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mercredi 27 juillet 2016

Un record de bar en chasse un autre

Je communique depuis des mois avec Fabien qui a également un blog "Comme un rêve de pêche". Il faut dire que nous avons la même passion. C'est Alexis, le Big Boss de Tootaz, qui organise une rencontre entre passionnés de pêche. Tout naturellement, on se retrouve au magasin Ac'scion pêche. Je vais enfin pouvoir rencontrer Fabien. Le numérique c'est bien mais la réalité est bien mieux.
 
Alexis a tout organisé autour de la météo est des disponibilités de chacun. Ca tombe bien, Fabien et moi sommes en vacances. Après un petit briefing la veille au soir, on prendra deux bateaux. Kevin Brochen le patron de la société Nauti services prête un semi rigide Tornado 580 à Alexis. Il est équipé d'un moteur Tohatsu de 90 cv, quant à moi, je prendrai le 3D Tender 550.
 
Les équipes sont faites : Fabien et Alexis sur le Tornado. Jean, Damien et moi sur le 3D tender.
 
Nous nous rejoignons tous sur la cale de Paimpol. Nous sommes en mode battle mais une battle sympathique tout de même. Il faut dire qu'Alexis veut faire découvrir nos paysages à Fabien. La météo est fabuleuse. Pas un souffle de vent et un soleil omniprésent toute la journée.
 
Nous sommes les premiers à quai et je décide de partir en premier. Son moteur de 90 cv et sa fabuleuse carène, le Tornado, n'aura pas de mal à nous rattraper. Il nous faut une demi-heure pour rejoindre le premier poste. Après quelques lancés, on voit le Tornado arriver à fond les manettes. Je pense, à vu de nez, qu'ils sont à plus de 40 nœuds. En plus avec ce boudin en hypalon orange, on ne peut pas se tromper. Je vous rassure, il existe en plusieurs coloris.

Alexis veut tenter l'aventure sur un plateau. Nous nous concentrerons sur un autre. Le premier qui pêche averti l'autre. On va multiplier nos chances de toucher du poisson.
 
Dam a un point non loin de notre position. Il va falloir pêcher en traction light. Les bars sont derrière un caillou. Je place le bateau de façon à avoir le caillou par le travers du bateau. C'est parti. Jean, Dam et moi lançons nos leurres juste derrière le caillou. Bien qu'on ne le voit pas, il provoque de nombreux remous. La première dérive ne donne rien. Je me replace un peu plus près des remous. Après trois lancés, Dam est attelé. Pas de doute, les bars sont bien là. Dam est dans son jardin. Il maitrise parfaitement la technique de la traction light, de la volée. Je prends conscience que je vais devoir améliorer ma technique. Il faut dire que Dam est un excellent guide pêche.
 
Premier Bar de la journée
 
J'ai à peine démarré le moteur que Dam appelle Alexis pour le chambrer. Ca commence fort !!!
 
Le courant n'est pas assez fort. Je décide d'aller un peu plus au large pour essayer de toucher quelques lieus jaunes. Je vais également faire profiter de mon expérience de la verticale à Dam et Jean.
 
On prend la route tranquillement et après un quart d'heure de route nous voila arrivé. On change de leurre pour mettre des slug.
 
Mes points sont marqués sur le GPS. Je n'ai aucun mal à placer le bateau. Les lignes sont à l'eau. Sur cette pêche en verticale, il faut taper le fond. Il faut décoller le leurre tout doucement entre 50 cm et 1 m. Jean a des tapes. C'est à ce moment qu'il faut faire l'ascenseur. Ni une ni deux au bout de quelques tours de moulinet, la canne est pliée en deux. Le moulinet commence à chanter. Jean est content. Il a la banane jusqu'aux oreilles. Les rushs s'enchainent. C'est du lourd. Après quelques minutes, je vois arriver un beau lingot doré. Je prends l'épuisette et je le mets au sec. C'est le premier steak de la journée. Il m'avoue que ces avants bras ont chauffé par l'effort. 
 
Steak de 71 cm
Comme on peut le voir sur la photo, la météo est de notre côté. Pas de vent, pas de houle, pas de nuage et un grand soleil.
 
Après la photo et la joie communicative de Jean, je replace la dérive. Les leurres sont mis à l'eau. Le bateau est bien positionné. Je vais passer sur le banc de lieus jaunes. Dam voit son leurre se faire titiller. Il hésite à faire l'ascenseur. Jean se fait également attaquer mais il n'arrive pas à ferrer. Par contre il m'écoute et fait l'ascenseur. Au bout d'une dizaine de tour de moulinet le leurre est arrêté net. S'ensuit un gros départ. Quant à moi pas une seule attaque. J'insiste auprès de Dam pour qu'il fasse l'ascenseur. Avec un peu de réticence, il s'applique à le faire quand même. Je vois bien qu'il le fait plus pour me faire plaisir. Mais au bout de quelques tours de manivelle, il a également un gros stop. Voilà le premier doublé de la journée. Je suis cantonné à l'épuisette aujourd'hui. Deux jolis lieus de 66 cm pour Dam et 70 pour Jean. Dans l'excitation j'ai même pas pris de photos.
 
On appelle Alexis et Fabien pour qu'ils viennent nous rejoindre sur le plateau. Le fish est bien présent.
 
On se replace, le courant  commence à forcir. Lorsque le courant passe les 2,5 nœuds, les lieus jaunes ne mordent plus. J'annonce une dernière dérive sur ce plateau avant de passer au casse-croute.
 
La dérive va être assez courte. C'est reparti. Nous sommes tous au taquet. Je m'applique mais pas une seule petite attaque, rien de rien. En revanche c'est encore Jean qui fait le show. De nouveau l'ascenseur et bingo encore un poisson. C'est encore du lourd. Je suis encore à l'épuisette. J'ai remarqué que lorsque nous sommes trois à bord, celui qui est placé au milieu pêche beaucoup moins que les autres. Je ne me cherche pas d'excuse. c'est juste une constatation.. Je suis aussi content de voir un de mes partenaires de jeu prendre du poisson que si c'est moi qui l'avais pris.
 
 
Il est sérieux Jean !!
Dans l'euphorie on fait une dernière dérive sur le spot. Jean est de nouveau attelé mais lors de la remontée il laisse du mou dans la tresse. Le lieu jaune en a profité pour ce faire la malle. Dam explique à Jean la technique.

On casse la croute puis direction les plateaux à bars.

Jean nous a concocté un pique-nique royal. Alexis et Fabien viennent de nous rejoindre. On peut ainsi admirer le superbe Tornado.


Elle a de la gueule cette carène
Il s'agit du High Performance  d'une longueur de 5,80 m pour 2,35 m de large. La coque pèse 320 kg. Il est homologué pour 8 personnes. Il est équipé dans cette version d'une grande console centrale et de deux sièges jockey, d'un moteur Tohatsu de 90 cv. Alexis l'a poussé à plus de 40 nœuds. le plan d'eau est très calme, mais il est passé plusieurs fois dans mes vagues et il n'a pas bronché. J'imagine lorsque les conditions sont exécrables le bonheur et le sentiment de sécurité que peut procurer ce bateau. A mon avis il doit avoir un passage dans la vague incomparable. Pour tout dire c'est un bateau Danois mais racheté par un chantier Britannique. Pas de fioriture sur ce bateau juste l'essentiel pour être d'une efficacité remarquable.

Je regarde l'heure. Il va falloir tout remballer au plus vite sinon on risque de rater les bars.

Les plateaux à bar ne sont pas très loin. Il y a souvent un passage mais ça ne dure qu'une demi-heure.

On change encore de leurre pour mettre ce coup-ci des shads. La première dérive ne donne rien. Je suis passé à 50 mètres du point. Je me replace tout en m'appliquant. Dam est devant. Il a des tapes. Un poisson vient jouer avec lui. Puis gros ferrage et pendu. Je me retourne et j'entends Jean qui dit poisson. Il rajoute, c'est super lourd. Je ne vois pas les coups de tête. Je pense qu'il est croché au fond. Je soulève un peu sa canne et là je lui dis qu'il est attelé à un très gros bar. Jean est hyper concentré. Il se remémore la technique que lui a enseignée Dam quelques heures auparavant. Le poisson est posé sur le fond. Jean le travaille tout doucement pour ne pas casser. Il a une tresse de 12 centièmes et un fluoro de 30 centièmes. Heureusement que le frein est parfaitement réglé. Dam a remonté le sien, il fait 67 cm. Dam le guide pas à pas et lui indique comment faire pour remonté le poisson. Je suis encore à l'épuisette. Après plusieurs minutes, je vois une silhouette argentée énorme à 10 mètres sous le bateau. C'est à ce moment que le bar repart dans un gros rush. Jean a l'air désemparé. En plus il n'a pas encore vu le poisson. C'est reparti pour une session pompage. Il arrive en surface. Il guide le poisson parfaitement dans l'épuisette. Je le sors de l'eau c'est un monstre. Je le mesure et le verdict est sans appel 86 cm. C'est le nouveau record du bateau. Et dire que j'avais invité Victor à cette partie de pêche mais il ne pouvait pas venir. Ça a fait un heureux, n'est ce pas Jean.

Jean n'en revient pas !!!

C'est le plus gros que Dam a vu en cette année 2016.

Après quelques photos, nous avons décidé de le remettre à l'eau. Après l'avoir bien oxygéné, il est reparti en pleine forme. C'est un excellent géniteur. Il nous a donné beaucoup de plaisir et de sensations. Je suis certain que Jean s'en rappellera longtemps de cette sortie.

Le temps de prendre les photos, de féliciter Jean et de faire la release, les bars ont bougé. Malgré plusieurs dérives, nous n'en toucherons plus un seul.

Dam a de la famille à manger ce soir. Nous allons faire un tour aux maquereaux. Pendant ce temps Alexis et Fabien vont faire un festival. Fabien va faire deux records 75 cm pour le bar et 78 cm pour le lieu jaune.

Nous sommes arrivés sur une balise bien connue des pêcheurs du coin. C'est une zone à maquereaux. Dam met une mitraillette, Jean et moi sommes au petit jig. Jean fait les deux premiers pour je fais mon premier poisson de la journée. Un superbe maquereau de 20 cm ;). On va faire en tout et pour tout 8 maquereaux. Jean a même réussi l'exploit de prendre une pierre avec son jig.

Je retourne sur le plateau à lieus jaunes et Dam est stoppé net à la descente. C'est un poisson mais il ne se défend pas beaucoup. C'est juste lourd. Il arrive en surface. C'est un magnifique Saint Pierre. De nombreuses légendes entourent le Saint Pierre. La plus connue serait que Saint Pierre sur demande du Christ ait tenu le Saint Pierre entre ses doigts. Cette marque serait restée gravée à jamais sur ces flancs. Cette légende est peu probable étant donné que la mer de Galilée n'est pas l'habitat de ce poisson (dans toutes légendes il y a une part de vérité).

Sur la dérive suivante je prends la canne du fistion une 5-15 gr et je mets un leurre de 4 pouces avec une tête plombée de 17 gr. Dam me dit, si tu te fais atteler ta canne va prendre la misère.  À peine il a fini sa phrase que j'ai un poisson qui part dans un gros rush. je laisse du mou pour qu'il se décroche. Je ne veux pas abimer la canne. En revanche les sensations sur une canne finesse sont décuplées. Je ne sais pas quelle taille il peut faire mais j'ai eu l'impression que c'est un balaise.

Saint Pierre
Le reste de l'après-midi, on va se balader dans l'archipel de Bréhat. On retrouve Alexis et Fabien. On va pêcher dans 3 mètres d'eau à la volée au-dessus des parcs à huitre. J'utilise des leurres de 4 pouces en 10 gr. Je me laisse guider par Dam qui tente de me donner les bases pour cette pèche très technique. Je suis bien attentionné. Je lance trois quarts amont, je laisse le leurre descendre 2 à 3 secondes. Je donne des petits coups de poignet pour le faire voler dans la couche supérieure.

Après ce petit entrainement sur une pêche tout en finesse, on rentre à Paimpol fatigué mais heureux.

En conclusion :

Je regrette de ne pas avoir pu discuter un peu plus avec Fabien. Ce n'est que partie remise une prochaine fois. Alexis lui a fait découvrir notre terrain de jeu. La baie de Paimpol, l'archipel de Bréhat, les ilots devant Ploubazlanec. Jean invité de dernière minute à la place de Victor a pris le plus grand nombre de poissons et surtout les plus gros. J'ai pu faire voir ma technique de l'ascenseur à Dam. En contrepartie il m'a fait découvrir la pêche finesse dans quelques mètres d'eau. Un grand moment de partage.

Le fait de remettre à l'eau ce magnifique bar de plus de 25 ans a suffi à mon bonheur. Jean ne c'est pas fait prier. C'est avec fierté qu'il lui a rendu sa liberté. C'est en éduquant cette nouvelle génération de pêcheurs à être respectueux que l'on pourra continuer notre passion. Je fais le parallèle avec la ceinture de sécurité. Dans mon jeune temps, on ne la mettait pas. Aujourd'hui, tout le monde la met sans même se poser de questions. Il faut du temps mais les mentalités changent. Je ne suis pas adepte du tout no-kill. J'aime bien garder du poisson pour le manger en famille. Cela dit mon congélateur ne déborde pas de poissons.

Un bon moment de rigolade sur le bateau

Les leurres de la journée :

Le Magic Eel vert de chez Sakura, le sayori shad de chez Xorus en bleu pour Dam.



Si vous voulez les coordonnées de Dam

 
 

mercredi 18 mai 2016

Bars records

Une session météo s'ouvre, il n'en faut pas plus pour organiser une sortie. J'appelle Jean-Marie (dit Jean-Mye),  et Jean-Loup pour une sortie au semi-large. Jean-Mye me demande si on peut également emmener son petit frère Erwan. J'avoue que je n'aime pas pêcher à quatre sur le bateau. Les lignes s'emmêlent sans arrêt. Je fais une exception pour une fois. Il faut dire que c'est un passionné de pêche. Il pêche plutôt en Bretagne sud. 
 
Rendez-vous est pris. On se retrouve tous à la maison. On charge toutes les affaires dans le bateau et c'est parti.
 
La brume s'est invitée ce matin. Je fais route à vitesse réduite. En plus, l'air est très humide. Je ne vois plus rien mes lunettes sont constamment mouillées. On va mettre pas loin de 45 minutes pour arriver. Je pêche ces plateaux plutôt à la descendante.
 
Je suis tout de même un peu en avance sur les horaires de marées. J'ai pris les horaires de Paimpol. Il fallait prendre celle de Tréguier. Cette brume est un peu angoissante, on ne voit pas à plus de 100 mètres. Jean-Loup est à la vigie à l'avant du bateau. Je croise un ou deux bateaux qui avancent à petite vitesse. Je parviens tout de même sans encombre sur le lieu de pêche. Je suis sur un point que j'avais noté il y a un peu plus de deux ans.

Les premières dérives ne donnent rien. Je pense que le courant est trop faible. La renverse commence. le bateau dérive lentement. J'ai opté pour le Magic Eel en 165 et 225 avec des têtes de 70 gr pour tout le monde.

C'est Jean-Mye qui ouvre le bal. Petite animation minimaliste au fond, ascenseur très lent et canne pliée en deux. Au même moment Erwan nous fait la même animation et là aussi canne cintrée. J'ai Jean-Mye à gauche et Erwan à droite, du coup j'ai le son en stéréo. Les moulinets  chantent à gauche puis à droite. Les poissons partent à tour de rôle dans des rushs de folie. Erwan avec sa canne 7/28 gr pouvant prendre 150 en verticale. Il est montée en tresse de diamètre 12 et fluoro de 30 centièmes. C'est difficile dans ces conditions de brider le poisson. Il peine à lui reprendre 10 mètres de tresse avant qu'il ne reparte dans un nouveau rush. Je vois bien aux expressions de son visage qu'il savoure chaque instant. Il ne parle plus que par onomatopée "Waou, Raaah, ..."). Il commence à avoir les avants bras qui chauffent. Jean-Mye a réussi à mettre son lieu au sec. Il accuse 75 cm sur la toise. Après quelques minutes, le poisson a rendu les armes et remontre tranquillement, non sans avoir livré un superbe combat.  C'est une poutre de 82 cm. Valentin et Alexis vous aviez raison, il faut voir grand pour l'épuisette.


75 cm et 82 cm

Je replace le bateau, Erwan est à la manœuvre une nouvelle fois. Il apprend vite ce petit !!

Lieu de 68 cm

Les lieus sont là. Je le vois précisément sur l'écran du sondeur. Une boule de poisson sur parfois 10 mètres de haut. En début de dérive, on part sur un fond sableux qui remonte lentement pour arriver sur une belle tête de roche. Les poissons sont calés sur cette pente sablonneuse. Il faut juste faire attention en fin de dérive pour ne pas y accrocher les leurres. 
 
On se replace. Ce coup-ci c'est à mon tour d'être attelé. Jean-Loup annonce également poisson. Encore un beau poisson sur ma petite canne Berkley 7/28 gr. Tout comme celle d'Erwan, elle accepte 100 gr en vertical. Elle est complètement cintrée. Le moulinet chante. C'est tout bon ça. Je prends mon temps. Je savoure chaque instant. Un nouveau steak pour moi avec 76 cm. Je suis tellement concentré que je n'ai pas vu le combat que Jean-Loup a livré. Il fait également un steak de 73 cm.
 
Chacun d'entre nous a fait son joli poisson. J'arrête là. On aurait pu rester sur ce poste plus longtemps mais il faut savoir être raisonnable.

On fait la pause casse-croûte. La mer ça creuse. Jean Mye a préparé les sandwichs. Il n'a pas fait les choses à moitié, comme d'habitude devrais je dire. Bien sûr, on met quatre pêcheurs sur un bateau et bien, il refond la session du matin. Le soleil arrive à faire une petite percée. On finit par enlever les blousons.

Maintenant que le repas est passé, je propose à l'équipe d'aller prospecter un peu. Je base mes recherches de spots en étudiant les cartes marines tranquillement à la maison. J'avoue que sur une vingtaine de points repérés à la maison, seul 1 ou 2 abritent du poisson.

En route pour la découverte, je l'espère, de nouveaux coins. Après une demi-heure de navigation, j'arrive sur la zone. La première dérive sert le plus souvent à voir la direction de celle-ci. Bien entendu, je ne passe pas sur la zone que je m'étais fixée. La deuxième dérive est la bonne. Je vois les poissons sur le sondeur. Je dis à tous mes coéquipiers de commencer à faire l'ascenseur. Jean-Loup démarre et après trois tours de manivelle , pendu. Une seconde plus tard c'est Erwan et la seconde suivante c'est à mon tour. Triplé, on a failli à faire le grand chelem mais Jean-Mye est parti trop tôt. Je reste clouer au fond. Pas moyen de reprendre quoi que ce soit comme tresse. La canne fait le boulot, elle encaisse les gros coups de tête. J'arrive à le décoller du fond mais il me met un de ces rushs que je ne suis pas prêt d'oublier. Je décide alors d'y aller tout en douceur. J'ai déjà explosé deux agrafes sur des beaux poissons. Je prends mon temps. Je savoure chaque instant. Pendant ce temps, Jean-Loup a remonté son poisson, c'est un bar. le combat continu, par trois fois je lui ai pris de la tresse et part trois fois il me les a repris. Je commence à réaliser que je dois avoir un beau poisson sur la ligne. Je commence à pomper un peu plus énergiquement. J'arrive petit à petit à le remonter. J'ai l'impression qu'il se fatigue. Je réussis à lui prendre une vingtaine de mètres de tresse. Il est bien lourd. Je commence à voir les reflets argentés une dizaine de mètres sous le bateau. Il a repris de force. Il sonde en voyant le bateau. C'est reparti pour un tour. La canne plie tellement que le scion est dans l'eau. Quelle puissance !!  Erwan vient de mettre le sien dans l'épuisette. C'est bien du bar. Je jette un œil vite fait à l'épuisette. C'est un beau poisson. Je parviens à le remonter. Il est encore bien vaillant le gaillard. Jean-Mye, d'une main experte le met dans l'épuisette. On sort la règle 60 cm pour Jean-Loup, 69 cm pour Erwan et 81 cm pour ma part. Nouveau record pour le bateau.

Triplé de bars
 
Après la photo ultra-rapide tous ces bars retournent dans leurs éléments.


A une prochaine fois peut être
 
 C'est l'euphorie dans le bateau. Je n'ai même pas besoin de leur demandé si je refais la dérive. Ils sont déjà en position.

J'allume la caméra, on ne sait jamais. Je contourne bien la zone pour ne pas effrayer les poissons avec le bruit du moteur. Je me replace parfaitement sur le trait de la précédente dérive. Il faut dire qu'avec le GPS traceur de carte c'est un jeu d'enfant. Avec ce brouillard, j'aurai été incapable de me replacer. Je dis chapeau à nos anciens qui n'avaient pas toute l'électronique embarquée. Mon seul regret, c'est la taille de l'écran en 5 pouces.

Les leurres sont à l'eau en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Fort de ces prises toute l'équipe est au taquet. Plus un mot sur le bateau, tous sont suspendus à mes paroles. J'ai les yeux rivés sur le sondeur. J'ai partagé l'écran en deux partis. A gauche le GPS et à droite le sondeur. Je suis à 2,5 nœuds de dérive. Je sens bien le fond. On approche du point que je viens de marquer. On le dépasse, rien sur le sondeur. Les poissons sont là. Ils se sont déplacés d'une centaine de mètres. Nous commençons tous l'ascenseur. C'est Erwan qui est attelé. Quant à moi, j'ai une petite attaque mais je ne parviens pas à ferrer. Erwan nous indique que c'est du lourd.

Ca c'est du cintrage de canne !!
.

Le moulinet crisse bien, On a tous l'impression que la lutte est acharnée. Erwan passe du grand sourire au visage un peu plus crispé. Les avant-bras commencent à chauffer. Ils faut voir les rushs qu'il encaisse. En plus avec sa tresse fine et son fluoro de petit diamètre, il est obligé de ne pas trop serrer le frein du moulinet.
 
Je parviens à le mettre dans l'épuisette. C'est un bestiau. le record vient d'être à nouveau battu avec 85 cm
 
 

Nouveau record !!
.
Sous la toise


Reparti sans encombre et visiblement en pleine forme

 
Et dire que tu as failli ne pas venir !! J 'ai l'impression qu'il s'en souviendra longtemps de cette journée.
 
Ce poisson est pour moi une légende. J'en avais entendu parlé, je l'avais vu en photo mais la je peux dire que je l'ai vu de mes yeux vu. Au vu de la courbe de croissance du bar d'Ifremer, ce poisson est peut être né avant Erwan (25 ans). Il a réussi le tour de force de ne pas avoir été attrapé avant ou d'avoir eu affaire à un pêcheur respectueux !!



On fait une dérive supplémentaire, Jean-Mye n'a pas réussi à faire de bar. Le banc de poisson se déplace. Jean-Mye va faire son premier bar qui malgré ses 60 cm parait ridiculement petit. Notre échelle de taille vient de changer.
 
Je décide de rentrer tranquillement à la maison.
 
Conclusion :
 
Matinée lieus jaunes, après midi bar. Une superbe journée de partage sur le Lodennañ. Erwan a-t-il eu la chance du débutant ? En tout cas il a fait le plus gros lieu jaune et le plus gros bar. Toucher deux poissons de plus de 80 cm pour sa premier au semi large alors là, chapeau. Et dire que si tu n'avais pas été le frère de Jean-Mye, tu ne serais pas venu.
 
Tous les pêcheurs ont pris un beau poisson. Bien évidement la casquette magique Ac'scion pêche et le tee-shirt Tootaz ne m'ont pas quitté de la journée.
 
Les leurres du jour :
 
Sans aucune contestation possible, le Magic Eel de chez Sakura. De toute façon on en a pas utilisé d'autre.


samedi 20 juin 2015

Lunker !!

Tout d'abord vous trouverez le compte rendu de dimanche dernier sur le site de Nicolas en cliquant sur ce lien.
 
En cliquant sur ce lien
 
 
Vendredi c'est la dernière journée de vacance du fiston. Il part dans la nuit pour rejoindre le Sud Ouest. Je décide de mettre à profit cette journée pour une dernière partie de pêche avant son départ. Fabrice nous accompagne. C'est mon partenaire de pêche pour le concours organisé par Valentin d'Ac'scion pêche. Le départ est donné à 7h30 pour aller chercher quelques maquereaux.
 
Je remonte le Trieux tranquillement pour faire profiter mon hôte du merveilleux paysage de notre belle Bretagne. Sur le chemin, on cherche le casier mais je ne trouve pas les bouées. On tentera de la trouver sur le chemin du retour.  Après un petite demi heure de route, nous allons ressortir les mitraillettes pour tenter de prendre des maquereaux. C'est Fabrice qui ouvre le bal et fait les deux premiers, puis c'est le fiston. J'échange ma mitraillette pour un petit jig. Je trouve que c'est plus fun. Le maquereau est très combatif en rapporter  à sa taille. On entend un bruit derrière le bateau. Le fiston se retourne et voit un globicéphale. Il est à moins de 10 mètres du bateau. Nous sommes subjugués. Il faut dire que ces mammifères me fascine. Ils évoluent avec tant de grâce et d'élégance. Nous nous sommes arrêter de pécher et Fabrice en profite pour faire 2 maquereaux de plus. Au total on a pris 13 maquereaux. Ce sont les premiers de l'année qui sont, à mon gout les meilleurs.
 
C'est l'étale. Fabrice nous propose un pain au chocolat qui nous fait bien plaisir. Je propose à Fabrice d'aller chercher les bars. Un petit demi heure de route et j'arrive sur le spot. Fabrice est originaire de Saint Etienne. Il est un fidèle lecteur du blog de Nicolas   royalelabrax22. Ils ont sympathisé et partagé quelques parties de pêche en surf casting. Il faut dire que Fabrice est un pêcheur d'eau douce. Il faut être passionné pour faire autant de kilomètres juste pour un concours de pêche. Toujours est il que la fatigue conjuguée avec un peu de houle ont eu raison de son estomac. 
 
Je lui propose de rentrer mais il insiste pour continuer. J'enlève les mitraillettes pour passer aux leurres souples. C'est parti pour une session bar.  Les premières dérives ne donnent rien. Quelques attaques de ci de la, mais rien de bien probant. Vincent est sur sa petite canne avec un Crazy Sand Eel vert en 30 grammes. Fabrice et moi sur des Nitro Bole Shad en 55 gr. Je suis arrivé un peu tôt sur le spot. Le poisson est bien visible sur le sondeur. Il n'est tout simplement pas en chasse. J'ai remarqué au fil des années que les poissons ne mordaient pas à l'étale. Il faut être patient et attendre que le courant soit plus fort. Le fiston va ouvrir son compteur en attrapant un bar de 60 cm.
 
Sérieux mais content


Va grandir pour devenir un lunker
 
Je change de spot. Les bar y sont parfois plus gros. Je place le bateau mais je n'arrive pas à dériver correctement. Je replace la dérive. Le plus dur sur ce spot est de trouver le fond. Après quelques animations je suis attelé par un poisson très lourd. Le moulinet chante et la canne est complètement pliée. Après quelques minutes d'un superbe combat, je vois une silhouette argentée sous le bateau. Pas de doute c'est un gros pépère. Le fiston prend l'épuisette et le met au sec. Je le mesure 75 cm. C'est un Lunker.

Lunker

Fabrice va faire son premier bar en bateau. Il pêche relativement fin. C'est une habitude des pêcheurs d'eau douce. Il prend le remonte tout doucement. Son frein est parfaitement bien réglé. Il maitrise parfaitement la remontée. Je sais à ce moment précis que c'est un pécheur expérimenté. On le met au sec il fait 50 cm.

Fabrice ton sourire en dit long sur la joie que tu as éprouvé.

Sur la dérive suivante, Fabrice remet ça. Il est un peu plus gros 54 cm. Puis c'est au tour du Fiston 45 cm.

Le fiston remet ça avec un bar de 48 cm. Je clôture la session par deux bars de 48 cm et 44 cm.

Je rentre tranquillement en m'arrêtant à la corderie à Bréhat pour vider les maquereaux et faire découvrir à Fabrice l'ile de Bréhat  coté mer.

En rentrant on trouve le casier mais pas de homard.

Conclusion :

C'est la fin des vacances pour le fiston. Il aura de belles histoires à raconter quand il rentrera à Arcachon. Une semaine riche en poisson avec plusieurs lunkers.

Fabrice a fait ses premiers bars en bateau. Les techniques du bord en surf casting ou au leurres durs sont totalement différentes des pèches en verticales sur un bateau.

Encore une journée de partage.

mercredi 17 juin 2015

la semaine du Bar

Le fiston est en vacances quelques jours. J'ai pris quelques jours également pour aller pêcher le bar. le compte rendu sera bref mais je vous laisse quelques photos des plus beaux poissons. Plusieurs Lunker, au moins une dizaine de bars à chaque sortie.

Un nouveau spot validé

Le fiston en action

Christophe avec un bar de 67 cm
Doublé

Une raie et un turbo



Ca pique le matin de bonne heure

Ca vaut le coup de se réveiller tôt

Nicolas de Royal Labrax

Prêt pour le retour dans les profondeurs


Reparti en pleine forme


La Nébuleuse sous voile

Lunker

Lunker

Le fiston a le sourire

 


Premier homard de la saison, reparti dans son élément après le photo

Premier bar pour Vincent


Il pose comme un pro

Doublé
 Conclusion :

Les bars sont bien arrivés à la côte et en nombre. C'est le moment de l'année que je préfère. Les bars reviennent de la fraie. Ils sont en général affamés.
 
J'ai trouvé des concentrations de bars de plusieurs centaines d'individus. Le sondeur est un atout indéniable. Je vois les poissons sur celui ci et on en prend dans la foulée.
 
Ce week-end avait lieu la Barracuda tour sur le site de Paimpol. Une vingtaine de bateau à la recherche de Bar en no-kill. 
 
J'ai enfin réussi à trouver un créneau pour inviter Nicolas qui tient le superbe blog royale labrax 22. Je vous le recommande vivement. De plus, Nicolas est super sympa. Il est passionné et passionnant. Nous n'avons pas arrêter d'échanger tout au long de cette journée. C'est lui qui va faire le compte rendu de la journée de dimanche.
 
Les leurres utilisés ; le Nitro Bole Shad 140 en bleu et marron, le Crazy Sand Eel n°2 et une mention spéciale pour le Ty Fourrage vert.
 
Le fiston va  bientôt faire son premier compte rendu sur le blog.

lundi 11 mai 2015

Premier Lunker de 2015

je propose à Jean-Loup (beau frère) et Baptiste (cousin) une sortie en mer. Pas de vent, un grand soleil, la partie de pêche s'annonce sous les meilleurs auspices. Tout le monde est à l'heure, je pars pour faire la descendante.
 
Une petite demi heure de route avec une houle longue. Je parviens sur le spot. Des pêcheurs professionnels sont déjà sur la zone. Je me décale de leurs dérives pour ne pas trop les gêner.
 
Je place le bateau sur une dérive que j'ai trouvé la semaine passée avec le fiston. Le courant n'est pas encore très fort. Le choix des leurres est difficile. Je donne un Nitro Shad marron avec une tête de 60 gr pour Jean-Loup, un Nitro Bôle Shad bleu 50 gr pour Baptiste et un Crazy Sand Eel vert 60 gr pour moi. Je cherche l'épuisette partout mais je ai du l'oublier à la maison.
 
La dérive commence, je vois des poissons calés derrière un petit ridin de sable. Ils n'ont pas l'air nombreux mais de bonne taille. Tout le monde est concentré. Bingo, c'est Jean-Loup qui est attelé. Je vois l'attaque en directe. La canne se plie d'un coup. Le poisson part dans un rush de folie. Le moulinet déroule sa tresse avec cette musique si particulière qui nous fait monter l'adrénaline. Je dis à Jean-Loup de se calmer sinon c'est la casse assurée. Tout doucement, petit à petit le poisson commence à remonter. A voir la canne se plier, je sais par expérience qu'il s'agit d'un beau spécimen. Tout au long de la remontée le poisson fait rush sur rush. Après quelques minutes le poisson se fatigue. Le poisson est ramené tout doucement à la surface. On commence à voir sous le bateau la  silhouette argentée. Pas de doute possible il s'agit bien d'un bar. Le poisson est très gros et bien sur pas d'épuisette. Le bar est encore bien nerveux surtout lorsqu'il voit le bateau. Il repart dans un gros rush et reprend une dizaine de mètres de tresse. Jean-Loup le remonte et l'approche du bateau. J'arrive tant bien que mal à le hisser à bord. Je le pose sur la règle et le verdict est sans appel 80 cm. Jean-Loup détient maintenant le record du plus gros bar du bateau. Il s'agit d'un bar qui a plus de vingt cinq ans.
 
 
premier Lunker de l'année 2015
J'ai trouvé les bars, ils sont localisés derrière ce ridin de sable. Je vais pouvoir ainsi placer le bateau. Nous allons enchainer les prises sur chaque dérive avec de nombreux doublés voir même des triplés. Pas moins de 20 bars seront remontés (beaucoup de petits de moins de 50 cm). Bien sur nous les relâchons au fur et à mesure. Je garde néanmoins quelques poissons pour agrémenter notre table.
 
Bar de 65 cm
 
 
 
Toujours aussi performant le petit cousin !

C'est l'heure du casse croute !!
Après le casse croute nous allons laisser tranquille les bars pour aller chercher quelques lieus sur les plateaux rocheux.
 
On y laissera quelques leurres. Je parviens à faire une belle morue de 60 cm.
 
La migration des morues n'est pas terminée.
 
La journée de pêche s'achève. Je rentre tranquillement en début d'après midi.
 
Conclusion :
 
Les bars qui reviennent de la fraie sont affamés. Nous n'avons utilisé que trois leurres différents tout au long de la journée aussi bien pour le bar que pour les lieus jaune ou la morue. Le Crazy Sand Eel de chez Fiiish, le Nitro et le Bôle shad de chez Illex. Chacun avait une couleur différente comme quoi, il y a des jours ou le poisson attrape tout ce qui passe sous réserve que l'animation soit bonne. Il faut également un bon combiné sondeur-Gps. Bien savoir interpréter les images du sondeurs. Un Gps pour bien replacer les dérives. 
 
Penser à prendre l'épuisette la prochaine fois. Il va falloir que je fasse une check-list pour les prochaines fois. 
 
Mon beau frère qui avait du mal à relâcher un poisson qui faisait la maille l'an passé, le fait maintenant tout naturellement. Je dois dire que j'ai autant de plaisir à redonner sa liberté à un poisson que de l'attraper. Les mentalités commencent à changer, peut être pas assez vite pour certain, mais elles changent et c'est bien là le principal.
 
Je relâche systématiquement tous les bars de moins de 50 cm et tous les lieus jaunes de moins de 55 cm. Je garde tout de même quelques poissons pour agrémenter ma table.