pouces blanc avec une tête de 14 gr. Marie un xlayer aru avec tête de 10 gr.

Sur le premier lancé du fiston au moment où le leurre touche la surface, deux bars sont surpris et sautent hors de l'eau. les poissons sont bien présents. La motivation est à son paroxysme. Quelques lancés plus tard le fiston est attelé. La canne est bien cintrée. Je pense que ce n'est pas un pin's. La défense est lourde mais pas extraordinaire. Tout à coup, il commence à partir dans des rushs de folie. Un coup à gauche, un coup à droite, des coups de tête qui font cintrer le carbone. Sur une canne 5-15 gr, le bonheur est extrême. Le fiston a la banane jusqu'aux oreilles. Il me regarde de temps en temps et me dit tu as vu ce qu'il me met. Il fait bien attention de garder sa tresse toujours tendue. Le combat dure. Le poisson n'est pas décidé à se rendre. Marie a mis l'épuisette à l'eau. Après plusieurs minutes, le fiston parvient à l'envoyer dans l'épuisette. On le sort de l'eau. C'est un joli bar de 55 cm.

Bar de roche reconnaissable à sa robe foncée

Respect pour ce fabuleux poisson


Après les photos, il est temps de se replacer. Je préfère faire le grand tour afin de ne pas faire fuir les poissons. Je me replace à peu près sur la même dérive. Marie fait d'énormes progrès dans ses lancés. Il lui ai prêté la nouvelle canne, la Teklon royal 702.

Le flot recouvre maintenant un caillou ou le fiston vient de faire le premier bar. Il lance parfaitement le leurre afin de le laisser planer dans la veine de courant qui vient de se former. Une ou deux animations minimalistes et pendu !! un premier coup de tête plutôt mollasson. il commence à moulinet. Il pense avoir à un pin's mais comme tout à l'heure ça part fort. Il fait un rush d'une vingtaine de secondes. Il le laisse partir. La canne se plie mais ne rompt pas. Il s'arrête et remonte à la surface. Là on voit la caudale, c'est un gros pépère. Il récupère quelques secondes et c'est reparti de plus belle. Je remonte ma ligne pour profiter du spectacle. Il s'appuie sur le courant pour partir dans des rushs de folie. Le frein du moulinet est bien réglé. Je suis sur une zone dégagée, aucune crainte de casse sur un caillou. Il savoure chaque instant. Ca fait maintenant plus de cinq minutes et le poisson  commence à faiblir. Il rend les armes petit à petit. Arrivé au bateau il fait un dernier baroude d'honneur. Marie pose l'épuisette dans l'eau. Le fiston guide le poisson dedans.

C'est un superbe bar de 65 cm.

Que du bonheur !!

La joie est communicative

On insiste un peu sur le spot.

Toujours pas lassé du paysage !!


Le fiston fait une superbe vieille commune. Elle a même réussi à se caler sous un caillou. Un petit coup de moteur et elle arrive en surface. Après quelques dérives sans aucune touche, je me mets en mode prospection. Je sais maintenant que les bars chassent sur ce secteur. Je reviendrais une prochaine fois pour valider définitivement le point.

J'en profite pour aller prospecter les différents cailloux sans résultat. Je pense que les mois de septembre, octobre et novembre seront plus propices. Les bars sont arrivés à la côte mais pas en grand nombre. Cette année, ils sont arrivés tard et pas en grand nombre. Peut-être qu'ils sont restés au large pour se nourrir. Il faut dire qu'ils n'ont pas été dérangés par la pêche loisir. On fera le bilan en fin d'année :)

Conclusion :

Ca me fait toujours plaisir de pêcher avec les enfants. On peut ainsi partager des moments de pur bonheur. En plus au retour, on se refait la pêche. Le fiston apprend plus vite que moi. Il ressent la pêche. Marie fait d'énormes progrès pas toujours récompensés. La technique du lancé n'est pas facile et il faut se laisser du temps pour y arriver. En ce qui me concerne, je continue à m'améliorer. Cette pêche dans les ilots est bien différente de celle que je pratique au semi-large. Il va falloir que je trouve un parcours. Les bars ne restent pas longtemps sur les mêmes postes. De toute façon, c'est ce que je préfère dans la pêche. J'observe, je cherche, je mets en place une stratégie. J'écoute également les conseils que l'on peut me fournir.

Le fiston aura fait tous les poissons du jour.

Un petit coucou à Michel de Plélo et à son fils, des fidèles lecteurs du blog que j'ai eu le plaisir de rencontrer sur la cale à mon retour de mer. Leurs encouragements à continuer de publier m'ont fait plaisir.

Les leurres du jour :

Valentin d'Ac'scion pêche m'avait donné des leurres finesses pour la Sailtica Fishing. Vincent y a trouvé son leurre fétiche (on en a tous un). C'est le Keitech Shad Impact dans la couleur 440. J'aime bien les One up, les Xlayer et les Xingu. Je vais bientôt essayer Nitro Shad 90  et les Magic Eel en 12,5.

 
 

vendredi 29 juillet 2016

Lunker du soir

J'organise une sortie en semaine après le boulot avec Gilles et Christophe. La météo n'est pas bonne du vent et de la bruine. Peu importe, le fait d'être sur l'eau en compagnie des potes suffit à mon bonheur.

Dam  devient partenaire de la société Grauvell. C'est une marque bien connue des pêcheurs en eau douce, un peu moins par les pécheurs en mer. Il a reçu en dotation pour l'année beaucoup de matériel. Sachant que je suis souvent sur l'eau, il m'a demandé de tester une de ses cannes qu'il a reçues en dotation.
Il s'agit d'une canne spinning, la Teklon royal 702. 
Ses caractéristiques :
- Carbone japonais  haut module 72T,
- Anneau Fuji k Alconite, double et mono patte
- Porte moulinet Fuji, talon court,
- Mesure 2.10m ou 7',
- Deux emmanchements pour un encombrement de 1,14m,
- Poids 130 gr,
- Puissance 8-30 gr mais peut prendre 135 gr en vertical,
- Accroche leurre.
-



Je suis comme les gamins qui ont reçu leur nouveau jouet, j'ai hâte de la tester en condition réelle.

Au vu du temps, je vais aller faire un tour dans l'estuaire. Après plusieurs dérives qui ne donnent rien, je change de spot. Je me rends à la côte pour faire les bordures. Le premier poste ne donne rien. Le vent qui souffle à 15 nœuds et les petits coefficients de marée contrarient la dérive. Le doute commence à m'envahir, où vais je bien pouvoir aller pour être un peu à l'abri du vent?

C'est à ce moment que je sollicite ma mémoire. Je me rappelle une sortie avec Pierre sur son point magique. Cela fait longtemps que je n'y suis pas retourné. Ni une ni deux c'est parti pour un quart d'heure de navigation. Je place le bateau. Gilles a des tapes. C'est bon signe, il y a de la vie la dessous. Sur la troisième dérive, Gilles fait le premier poisson de la soirée. C'est un bar de 45 cm. Ce n'est pas un monstre mais je peux dire que celui-ci fait vraiment plaisir. De plus c'est un poisson bien combatif. Gilles est un spécialiste de la pêche en eau douce. Il maitrise parfaitement les pêches tout en finesse.

On insiste un peu sur le point mais ce sera le seul poisson sur ce spot. Les bars sont bien arrivés à la côte. C'est une bonne nouvelle. Il reste une heure de descendante. Je change de spot. La configuration est complètement différente. En effet, je vais faire du raz cailloux dans des profondeurs allant de 1 à 4 mètres.

Après avoir slalomé dans l'archipel, je vais descendre une veine de courant entre deux iles. On change nos leurres pour descendre en grammage. Christophe en 10 gr et Gilles et moi en 14 gr. J'en profite pour essayer de nouveaux leurres.

Sur le premier lancé, je m'applique. Le leurre tombe parfaitement à l'endroit désiré. Je ferme le pick-up et je commence à animer. Sur la deuxième animation, je prends une cartouche. Gros ferrage et pendu !!!! Le poisson part dans un rush de folie. Je laisse la canne et le moulinet faire leur travail. Je me contente juste d'attendre. La canne est bien cintrée. Le moulinet, un 3000, n'arrête pas de chanter. Je commence à avoir un peu peur de tout casser. Cela dit la canne encaisse bien les coups de tête. Elle a une grosse réserve de puissance. A chaque fois que le bar remonte à la surface, il fait une grosse gerbe d'eau. L'eau étant  transparente, je vois le poisson aller à gauche puis à droite. C'est un moment magique. Je serre le frein à mort pour pouvoir le rapprocher du bateau. Dans un dernier rush , il part sous le bateau. Encore un instant de panique mais j'arrive à le brider. Gilles pose l'épuisette dans l'eau. Je manœuvre tout doucement pour le mettre dedans. Je réalise que c'est un bon gros bar bien ventru.

Lunker de 71 cm
 
La canne a bien rempli le boulot. Dépuceler une canne avec un lunker que demander de plus. Je vois tout son potentiel. Cette canne est extrêmement résonnante sans être une trique pour autant. Je remercie Dam et Alexis pour m'avoir initié à la pêche à la volée avec des leurres lights dans des petites profondeurs. C'est une technique bien à part. Elle procure une telle satisfaction. Bien entendu rien de tout cela n'aurait été possible sans la canne qui va bien.

Gilles et Christophe sont motivés comme jamais, quant à moi je me remets de mes émotions. Je fais un grand tour pour replacer le bateau. Je me positionne bien en aval pour ne pas effrayer les poissons.

Gilles lance à peu près au même endroit que sur la dérive précédente. Après deux ou trois animations, il est attelé. Il le remonte sans difficulté. C'est un barset qui repart directement à l'eau. Malheureusement je n'ai pas de vivier à bord pour le rejeter en fin de dérive.

Je laisse le bateau continuer sa dérive. C'est Christophe qui annonce poisson. Il a fait un maquereau de compétition 41 cm. Je pense que c'est la première fois que j'en vois un aussi gros. Il a pris sur un black Minnow 120 sur tête de 10 gr.

La bruine a raison de notre motivation. On rentre tranquillement à la maison. En chemin, on assiste à une grosse chasse de sternes. On s'arrête, on fait quelques lancés mais rien.

Je croise les affaires maritimes au retour.

Conclusion :

Le test de la nouvelle canne Teklon Royal 702 est réussi. Il va falloir maintenant l'apprivoiser. Elle est tellement résonante que je ferre même les algues :)  Je peux maintenant sentir le leurre touchant le fond. J'aime assez le look de cette canne sobre et discret. Le prix affiché sur internet aux alentours de 130-150 € €, la place en très bonne position. La qualité de fabrication est parfaite.

Comme vous avez pu le constater ces dernières années, j'aime pêcher en vertical dans des fonds de 20 à 50 mètres, Il faut dire que je suis plutôt autodidacte dans la pêche. Maintenant qu'Alexis et Dam m'ont fait découvrir la pêche à la volée et à gratter, je comprends mieux leur enthousiasme à m'en parler.  

La compétition (Salltica Fishing) et le changement de terrain m'ont ouvert les yeux. Il faut pratiquer plusieurs techniques de pêche. Ne pas rester dans ces certitudes mais avoir une ouverture d'esprit.
 
Un grand merci à Gilles et Christophe. Malgré le mauvais, ils ont toujours été de bonne humeur et de bonne compagnie. 

Les leurres du jour :

Le Xingu 10.5 colorie BB de chez Jinza avec une tête plombée Berkley deep jig de 14 gr.