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mardi 29 août 2017

Pêche des lieus jaunes aux leurres de surface sur le plateau des Roches Douvres

Le plus gros poisson de la journée

Valentin du magasin Ac'scion pêche et Alexis de la boutique en ligne Tootaz m'invitent à participer à une partie de pêche sur le mythique site des Roches Douvres. C'est Franck Choron guide de pêche qui va nous guider pour cette journée. Je vous invite à parcourir son site internet

Fabien, bloggeur et Pro staff Delalande bien connu dans le milieu de la pêche nous accompagne. Vous trouverez son compte rendu en cliquant sur le lien.

Le phare des Roches Douvres à mi-chemin entre Paimpol (30 kms) et les iles Anglo-normandes (40 kms). C'est le dernier phare construit sur les côtes françaises. C'est également le plus spacieux mais c'est surtout le phare européen le plus éloigné de la côte. 
Il s'élève à plus de 64 mètres de haut. Il porte à 24 miles. Il vient récemment d'être inscrit au patrimoine des monuments historiques (31 décembre 2015).

Ce chantier de construction a duré 7 ans  (1947-1954). 11 000 tonnes de matériel ont été acheminées et plus d'une centaine d'ouvriers ont participé à sa construction. Le phare a été automatisé en 2000.

J'ai la chance de connaitre deux anciens gardiens. Yvon y a passé pas loin d'un an alors qu'il venait d'avoir tout juste 18 ans. Il m'a raconté bon nombre d'anecdotes. Il y a même appris à faire des bateaux dans des bouteilles. Il faut dire qu'il a eu beaucoup de temps libre qu'il a fallu occuper. C'est un passionné de chasse sous-marine et il y a fait quelques jolis homards et des bars énormes. Je n'oublie pas non plus Auguste qui a passé plus de vingt ans sur ce phare avec des relèves tous les 20 jours. Il est intarissable lorsqu'il raconte ses aventures sur ce phare.

Je suis passé en voilier en prenant soin de ne pas trop m'approcher. En revanche, je n'y ai jamais pêché. 

Autant vous dire que la semaine précédant cet événement, j'étais excité à l'idée d'y aller. D'ailleurs je n'étais pas le seul à être impatient.

Le rendez-vous est donné pour 4h du matin sur le port de Lézardrieux. Le réveil n'a pas eu le temps de sonner que je suis déjà debout. Je suis chargé de préparer le café et les gâteaux.

Franck arrive au port. Il commence sa routine. Débarquement des bidons d'essence, préparation du matériel et surtout musique pour la bonne humeur. La nuit est étoilée, pas un nuage et surtout pas du tout de vent. La traversée va être sympathique. Fabien et Alexis nous rejoignent au port. On commence à se chambrer et à rigoler. C'est parti pour une heure de route. Franck n'utilise pas son GPS pour aller sur la zone. La lumière du GPS est trop forte même en la réglant sur la position nuit. Il préfère piloter à vue en suivant les feux de nuit. On voit bien mieux ainsi les dangers qui se trouvent sur l'eau. De plus les yeux s'habituent bien à la nuit. Une fois quitter le chenal du Trieux, on aperçoit le feu des Roches Douvres, bien qu'il soit à 20 miles nautiques de notre position.

Le bateau est hyper confortable avec ses sièges jockeys. Ils sont même munis d'amortisseurs pour notre plus grand confort. La route se fait au rythme de la radio. Franck allume le sondeur au pied de ce majestueux phare.

Le phare des Roches Douvres


Le phare en mer le plus éloigné mais aussi le plus confortable
 
Je suis étonné de voir que les fonds varient de 5 à 15 mètres. Le bateau est positionné. Nous montons des leurres de surface. J'ai opté pour l'asturie 130. Franck précise qu'il faut des leurres sans bavette. C'est parti. J'avoue que faire des lieus jaunes au leurre de surface me laisse dubitatif mais je ne mets pas un seul instant la parole de Franck. Le bateau dérive tout doucement. Le coefficient de marée est franchement bas (38). Après une vingtaine de lancer, je vois le leurre de Franck se faire attaquer. Le lieu jaune a fait une chandelle de près d'un mètre hors de l'eau. Il arrête son animation et laisse le leurre se faire balloter par le petit clapot. Une deuxième grosse attaque et c'est pendu. La canne est complètement cintrée. Franck bride le poisson avant qu'il ne réussisse à regagner le fond. Alexis prend l'épuisette et parvient à le mettre au sec. C'est l'euphorie dans le bateau. Je n'y croyais pas mais il faut avouer que Franck a raison. Cela tombe bien c'est notre guide pour la journée. Je suis à la lettre les conseils de Franck. Animation très rapide canne haute en faisant des pauses toutes les 3 à 4 secondes. J'entends Alexis à l'autre bout du bateau s'écrier poisson. Pendant ce temps j'ai également une attaque mais le lieu n'a pas réussi à le prendre. Je viens de me réconcilier avec les leurres durs.

L'objectif d'Alexis est atteint. Il voulait absolument prendre un lieu au leurre de surface. Quand on sait que le lieu quitte rarement le fond, c'est un véritable exploit. Le jour se lève petit à petit. On assiste à un joli lever de soleil. Je m'arrête de pêcher quelques instants pour admirer la vue. On arrive à voir les lumières de Jersey au loin.

Il devient dangereux de pêcher sur cette zone. Franck se déplace pour aller taquiner les lieus et les bars aux leurres souples dans une dizaine de mètres d'eau. Franck nous dit de pêcher à la volée. Je mets un Nitro shad 120 bleu avec une tête de 30 grammes. Après quelques lancés, je fais un petit lieu jaune. Au même moment Alexis est également pendu. C'est le premier bar de la journée.


Alexis fait son premier bar
Les poissons s’enchaînent du lieu jaune, des bars. A n'en pas douter le spot est bon pour ne pas dire excellent.  Et dire que le coefficient de marée est de 38 alors je n'ose pas imaginer ce que ce serait avec un coefficient de 70 ou 80. Fabien a mis son leurre fétiche. Un Delalande bien sûr !! Il s'agit du DJ Line couleur argent holo dos bleu pailleté. 

Je suis surpris de pouvoir faire des lieus jaunes à la volée dans 10 à 15 mètres d'eau avec des petits grammages. La technique est assez simple. Ce qui est essentiel dans cette pêche, c'est d'avoir une bonne tresse et surtout d'avoir une bonne canne. Pour la tresse, je me suis fait conseiller avec Valentin et Alexis. Pour la canne, j'ai lune Dragonbait Seabass 72h de chez Smith. Une canne fantastique, très tactile et hyper résonante. Cette canne est donnée pour 7-40 g. Elle accepte 70 grammes en verticale tout en gardant la même courbure. Je l'utilise tout le temps tellement elle est polyvalente.  

Je lance loin. je ferme le pick-up. J'attends que le leurre touche le fond en laissant  la tresse bien tendue. A partir du moment où je sens le toc du fond, je commence l'animation. Je suis canne basse. Je fais deux tirées sèches pour finir canne haute. Je rembobine tout en baissant ma canne et revenir parallèlement au plan d'eau. Dès que la canne est revenue à son point d'origine, je recommence cette animation. Il faut toujours que la tresse soit tendue. Il faut également ferrer à la touche au risque de rater le poisson et pourrir la zone pour de long instant (en général 15 à 20 minutes sans touche). 

Le bateau dérive lentement. On passe par moment, sur des cailloux qui sont à fleur d'eau. Franck, toujours prêt à mettre l'ambiance, nous indique qu'ils ont poussé dans la nuit. Il faut vraiment connaitre parfaitement le secteur pour s'y aventurer. Le GPS n'est d'aucune utilité dans ce chaos de cailloux.

Le courant commence encore à faiblir. Je sors le café et les gâteaux. On se pose juste quelques minutes. J'arrive tout de même à renverser le café de Franck. Le boulet mon deuxième surnom !!

Chaque fois que Franck replace le bateau, il a toujours une anecdote à nous raconter. Dès que l'on parle pêche, il est intarissable. On rigole bien, les blagues fusent. L'Auvergnat et le Normand ont pris cher. J'ai passé une partie de la matinée à rigoler de bon cœur. 


Discussion entre passionnés
Franck décide de nous amener sur un spot où les poissons passent régulièrement. Il nous faut quelques minutes pour l'atteindre. Il s'agit d'une remontée de cailloux. Il se crée une grosse vague qui déferle. Il faut lancer son leurre au plus près de la déferlante et laisser son leurre arrivé au fond avant d'animer. Les bars sont postés. Ils attendent que la nourriture, chahuté dans la vague, leur tombe dans la gueule.  

Franck et Alexis nous font une démonstration. Pour ma part je n'arrive qu'à prendre du lieu jaune. Ce doit être une question d'animation.

Fabien à décider de pêcher à contresens. Au bout de quelques lancés, il s'écrit "Poisson". On se retourne et j'entends le moulinet qui hurle. Il est canne haute et encaisse les gros départs et les coups de tête du poisson.  Là, c'est un sérieux client. j'arrête de pêcher pour voir Fabien aux prises avec ce beau poisson. Je le sens un peu stresser. Je le comprends avec toutes ces têtes de roche. Il ne faut pas que la tresse touche un caillou. Il est assurément concentré. Il le bride parfaitement, l'empêchant de retourner au fond. Je le vois arriver en surface. C'est un magnifique poisson. Il est bien nerveux. Il donne des coups de tête à gauche et à droite pour se libérer. Fabien continue de s'appliquer. il se rapproche tout doucement. Dès qu'il aperçoit le bateau, il sonde pour aller chercher le fond. Heureusement que la canne de Fabien amortit bien les rushs. Le frein de son moulinet est parfaitement réglé. Il arrive au bord du bateau et Franck le saisi  et le met dans l'épuisette. Fabien ne réalise pas encore mais la joie commence à l'envahir. C'est l'euphorie sur le bateau. On le mesure. C'est un beau lunker de 78 cm. 

Lunker pour Fabien
 Fabien est un excellent pêcheur. Malgré un terrain de jeu différent, il arrive à sortir de beaux poissons. Il est même à deux doigts de son record de bar.

Franck replace le bateau. Toute l'équipe est gonflée à bloc. Les poissons sont actifs. Il faut en profiter. C'est Alexis qui ouvre le bal avec un bar de 50 cm. Puis c'est Franck avec le même spécimen.


Alexis a la banane.

Franck un guide de pêche passionné

Quant à moi je suis abonné aux lieus jaunes. J'ai un seul bar et en plus un pin's de 25 cm.

C'est l'étale. Fabien propose qu'on se ravitaille avec des bons produits locaux. Fabien est passé au nouveau magasin le fumoir à coté d'Ac'scion Pêche. Je me suis régalé. Je vous invite si vous passez dans le secteur d'aller y faire un tour.


Le fumoir sur le port de Paimpol
Un petit aperçu
Alexis demande à Franck si c'est possible d'aller chatouiller les pagres. Franck a un spot pas trop loin et nous propose de nous y amener. Je suis comme un gosse à Noël qui attend son cadeau. Franck nous précise que le spot est bon mais il faut beaucoup plus de courant. Il va quand même tenter mais peut être sans résultat. Je mets un madai

La dérive est parfaitement placée. Il passe sur les points notés sur son GPS mais aucune activité. Je profite pour faire des maquereaux. Je me fais charrier par toute la bande. Je parviens même à faire un joli rouget grondin. Je change le madai pour mettre un jig. On se déplace d'une centaine de mètres. Je continue mon festival sur les maquereaux. Mes petits camarades continuent leur moquerie. C'est mon quart d'heure.

Franck a un dernier point à explorer. On voit une superbe détection sur le sondeur. Je n'ai jamais vu ce type de détection avant. Franck est catégorique c'est une détection de pagres. D'ailleurs c'est Alexis qui fait le premier pagre de la journée. Ce n'est pas un monstre mais il fait plaisir. Fabien en fait également un. C'est son premier pagre. Il ajoute ainsi une nouvelle espèce à son palmarès.

Premier pagre pour Fabien
Franck nous replace. Il me donne quelques tuyaux. J'applique sa méthode à la lettre. Je prends une belle tape. Le poisson est au bout de la ligne mais j'oublie de le ferrer. Et, il se décroche rapidement. Je suis frustré, comment ai je pu commettre cette erreur de débutant. Alexis en profite pour faire une magnifique coquette.

Sur la dérive suivante, je laisse couler le jig. Je suis pris lors de la descente du leurre. Je ferme le pick-up et je ferre dans la foulée. C'est pendu. Je sais tout de suite que j'ai affaire à un pagre. Je le travaille tout en douceur. Il est hyper combatif. Une boule de muscle ce poisson. Je commence à voir sa robe rouge. Yes !!!! mon premier pagre. Mon objectif de la journée est atteint. Je suis aux anges. Rien ne m'aurait fait plus plaisir ce jour-là. J'en rêvais, c'est maintenant chose faite. Encore merci à Franck de m'avoir ammené sur le spot. Un immense merci à Valentin et Alexis de m'avoir donné l'occasion de participer à cette journée fabuleuse. Je peux vous assurer que j'ai vécu mon rêve.

Mon premier pagre
Franck décide de laisser les pagres tranquille. On retourne aux bars. Changement de technique. On va pêcher dans la mousse au plus près des têtes de roches. Franck et Alexis nous font une démonstration, prenant les bars les uns après les autre. J'emmagasine un maximum d'informations pour le futur. La technique parait simple mais elle extrêmement difficile à réaliser. Je vais essayer de l'appliquer dans l'archipel de Bréhat. Il faut connaitre parfaitement son secteur pour pouvoir pratiquer cette pêche. On pêche au ras des cailloux avec une houle d'un mètre. Franck n'hésite pas à placer le bateau au bon endroit. Il faut parfois ressortir en marche arrière.On ne peut pas faire demi tour.

Avant de partir des Roches Douvres, Franck tient à nous montrer le sanglier des roches. On va pouvoir créer la légende des Roches Douvres.

C'est l'histoire d'un sanglier qui voulait rejoindre l'Angleterre à la nage, en chemin il rencontre une sirène qui .........

Bon ok, je deconne, c'est surement le vent du large :)

Le sanglier des Roches Douvres
Il est temps de se rapprocher de la côte. C'est avec une certaine nostalgie que je vois s'éloigner ce Phare perdu au milieu de nulle part.  En chemin, Franck nous place sur un spot à lieu jaune. C'est Fabien qui réussi à dégainer le premier. Normal, il a mis le Fire Eel de chez Delalande.

Lieu jaune costarmoricain
Il est midi passé et tous les pêcheurs sont crevés. Fabien fait même une petite sieste sur le chemin du retour. Je sais c'est pas beau mais je balance. Tout ça pour dire que le bateau est hyper confortable et spacieux.

Se lever à trois heures du matin laisse des traces Fabien !!
On rentre tranquillement à 18 nœuds. Le bateau de Franck est très confortable pour naviguer mais également pour pêcher.

La bête !!
Conclusion

Une journée extraordinaire dans un lieu mythique. Le premier rempart des marins, redouté et respecté. Le paradis des pêcheurs. Je ne remercierai jamais assez Valentin et Alexis de m'avoir emmené dans cette aventure.

Un grand merci également à Franck qui nous a guidés toute cette matinée. Sa connaissance de la zone nous a permis de faire un grand nombre de poissons. J'ai plus appris en une journée que pendant toute une année.

Une bande de copains qui s'amuse qui pêche et qui ne se prenne pas la tête. J'ai hâte maintenant de faire le match retour en Normandie avec Fabien :). Fabien est notre porte-bonheur météo. Chaque fois qu'il est venu partager une partie de pêche le soleil fut de la partie. Il n'aura vu la Bretagne que sous le soleil. Il bat presque son record de bar. Depuis qu'il vient en Bretagne, il arrive toujours à tirer son épingle du jeu. Alexis et Fabien ressentent la pêche. Ils ne font pas que pêcher, ils vivent la pêche. Ils ont un sixième sens pêche. J'apprends énormément en leur compagnie. Mon cerveau emmagasine les informations qui j'en suis sur, me serviront tout au long de mes prochaines parties de pêche.

Nous avons fait monter à bord un nombre incalculable de poissons. J'ai vu, de mes yeux vus, l'attaque d'un lieu jaune au leurre de surface. Je croyais que c'était une légende mais Alexis et Franck peuvent en attester.

La défense du pagre est tout simplement géniale. C'est un poisson très combatif. Je me demande ce que cela donne sur un gros spécimen de 3 à 5 kilos.

Les leurres du jour

Fabien n'a utilisé que des leurres Delalande, le DJ Line pour le bar, le Fire Eel pour le lieu et le madaï Salty Ruber. Il n'a pas cédé une seule seconde à la tentation de prendre un leurre d'une autre marque.

Franck est un adepte du Nitro de chez Illex dans toutes les tailles et tous les coloris.

Alexis a dévalisé la boutique Ac'scion pêche et a testé toutes les nouveautés en magasin avec beaucoup de succès.

Pour ma part, j'ai testé les madaï et les jigs  sur le pagre, le nitro de chez Illex et bien sur le Magic Eel. 









 

mardi 4 juillet 2017

Du soleil et des Fishs

Le fiston a fini ses vacances. Il prend la route dans l'après-midi. On a juste le temps de faire une petite session rapide. Mon épouse et mon filleul nous accompagnerons. Je pars avec le fiston. Mon épouse et mon filleul nous rejoindrons à Loguivy de la mer.

Le bateau est rapidement mis à l'eau. Il nous reste un peu de temps avant de prendre le reste de la famille. Du coup on va faire un tour sur les parcs pour voir si les bars sont présents.

J'arrive sur les parcs. Je place le bateau au ralenti histoire de ne pas effrayer les poissons. Je vois un bar qui saute à une cinquantaine de mètres du bateau. Je m'arrête. Le fiston lance en direct. Il laisse son leurre couler. Il commence son animation à la volée. Après trois ou quatre animations, c'est pendu. One shot comme on dit dans le jargon des pêcheurs. Et dire que je n'ai même pas eu le temps de lancer mon leurre. Il est bien énervé. Il part tantôt à gauche tantôt à droite. Le fiston le bride canne haute pour ne pas le laisser descendre sous les tables à huitres. Il crève la surface. Ce n'est pas un lunker bien sur mais il se défend bien. Je le mets dans l'épuisette. c'est un bar de 47 cm.

One shot dans 3 mètres d'eau sur les parcs

remise à l'eau comme il se doit. On voit bien les tables sous l'eau.

La journée s'annonce bien. Après quelques lancés et quelques suivis, il est temps d'aller chercher le reste de l'équipe pour aller pêcher au semi-large.

Tout le monde embarque.C'est parti pour une petite demi-heure de route sur une mer d'huile. Malgré un soleil bien présent il ne fait pas chaud lorsque le bateau fait route.

Le moral est au beau fixe

J'arrive sur le spot de pêche. Seulement deux bateaux, mais personne sur le spot que j'affectionne à marée montante. Le choix des leurres est vite fait. Le Magic Eel 220 vert avec une tête de 70 grammes pour le fiston et le même en marron pour moi.

La première dérive n'est pas bien placée mais elle me donne le sens de la dérive. Je me replace. Je prends mon temps pour la placer au mieux. Je passe sur le point mais pas du tout d'activité. Je laisse dériver le bateau. Je vois quelques échos sur le sondeur au sommet d'un caillou. C'est le fiston qui ouvre le bal. C'est un beau poisson, au vu du rush qu'il vient de prendre. Je fais la technique de l'ascenseur mais rien. Chacun est à son poste. Sylvie est la reportrice photo, Max est à l'épuisette, le fiston en action de pêche et moi à la barre ;)

Max à l'épuisette

Lieu jaune de 65 cm
Après les photos d'usage, je replace la dérive. Les poissons se sont déplacés dans le tas de cailloux, bien au-delà de mon point. C'est une morte-eau, le courant n'est pas très fort. Cela peut expliquer leurs déplacements. Je laisse le bateau continuer de dériver. Comme précédemment, les poissons sont bien présents sur le sommet du caillou. Je commence l'ascenseur et ce coup-ci, c'est pendu. Je donne ma canne à Max pour qu'il remonte le poisson. Il a un mal de chien à tourner la manivelle du moulinet. D'une part vu le poids du poisson c'est normal mais d'autre part c'est un gaucher. La manivelle du moulinet est à l'envers pour lui. Après d'interminables minutes, il parvient à le remonter. Il en a mal aux bras le pauvre. Il est tellement fier d'avoir réussi que la douleur s'atténue.


Passage de canne

Un petit coup de main à l'apprenti pêcheur qui a le sourire jusqu'aux oreilles 
Max pose comme un pro


Je suis content d'avoir pu faire partager ma passion de la pêche à mon filleul. Je pense que cette sortie sera gravée dans sa mémoire.

Je replace la dérive pour passer au mieux sur le point. Le vent a forci un peu. Il faut compenser et recaler à chaque dérive. J'avoue que c'est plus facile à dire qu'à faire. Le bateau se dirige doucement vers le point. Le fiston a une tape mais le poisson ne monte pas sur son leurre. Je fais une grande animation. Le poisson prend le leurre à la descente. Je ferre fortement et c'est attelé. Je propose de laisser la canne à Max mais il a encore mal aux bras du combat précédent. Il se charge de l'épuisette comme un chef.



Lieu jaune.

Le courant commence à faiblir. C'est de plus en plus difficile de placer la dérive correctement. le bateau arrive non loin du point et j'ai une petite tape. Je commence l'ascenseur mais le poisson ne suit pas. C'est le fiston qui a laissé son leurre au fond qui est attelé. Au vu de la dérive précédente, il a vite appris.  Un beau rush au démarrage parfaitement maitrisé.


Encore un beau poisson

Pendant ce temps le filleul a un coup de fatigue. C'est fatigant la pêche finalement.

C'est fatigant la pêche 

J'annonce que c'est la dernière dérive. Le courant est de moins en moins fort. En passant sur le point, je vois très nettement les lieus jaunes décollés du fond. Ils commencent à changer de place . Je parviens tout de même à en décider un avec un ascenseur déclenché au bon moment. Gros rush pour commencer, je pense que celui-là doit être de belle taille. Pendant ce temps le fiston essaye plusieurs ascenseurs mais rien n'y fait.
.

Lieu jaune
Finalement on a encore le temps d'en faire une dernière. Je clôture de la plus belle des manières cette partie de pêche.

Lieu jaune
Il est temps de rentrer. On s'arrête à la corderie pour faire une baignade. La sonde de température d'eau du GPS m'annonce 21.3 degrés. C'est confirmé par le bateau juste à coté de nous. Incroyable !!!


Séance de plongeon acrobatique

Après cet intermède, dans un décor paradisiaque, il est l'heure de rentrer.
 
Conclusion :
 
Du bar à la côte, des lieus jaunes au semi-large, une météo au top et la famille que demander de plus mis à part mes filles (Juju, Cancan et Marie). La tribu c'est important ;)
 
Les vacances du fiston se terminent mais il emmène avec lui du lieu jaune pour se remémorer ces parties de pêche en Côtes-d'Armor.

Je commence à maitriser le combiné Lowrance Elite 9 TI. Je vois parfaitement bien les poissons sous le bateau. Il me reste à peaufiner les réglages. La taille de l'écran de 9" est un véritable confort. Pour le Chirp médium et haut, je ne maitrise pas totalement mais je ne désespère pas. 

Après plusieurs partie de pêche, j'aime de plus en plus la Dragonbait Seabass 7-40 de chez Smith. Elle est couplée à un moulinet Stradic 4000 Ci4+ de chez Shimano qui allie robustesse et légèreté. Un véritable plaisir ce combo. J'aime beaucoup son action de pointe qui est parfait pour les bars. Que dire de la résonnance de cette canne, c'est fabuleux. J'ai l'impression que la canne est le prolongement de mon bras.
 
Les leurres du jour :
 
Certains lecteurs m'ont demandé de mettre des photos des têtes plombées et leurres que j'utilise.   
 
Le Magic Eel 220 avec une tête de 70 grammes de chez Sakura.
 
J'utilise les coloris 007 Sand Eel et 021 équille
 
Tête Sakura 70 gr
 
 
Le fiston a testé un Jig mais il l'a laissé au fond assez rapidement.
 
Dans peu d'eau le One Up Shad en 5" de chez Sawamura avec une tête plombée Astufisk 5,5 grammes à pris l'unique poisson.
J'aime beaucoup ce colorie
Même si je ne pêche pas avec ce leurre, je fais une dédicace spéciale à Alexis (Big Boss Tootaz) grand supporter de l'ASM (Club de rugby de Clermont-Ferrant) qui est, cela dit, champion de France cette année. J'ai pas fini d'en entendre parler. Alexis si tu veux pêcher du bar n'hésite pas à prendre cette couleur :) Et qui sait ce sera peut-être la couleur de l'année 2017.
 
 
 
 Têtes plombées de chez Astufish? fabriquant français et breton de surcroit (c'est mon côté chauvin)
 
 
Tête plombée Astufish Alex X2 ou X3
 Toutes les photos ont été enregistrées d'internet sur différents sites. 

mercredi 7 juin 2017

Le coup du soir réserve parfois de bonnes surprises


Christophe m'appelle pour faire le coup du soir. Je me décide en quelques instants et je prépare mon matériel de pêche. Il passe me prendre à la maison et route pêche. L'avantage de cette période de l'année c'est qu'il fait jour assez tard. De plus la météo est géniale, pas un souffle de vent et grand soleil.
 
Le bateau est vte mis à l'eau et on se dirige vers le semi-large. La mer ressemble à un lac. Il ne nous faut pas très longtemps pour arriver sur zone. Malheureusement Christophe n'a pas les mêmes points GPS que les miens. 
 
On se place un peu au hasard et on ne trouve pas les poissons. Après quelques dérives infructueuses, je me rappelle que j'ai les points sur mon téléphone. En quelques instants je retrouve mes points. Je les note dans son combiné.
 
Christophe place le bateau afin que l'on puisse passer sur ce nouveau point. La première dérive ne donne rien. Le bateau n'a pas dérivé correctement. Christophe ajute la dérive.
 
Le bateau se dirige parfaitement. Christophe commence à voir des échos prometteurs sur le sondeur. Après quelques animations minimalistes au fond, je sens un toc sur mon leurre. Je commence l'ascenseur. Après une dizaine de tour , je suis stoppé net. Gros ferrage et penduuuu ! Au même moment Christophe commence à faire l'ascenseur et pendu également. C'est le premier doublé de la soirée. Christophe a pris une grosse cartouche. Le moulinet chante dur. Le rush est impressionnant. Tout à coup j'entends un bruit sourd. Christophe a cassé son moulinet au niveau du pied. Il a le moulinet d'une main et la canne de l'autre. Je tente de lui donner un coup de main en prenant sa canne pendant qu'il mouline. Mon poisson se décroche. Je remonte ma ligne pour l'aider. Bien sûr sa tresse s'est emmêlée. Il décide de remonter le poisson à la main. Il va falloir faire attention de ne pas se couper les mains avec celle ci. Heureusement, le poisson est fatigué. Il est moins combatif. Après de longues minutes à le remonter, il arrive en surface. Je prends l'épuisette. Je le mets au sec. C'est un lieu jaune de 80 cm.
 

On voit bien le moulinet cassé. Heureusement qu'il porte sa casquette magique Ac'scion pêche
On fait un peu de ménage sur le bateau. La tresse est étalée un peu partout sur le pont. On n'arrive pas à la sauver. Christophe prend sa deuxième canne.
 
Il replace la dérive en évitant bien sur de repasser sur le spot. nous allons faire quelques lieus jaunes de belle taille sur ce spot. il n'y a pas un seul bateau à l'horizon. J'avoue que c'est assez agréable de pêcher dans ces conditions. En remontant une dérive, Christophe remarque une chose étrange. Il s'agit d'un poisson-lune (mola mola) qui se trouve en surface. Je le saisis avec l'épuisette délicatement. Christophe prend deux ou trois photos et je le remets à l'eau. D'habitude je ne fais jamais ça, je me contente de l'observer mais je ne sais pas ce qui m'a pris. Un moment d'égarement probablement. D'ailleurs ce sera la seule et unique fois que je le ferai.
 

Poisson lune de rofil


Poisson lune de face
 
Remise à l'eau tout en délicatesse
 
Il est parti en pleine forme. Il n'a pas demandé son reste. C'est une créature qui semble venir d'un autre temps. Il s'agit là d'un petit spécimen. Les plus gros peuvent atteindre une tonne et  3 mètres d'envergure. Ce poisson n'a pas de queue. Il ressemble à une tête sur laquelle on a planté deux nageoires dorsales. Il s'alimente principalement de méduses. C'est un très gros consommateur. En effet les méduses sont pauvres en calories. Ce poisson est un pélagique, il apprécie les eaux tempérées et tropicales. Il nage très mal. Il se laisse porter par les courants.
 
Il est formellement interdit de le pêcher dans toute l'union européenne. C'est la première fois que Christophe en voit un.
 
Le courant est maintenant trop fort pour notre spot de pêche. On se déplace sur une zone qui abrite de beaux spécimens de bars. Ce sont les mortes-eaux et je ne pense pas trouver des bars. ce n'est pas trop loin et cela vaut le coup d'essayer. J'y avais fait un bar record compte rendu sur ce lien. et sur celui-ci également
 
Christophe place le bateau sur la dérive. Il voit une belle détection sur le sondeur. Je regarde, il s'agit d'un banc de bars en chasse bien décollé du fond. J'attends quelques instants avant de faire l'ascenseur. J'ai une première tape. Je continue de remonter. Une deuxième tape puis ma ligne s'arrête net. Je fais un gros ferrage. Là c'est du lourd. la canne est complètement cintrée. Le moulinet s'emballe. Je suis même obligé de mettre le talon de la canne dans le creux de ma hanche tant le poisson tire. Il m'a pris au moins 30 mètres de tresse sur le premier rush. Il reste tanker sur le fond. Je commence à pomper tout doucement sans le brusquer. C'est un bar. Il met de gros coups de tête. Je suis monté en 30 centièmes alors je fais bien attention de ne pas casser. La canne est fabuleuse, elle encaisse sans broncher les coups  de tête du bar. La réserve de puissance est irréprochable. Il s'agit de la DragonBait de chez SMITH en 10-40 gr parfaitement équilibré avec un moulinet Stradic 4000 Ci4 FB XG de chez SHIMANO. Elle m'a permis de bien sentir les différentes attaques du poisson. En tout cas, je me régale tout au long du combat. Le bar a combattu jusqu'au bateau. Même arrivé en surface, il m'a fait quelques départs avec l'énergie du désespoir. Christophe le met au sec. Je retire le leurre et je le mesure. 78 cm sur la toise. C'est un lunker. Je me dépêche de prendre les photos avant de lui rendre sa liberté. Il arrive dans le top 3 des plus gros bars que j'ai péché.
 
Plus beau bar de la saison
 
Christophe  prend son temps mais replace parfaitement le bateau. La concentration est à son maximum. Christophe scrute le sondeur. Il commence à voir quelques échos. Il ne faut pas trop être impatient. Voir les échos ne veut pas dire que les poissons sont piles en dessous du bateau. Il faut attendre quelques secondes avant de faire l'ascenseur. Partir trop tôt au risque que les poissons ne voient pas le leurre remonté, partir trop tard risque de ne pas provoquer leur agressivité. C'est l'expérience qui détermine à quel moment on démarre. Il faut savoir qu'en fonction de la sonde et de la fréquence utilisée le cône du sondeur sera plus ou moins grand. pour une sonde en 200 Htz le cône représente environ la hauteur d'eau pour une sonde en 83 htz on aura 3 fois la hauteur d'eau. Pour les chirps je ne maitrise pas le sujet.
 
La dérive n'étant pas rapide, j'attends 5 secondes avant de démarrer. Je remonte assez rapidement. Je sens une tape dans le leur. Je continue à moulinet sans m'arrêter. Une deuxième tape puis une troisième puis comme tout à l'heure gros stop. Je ferre énergiquement. Il faut bien ferrer sinon sur un coup de tête le poisson risque de se décrocher. C'est souvent l'erreur que commettent les débutants. Toujours est-il que le poisson est bien ferré. Il part dans un gros rush. Je ressens tout de suite que j'ai affaire à un très gros poisson. Sur le premier départ, je laisse la canne et le moulinet faire le job. Je me contente de tenir la canne parallèle à la surface de l'eau afin de bien faire travailler le carbone.  Après de longues minutes de bonheur, je vois la silhouette argentée typique du bar. Encore un dernier effort et il transperce la surface. Christophe le met au sec dans l'épuisette. Je le mesure, il fait 80 cm. Mon deuxième plus gros bar.
 
80 centimètres de pur bonheur
 
Je me dépêche de le remettre à l'eau. Au moment où je le mets à l'eau, il se débat et me coupe sur le doigt avec son opercule. Je lâche le poisson qui me met une claque avec sa queue et m'arrose sur le deuxième cout de queue. La casquette magique Tootaz a failli tomber à l'eau. Bon, il faut être beau joueur, il mène 1-0. A l'année prochaine pour une revanche :)
 
Sur la troisième dérive c'est Christophe qui est attelé. Au terme d'un beau combat, il s'agit d'un bar tout en longueur qui accuse tout de même 65 cm.
 
Premier bar de la saison pour Christophe
 
Inutile de vous dire que tous les bars sont repartis à l'eau.
 
 
 
La pluie vient ternir un peu cette fin de journée. Les températures baissent de quelques degrés d'un coup. Christophe a oublié sa veste dans la voiture. Du coup avant d'être transi de froid on décide de rentrer.
 
Conclusion
 
Une bien belle sortie après le boulot. Une météo de rêve jusqu'à la pluie. Pas un seul bateau au semi-large hormis un vieux gréement le Renard qui rentre à Saint Malo.
 
Les premiers gros bars de la saison. Une concentration énorme de bars chassant les sardines.
 
Le fait marquant du jour, la casse du moulinet de Christophe. C'est la première fois que je vois un moulinet se briser de la sorte.
 
Les leurres du jour
 
Le Fire Eel 18 cm vert clair de chez Delalande 
le Magic Eel  220 vert de chez Sakura

lundi 29 mai 2017

Article dans Ouest france

Un article sympathique dans le Ouest France de jeudi dernier .

 





 

 

Avec les beaux jours, Damien Février, guide de pêche dans l’archipel de Bréhat, propose des sorties à la journée. Après-midi ensoleillé à la pêche au lieu jaune. Reportage.

« À la pêche, c’est 90 % de préparation et de rêve et 10 % de pêche. » Cette réflexion résume bien l’état d’esprit qu’il faut avoir quand on part en mer avec Damien Février, guide de pêche depuis 2012 dans l’archipel de Bréhat.Ce mardi midi, le soleil brille et la mer est lisse. Il faudra attendre quelques minutes pour quitter le ponton du port de Lézardrieux, le temps qu’elle monte.
À bord, Alain, un pêcheur confirmé du coin, et Jean-François, un Bruxellois, qui n’hésite pas à prendre la route chaque week-end pour descendre pêcher en Bretagne. « Vous avez vraiment un pays super et en plus il y a du poisson », dit-il avec la banane des gens heureux.La sortie s’annonce au top. Elle le sera car qu’y a-t-il de plus beau que la sortie du Trieux ? Après avoir passé le phare de La Croix, puis déroulé les chevaux du hors-bord devant le phare du Rosédo et longé Bréhat, direction le grand large. Une roche top secret : les coins de pêche, ça ne se donne pas.

Clochards bourrés

Au volant de sa coque rigide alu de 6,5 m, Damien paraît tutoyer le bonheur absolu. « Avant, j’étais pompier de Paris. J’en avais marre de ramasser des clochards bourrés. » Et déjà à l’époque, il passait son temps sur l’eau à traquer le poisson, pendant ses jours de congé.En 2011, il entre à l’école de pêche de Caulnes. Après une année de formation, il décroche un diplôme de guide de pêche qui lui permet d’envoyer en mer des personnes attirées par ce sport. « Pas plus de quatre en même temps, sinon ça devient compliqué pour pêcher. »

Miss Lorraine à bord

Aujourd’hui, ils ne sont que deux. Reste à trouver le poisson. Sans doute le plus compliqué. Et cet après-midi maritime va nous le prouver… Hier, avec trois femmes à bord, il a sorti une dizaine de bars et quatre lieus. « Une bonne pêche. Tous les bars ont retrouvé la grande bleue, car c’est fermé jusqu’au 1er juillet. On a gardé juste les lieus. En remontant d’une cinquantaine de mètres de fond, ils sont morts arrivés en surface à cause de la pression. Mais lorsqu’on en a sorti un ou deux par personne embarquée, j’arrête. »
Ce mardi après-midi, l’affaire paraît plus mal engagée. « Il fait trop beau et il y a un peu trop de coefficient pour le lieu. »

Chasse au trésor

Au bout d’une dizaine de dérives, le guide de pêche décide de rejoindre un autre coin. « C’est un peu de la prospection, explique Damien. On va sur une épave de sous-marin allemand coulé lors de la dernière guerre. C’est la première fois. Un copain l’a trouvé sur Internet. » Comme une chasse au trésor… Les yeux rivés sur le sondeur, les trois pêcheurs sont concentrés pour voir la trace de ce bâtiment de 70 m de long, coulé dans le sens nord-sud.
L’écho sur l’épave est bien faible, mais Damien décide quand même de lâcher les jigs et autres leurres souples. Pas grand-chose au final si ce n’est deux gros lieus sortis par Jean-François et Alain… Et beaucoup de plaisir. Damien ne dira pas le contraire. « Depuis que je fais ce boulot, c’est comme si je démarrais une seconde vie. »
En plus du grand large et de la pêche sportive, il fait des rencontres enrichissantes et parfois un peu surprenantes. « La semaine dernière, des joueurs d’En Avant, et il y a un mois, j’ai embarqué Miss Lorraine avec son copain. Elle a sorti deux lieus. » De quoi raconter à ses copines en rentrant de ses vacances en Bretagne…
Damien Février est adhérent de l’association Fish à l’affiche qui possède un blog. Tél. 06 61 23 15 21 (sortie demi-journée ou journée).
« Toutes les pêches dans le Goëlo » est un site où on trouve des conseils donnés par Alain Delaveaud.
Yannick Le Tutour

mercredi 10 mai 2017

Lieus jaunes et technique de l'ascenseur

Le fiston et la pêcheuse de fiston sont revenus en Côtes-d'Armor pour passer le week-end. Tout d'abord, on doit réarmer le voilier après l'hiver puis essayer, si la météo le permet, d'aller faire un tour en mer sur le voilier et sur le semi rigide pour une partie de pêche. Le dimanche, on fait deux équipes. La première procède aux tests du voilier et l'autre se fait une sortie pêche au semi-large. On se retrouve tous pour casser la croûte sur le voilier.
 
Dimanche le départ se fait vers 9h30. J'emmène le fiston, la pêcheuse de fiston et mon épouse sur le voilier. Je pars avec les potes du fiston (Jean-Mye et Dav) en direction des plateaux du semi-large. Sur la cale, je rencontre Gildas qui va également à la pêche.
 
C'est parti pour une demi-heure de route sur une mer d'huile. Pas un souffle de vent, le soleil commence à chauffer que demander de plus. 
 
Je place ma première dérive sur le nouveau spot. Il faut le valider pour être sùr. On prépare notre matériel. Jean-Mye opte pour un Magic Eel couleur sandeel  de 16,5 cm avec une tête plombée de 70 gr, Dav va tester le Shiver 22 cm vert de chez Smith avec une tête plombée de 80 gr. C'est une nouveauté 2017 chez Smith. Je vais opter pour un Jig bleu de 80 gr.
 
Jean-Mye a sa canne Hot Rod, j'ai prêté la canne de papi Bernard (mon père) à Dav et j'ai pris ma nouvelle canne Smith la Dragonbait Sea-Bass 72H 7-40 gr.
 
Le bateau glisse tout doucement vers le spot. C'est Dav qui ouvre le bal. Du coup Jean-Mye et moi faisons l'ascenseur. Jean-Mye me dit qu'il a eu une tape. Je regarde sa canne et là, gros ferrage ... Pendu! Il commence à remonter quand tout a coup le poisson lui fait un rush de malade. La canne encaisse bien et le moulinet qui sort de réparation chez Valentin (Ac'scion pêche), fonctionne à merveille. Bon ben j'ai compris, je me colle à l'épuisette. Dav parvient à le remonter tranquillement. Ce n'est pas la même histoire pour Jean-Mye qui bataille dur avec son poisson. Au bout de quelques minutes, le poisson arrive à la surface. Celui là, il est beau. On mesure, 60 cm pour Dav et 76 cm pour Jean-Mye.
 
Première dérive et doublé de lieus jaunes
 
Je peux maintenant valider le point. Je me replace pour positionner le bateau sur la même dérive. C'est reparti.  On approche du point marqué sur le GPS. Dav me dit qu'il a senti quelque chose. Je lui dis de faire l'ascenseur. Il s'exécute et grosse attaque. La canne de papi Bernard complètement cintrée, un gros départ. Voila le Dav attelé à un gros poisson. Y a pas à dire, la technique de l'ascenseur ça fonctionne bien sur les lieus jaunes. Il bataille bien. Le premier départ est toujours extrêmement violent. Il parvient à le remonter à la surface. Je me retrouve encore à l'épuisette.
 
Lieu jaune de 78 cm

Je me replace maintenant que j'ai confirmé le point. Le tout c'est de bien prendre son temps pour replacer la dérive. Cela se joue à quelques mètres près. C'est particulièrement vrai aujourd'hui ou l'eau est chargée de particules. La visibilité au fond doit être très mauvaise. C'est encore Dav qui va faire le show. Maintenant qu'il a compris la technique, il enchaine. Encore un gros rush au démarrage. Et je suis encore à l'épuisette. Les élèves ont dépassé le maître. D'ailleurs, je commence à me faire chambrer.
 
Lieu jaune de 75 cm
 
Bon c'est décidé, je change de leurre. J'enlève le jig pour mettre un Magic Eel de 22 cm avec une tête plombée de 70 gr. Dav commence à avoir mal à son poignet, trois à la suite ça laisse des traces !! 
 
Voyant que nous faisons du poisson, tous les bateaux aux alentours arrivent. Il faut maintenant slalomer entre les bateaux pour arriver à se replacer correctement. Nous avons qu'un petit créneau sinon je serai aller voir ailleurs. 
 
Je peux comprendre, c'est tellement plus confortable de pêcher sur un spot qui marche. Cela dit, en copiant, on ne progresse pas, on ne s'améliore pas. C'est bien plus enrichissant de trouver un spot tout seul et de parvenir à y faire un poisson, quelque soit sa taille.
 
De plus les poissons voient des leurres de toutes les couleurs et de toutes les formes passer devant leur nez, ils deviennent bien plus méfiants. Je ne vous dis pas non plus le bruit des moteurs.  Sans compter ceux qui débutent ou qui ne connaissent pas et passent à fond sur le spot. Pour conclure, la mer ne m'appartient pas et encore moins les spots sur lesquels je pêche.
 
Du coup je replace le bateau. Je sens un petit toc, je commence à remonter et gros stop. Il part dans un gros rush et plus rien. Ca a cassé net. Jean-Mye démarre également l'ascenseur et pendu. Encore un gros départ mais celui ci se fait en plusieurs étapes. Ca envoie du pâté comme dirait le fiston. Et devinez quoi, je suis à l'épuisette. J'aurai du changer mon fluoro à la maison pour mettre du 45 centièmes. Dav croche au fond et perd le Shiver de chez Smith. Je n'en ai pas d'autre alors je lui donne un Fire Eel orange et jaune  de chez Delalande.
 
Lieu jaune de 65 cm
 
Le courant commence à faiblir, je vais donc raccourcir mes dérives. Le bateau est replacé. Les leurres arrivent au fond et jean-Mye est de nouveau attelé. Il y a des jours ou tout fonctionne. un véritable état de grâce. Je fais une animation au fond et je démarre l'ascenseur, je me fais stopper net. Je ferre mais bien sur je n'ai pas resserrer le frein du moulinet et le poisson fini par se décrocher. Une erreur de débutant. Pour ma peine, je suis à l'épuisette.
 
71 cm pour ce magnifique lieu jaune

 Je vérifie tout mon matériel. Frein ok, nœud raccord ok, agrafe ok, Je peux me replacer. C'est parti.  Fort de l'expérience de la dérive précédente, le laisse le leurre atterrir au fond, je fais une animation et je remonte directement assez rapidement imitant une proie apeurée. J'ai une métaphore pour expliquer la technique de l'ascenseur. Imaginer que vous soyez le facteur qui rentre dans une propriété. Vous avez fait la moitié du chemin et vous apercevez un chien énorme venir vers vous. Alors vous faite demi tour et vous courez le plus vite possible pour échapper à ce molosse. Je peux vous assurer que vous ne faite pas de pause pour rejoindre le portail d'entrée. Je peux vous assurer que vous ne faite pas de pause. Le facteur c'est le leurre, le chien c'est le poisson. Dans ce cas vous déclencher le reflexe d'agressivité du prédateur. Reste juste à trouver la vitesse de remonter. Je dirai rapide voir très rapide pour le bar et plutôt lent pour le lieu jaune.
 
Tout se passe bien et j'arrive à le remonter à la surface. Il m'a livré un beau combat tout en force.
 
lieu jaune de 77 cm
 
Je regarde l'heure et ça fait à peine une heure et demi qu'on pêche. J'annonce la dernière dérive. Je place le bateau. Je fais exactement la même animation que la dérive précédente et je fais le dernier lieu jaune de la journée. Jean-Mye réussi a faire un tacaud sur son Magic Eel de 16,5 cm. C'est le roi du tacaud. 
 
dernier poisson de la journée un steak de 75 cm
 
Il est temps de rentrer rejoindre toute la famille sur le voilier.
 
Les voileux !!
 
Conclusion :
 
Une session de rêve avec une météo merveilleuse. Les copains du fiston ont déroulé tout au long de cette matinée.
 
On a fait un poisson sur chaque dérive. C'est la première fois que cela m'arrive. J'ai repéré sur les cartes marines un point qui lui ressemble fortement. Je pense que j'irai faire un tour lors des prochaines mortes-eaux.
 
J'aime beaucoup les coefficients qui rapportent. C'est souvent bon signe. Je pense que la lune a une influence directe sur l'alimentation des poissons. Je vais creuser avec les notes de mon carnets de pêche. Je vais également lire les expériences que les autres pêcheurs ont pu partager sur ce sujet.
 
Le nouveau spot est validé. Encore une ou deux sorties sur ce spot et je le laisserai au repos.

La casquette magique Tootaz qui fait prendre que des gros poissons !!

les leurres du jour :
 
       - Le Fire Eel de chez Delalande,

       - Le Magic Eel de chez Sakura,

       - Une nouveauté de chez Smith le Shiver en 22 cm couleur 02 (un peu plus fragile que les deux autres).
 
 

Nouveauté 2017 de chez  Smith : Le Shiver 22 cm