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mardi 25 septembre 2018

A l'assaut des Roches Douvres entre membres de Fish à l'affiche


La concentration du Capitain au passage de Barnouic


Julien cherche un hauturier pour aller faire une partie de pêche aux Roches Douvres. Il poste sur le Facebook privé des membres de Fish à l'affiche. C'est tout à fait dans l'esprit de cette association qui regroupe des passionnés de pêche. Julien prend un premier contact et ma candidature est retenue. Pour une fois que mon permis hauturier va me servir. Le rendez-vous est pris pour le dimanche matin 5h30 au port de Saint Quay.

Je me lève et pour tout dire ça pique un peu. Je suis impatient d'aller revoir ce phare mythique au large de nos côtes. Julien et Seb seront également de la partie. Tout le monde est à l'heure. Les affaires sont vite chargées dans le bateau. C'est parti pour une heure trente de navigation. On a un petit clapot mais rien de bien méchant. On navigue tranquille à 20 à nœuds.
 
La route de nuit se passe bien. Le plus compliqué c’est de ne pas toucher d’objet en dérive. Le jour se lève tout doucement et on assiste au lever du soleil. Seb qui est venu de Rennes profite de la route pour essayer de somnoler. 
Passage de Barnouic

Le ciel en feu

En arrivant au pied des roches, le bateau est stoppé par un bout de casier. Le capitaine se met au point mort. Ce n’est rien juste, il ne s’est pas pris dans l’hélice. Pourtant on a bien vu le casier et on est passé assez loin mais visiblement pas assez.
Le capitaine se place pour la première dérive non loin d’une roche. Je suis surpris de voir qu’il y a plus de trente mètres de fond. Je sors un jig. C’est parti dans la joie et la bonne humeur.

On commence à voir quelques échos sur le sondeur. C’est Seb qui fait un maquereau énorme. Je fais juste après lui. Puis c'est au tour de Julien d'en faire à la volée. Pendant ce temps Ju à monter un Madai sur sa nouvelle canne K-ONE 3006 starter de chez Pescanautic. Il commence à avoir quelques touches de sparidés. Il fait des ferrages de mammouth, normal pour un géant. Il a failli scalper Seb heureusement qu'il n'a pas de cheveux et surtout qu'il a de bons réflexes.
Je passe au Madai avec un morceau de seiche. Je commence à avoir des touches. Je rends la main en descendant ma canne avant de ferrer. C'est pendu une petite grise. Pendant ce temps c'est Seb qui fait un carton sur les maquereaux avec son petit jig de 50 grammes dans 30 mètres de fond.
Ju fait un ferrage en règle et c'est pendu. Il annonce gros poisson. L'adrénaline monte sur le bateau, ça a l'air joli. En fait, le leurre est bien accroché au fond. Evidemment, on se met à chambrer. Le pauvre il a pris cher. Mais comme le dit le dicton "qui aime bien charrie bien". 
Le capitaine a décidé de rester au leurre souple à gratter sur le fond.
La dérive se poursuit. C'est un fond de sable. Je fais une autre petite grise. Rien de très gros. Mais les prises s’enchaînent les unes après les autres. Le temps passe à une vitesse hallucinante. On a même pas le temps de faire des photos.
Ju fait également des dorades grises. Seb fait quelques chinchards sur le fond.
Ju vient de perdre son deuxième tenya. Il peste. Au prix de ses joujoux, je le comprends. 
Je fais un rouget grondin, toujours avec le Madai,
 
Rouget grondin

Le capitaine est bien sérieux et concentré. Je regarde le sondeur. Je vois un caillou qui monte d'un ou deux mètres. Je préviens tout le monde. Le capitaine fait quelques grandes tractions pour éviter de s'accrocher. On entend tout à coup le frein de son moulinet qui chante fort, gros départ. Il le bride bien mais tout en douceur. L'excitation est à son comble. On est comme des enfants en attendant qu'il remonte son joli poisson. Et là, il annonce que le poisson s'est décroché. Je lis le désarroi sur son visage. Il s'est décroché à moins de deux mètres du bateau. On ne saura jamais de quel poisson il s'agit. La frustration est importante. D'ailleurs il y pensera toute la journée.

On replace le bateau et Seb fait un lieu jaune sur la dérive suivante. Il ne parle pas beaucoup mais il est diablement efficace. Pendant ce temps Ju perd encore un Tenya.

On change de stratégie pour aller prospecter un peu. Vu qu'on ne connaît pas trop la zone, on se place un peu au feeling. On cherche les ruptures de pente et tout ce qui peut fixer les poissons.

Après quelques dérives infructueuses, c'est Ju qui fait le premier lieu jaune entre deux cailloux avec son crazy rose de chez Fiiish. Il pêche extrêmement léger avec ses 20 grammes pour 30 mètres de fond. Le leurre plane entre deux eaux et le rend très attractif. mais attention à la casse. Seb fait un lieu jaune au jig. 

Lieu jaune au Jig
Le capitaine veut faire du lieu jaune mais un peu plus gros que ceux déjà sortis. On se déplace de quelques centaines de mètres sur un point qu'il a noté sur son GPS. Le vent contrarie un peu la dérive. Nous sommes dans un vrai champ de mines. Il faut avoir en permanence un œil sur le sondeur. On quitte cette zone pour arriver sur un fond de sable. On commence à avoir des touches sans faire parvenir à piquer un poisson. Cela dit la zone me plaît beaucoup. Une belle cuvette de sable entourée de grosses remontées caillouteuses. Ju nous replace. Ju et moi mettons un Madai, Julien un leurre souple et Seb un jig. La zone caillouteuse passée, les leurres partent au fond. Je vois une cassure. J'ouvre le pick-up. Je sens un petit toc. Je ferre c'est pendu. A peine une seconde après Ju est également pendu.  On fait un doublé de tacauds. Ce spot abrite une multitude de poissons.

On est unanime pour refaire cette dérive. C'est au tour de Seb de faire plier le carbone.

Belle courbure
  
C'est un joli bar

On le voit pas bien à l'image mais il est heureux

Ju passe au crazy du coup. Le courant commence à faiblir.  Le bateau ne dérive pas tout à fait pareil. Ju annonce poisson. La canne est pliée en deux. Il ne sait pas ce qu'il y a au bout de la ligne.  Il prend son temps pour remonter le poisson. Après quelques minutes de combat, on commence à voir cette robe rouge caractéristique du pagre.

Il n'est pas présenté sous son meilleur angle
Dans l'euphorie, on a oublié de faire la photo. La dérive est plutôt sympa, on touche du poisson pratiquement sur chaque passage. Ju prend une belle attaque. Il ferre et c'est pendu. Je tente de retrouver le fond avec le madai. Le poisson de Ju vient de se décrocher. Dans la seconde qui suit, je prends une grosse touche. Je baisse la canne. Je fais un gros ferrage. C'est pendu. Il commence par faire un gros départ. C'est du lourd. Je pense que c'est un beau poisson rouge. Il n'est pas décidé à se laisser faire. Je suis en 28 centièmes donc je ne le bride pas trop. Je n'ai pas envie de tout casser. Il va falloir prendre son temps. De plus, je savoure ce moment. Je le bride petit à petit mais il est costaud. Je commence à voir cette robe rouge caractéristique du pagre. Il me semble que c'est mon nouveau record.




Nouveau record avec 49 cm
Merci au Capitaine du jour pour m'avoir permis de faire ce joli pagre.

Le courant faibli. En même temps, on doit pas trop tarder. Il nous reste pas mal de route pour le retour. Deux choix s'offrent à nous. Soit rester sur cette zone, soit prospecter un plateau rocheux sur le chemin du retour. Finalement on choisi la deuxième solution.

Le capitaine a quelques points à vérifier sur le chemin du retour. Après une petite demi-heure de route, on est arrivé. La première dérive est placée mais le peu de courant ne permet pas d'atteindre le point souhaité. On se replace au plus près du point. Après quelques animations, je me retrouve pendu à un petit lieu jaune. Puis c'est au tour du capitaine qui y va de son petit lieu jaune. On essaie une autre dérive. Seb touche une énorme seiche. Elle doit avoisiner les deux kilos.
Merci au Capitaine du jour pour m'avoir permis de faire ce joli pagre.

Le courant faibli. En même temps, on ne doit pas trop tarder. Il nous reste pas mal de route pour le retour. Deux choix s'offrent à nous. Soit rester sur cette zone, soit prospecter un plateau rocheux sur le chemin du retour. Finalement on choisit la deuxième solution.

Dauphin dans leur éléments
On reste de longues minutes à contempler ces animaux. Mais toutes les bonnes choses ont une fin. On fait route tranquillement vers le port. Le bateau file à 20 nœuds sur une mer agréable. Le soleil perce petit à petit et le vent tombe. On longe la côte. En arrivant au large de Paimpol, on assiste voir une dizaine de fou de bassan plonger. Le capitaine se dirige vers la chasse. Est une chasse de thons? Eh bien non, il s'agit de tout petit poisson fourrage en surface. Aucun prédateur sous le banc ni même aux alentours. On n'a pas d'explication logique à ce phénomène.

Nous voilà arrivés sous un grand soleil, fatigué mais tellement heureux.

Un grand merci à notre capitaine.

Conclusion :

Merci à notre capitaine de nous avoir emmené dans ce lieu magique. Je ne regrette pas un seul instant de mettre lever aussi tôt.

Ju vient de valider les Tenya et autre Madai même si sa boite à leurres est bien plus légère. Il a apprécié sa nouvelle canne la K-ONE 3006 Starter de chez Pescanautic.

Seb n'a pas fait de bruit mais il a pris du poisson toute la journée.

On a trouvé une multitude d'espèces. Les poissons, même si ce ne fut pas des monstres, sont passés sur le bateau tout au long de la matinée.

Les leurres du jour :

Trop de leurres différents à l'eau pour en sélectionner  un en particulier.

Les cannes :

La K-ONE de chez Pescanautic a fait le travail sur les pagres.

vendredi 12 janvier 2018

Lieu jaune, nouveau record


La plus belle poutre de la journée

Mon neveu et mes nièces sont de passage en Bretagne. Ils m'ont demandé de leur organiser une sortie en mer avec Tonton. Je surveille la météo de près. Je trouve une date sans vent et avec un beau soleil. C'est donc Eva, Jeanne et Maël qui m'accompagnent. Éva adore pêcher mais on n'a pas encore eu l'occasion d'y aller ensemble. Jeanne est déjà venu plusieurs fois et je crois qu'elle adore ça. Quant à Maël, il est exilé en Australie. Nous nous suivons par images interposées. C'est un chasseur sous-marin qui n'a jamais pratiqué la pêche avec une canne. Il suit le blog. Cela lui permet de garder le contact avec la famille à l'autre bout du monde.

Au travers des photos qu'il poste sur Facebook, je le suis également. Je suis impressionné par les poissons énormes qu'il fait en apnée. Des poissons qui sont plus grands que lui. C'est un chasseur sous-marin hors pair. Il chasse le plus souvent possible. Il me raconte même qu'il est capable de faire 3000 kilomètres dans son weekend pour assouvir sa passion. Ce pays qui est un continent est immense. Voici un aperçu des prises qu'il fait en apnée et au fusil.

Wahoo ou appelé le Thazard  Bâtard de (20 kg et vitesse de pointe de 80 km/h)

Thon dent de chien
Nous avons d'ailleurs beaucoup échangé sur l'interdiction de la pêche du bar pour les récréatifs. Il m'indique qu'en Australie, les pêcheurs récréatifs cotisent l'équivalent de 30 euros par an. Autant dire que la manne financière est énorme. C'est une cotisation obligatoire. En contrepartie, cet argent sert à surveiller la ressource et à la protéger. Ils créent des récifs artificiels pour protéger les poissons.  Ils suivent la ressource au plus près et au plus vite. Ils peuvent monter ou descendre les quotas sur les poissons. C'est une instance indépendante des instances politiques. Je trouve cette organisation plutôt pas mal. Je vais faire quelques recherches sur le net pour voir comment cela fonctionne.

Jeanne, Éva et Maël me rejoignent à la maison. Le vent est complètement tombé et le soleil est généreux. Les températures commencent à monter 3° à 8 heures mais 7° à 10 h. Je mets le bateau à l'eau sur la cale près de la maison. En sortant du Trieux, je n'ai toujours pas de stratégie mais plutôt deux options. je finis par choisir l'option où je vais perdre le moins de leurres possible.

J'arrive donc sur les plateaux du semi-large. Je ne suis pas le seul bateau sur zone. Je compte pas moins d'une dizaine d'embarcations. Une chance le secteur est grand et chacun y trouve sa place sans être les uns sur les autres. Je place le bateau afin de placer sur le spot. Le relief du fond se compose d'un fond de sable et au fur et à mesure qu'on dérive on passe sur une alternance de fonds rocheux et de fond de sable. Les lieus jaunes se trouvent auprès des cailloux ou dénivelés.

Je commence par faire un cours rapide sur l'utilisation de la canne à pêche et du moulinet. Je leur explique la technique à employer sur ce secteur. Ils sont impatients mais très attentifs aux conseils que je leur fournis.

Maintenant que la théorie est enseignée on passe aux travaux pratiques. Je compte bien leur faire prendre quelques poissons. La pression est sur mes épaules.

Chacun a choisi son leurre. Des leurres colorés pour les filles et des leurres imitatifs pour les gars. Tous les leurres sont bien au fond. Maël est le premier à l'oeuvre. Le poisson est au bout de la ligne mais il ne l'a pas ferré. Au bout de quelques tours de moulinet, un peu de mou dans la tresse. Il se décroche. Maël aura appris qu'il ne faut pas laisser de mou dans la ligne (tresse tendue) et qu'il faut ferrer les poissons. Il redescend, le leurre s'arrête. Il semble s'être accroché sur le fond. Il pense à une grosse algue. Comme tous les pêcheurs débutants, il veux remonter très vite. On attend tous de voir cette fameuse algue quand je vois une silhouette dorée sous le bateau. C'est son premier poisson à la canne. C'est l'euphorie sur le bateau. Maël se lâche. On se met tous à rigoler. La bonne humeur est communicative.

C'est étonnant, le poisson n'a pas combattu un seul instant. Je vérifie le frein du moulinet mais il est bien réglé. C'est la première fois que je vois ça. Toujours est-il que ce lieu jaune est de belle taille avec 72 cm sous la toise. Elle est bizarre ton algue Maël (petit clin d’œil).

La joie est communicative. 

Le  reste de la matinée est vite résumé. Rien de rien sur tous les plateaux que je prospecte. Mais ou sont-ils?

La mer est lisse comme un lac, le soleil nous chauffe bien. C'est Jeanne qui sonne l'heure du casse-croûte. On ne risque pas d'en manquer, tout est en double. Une mauvaise communication visiblement. Je souhaite aller tout de même voir un autre point. Après une dizaine de minutes de route nous voila sur le spot. La dérive ne donne rien. Du coup on sort les victuailles. Il est 13h30 et tout le monde a faim finalement. Pendant qu'on mange, je laisse le bateau dériver tranquillement. J'ai toujours un œil sur le sondeur, on ne sait jamais. Le courant est en train de tourner tout doucement.  Au moment de sortir le café, j'aperçois une belle détection derrière un petit caillou. J'ai l'impression qu'ils sont calés. Je marque le point.

On se dépêche de finir de manger. J'ai l'impression que je les ai trouvés un peu par hasard. Il ne reste plus qu'à confirmer. Je place le bateau un peu en amont de la détection. Il s'agit d'un fond de sable pour l'instant. J'ai les yeux rivés au sondeur. J'attends avec impatience le caillou. Ils sont normalement juste derrière. Ça y est le caillou est là.

Je demande à tout le monde de relever les lignes de 4 ou 5 tours de manivelles pour ne pas se prendre le caillou. Je leur demande de se tenir prêt à ouvrir le pick-up pour envoyer le leurre au fond. On a passé le caillou et on redescend tous nos leurres. C'est Jeanne qui prend le premier poisson. Gros cintrage de canne et gros départ, typique du lieu jaune. Elle a ses bras qui commencent à chauffer. Il n'est pas décidé à se laisser faire sans combattre. Elle reprend de la tresse mais il continue à faire des départs. Pendant ce temps, Maël et moi avons une tape sur nos leurres. Mais rien n'y fait. ils ne mordent pas. Jeanne continue tranquillement à mouliner. J'aperçois le beau lingot sous le bateau. Je prends l'épuisette. Jeanne le dirige directement dans celle-ci. C'est un superbe lieu jaune. Il mesure 74 cm. C'est un beau steak.

Lieu jaune pour Jeanne
Maël croche dans le fond et casse le bas de ligne. Je n'ai pas surveillé le sondeur et au premier caillou ça croche.

Je replace la dérive. Je refais le bas de ligne de Maël. Je lui laisse ma canne en attendant. Ce coup-ci j'ai retenu la leçon, tout en faisant mon nœud je regarde le sondeur. Je donne le tempo pour savoir précisément quand il faut ouvrir le pick-up et descendre son leurre. Je constate qu'ils gobent les leurres à la descendante. C'est Éva qui fait son tout premier poisson. Le poisson est lourd et il faut le remonter. Ça chauffe bien les bras, n'est ce pas Éva !!

C'est un beau lieu jaune de 58 cm.

Tenir le poisson dans ses mains, ça c'est fait  !!!!

On  y retourne. Il faut profiter quand les poissons sont présents. je replace la dérive correctement. J'ai la double vue sur le combiné. D'un côté la carte et de l'autre le sondeur. Etant donné qu'ils sont localisés à un endroit bien précis, je peux guider mes apprentis pécheurs. On est tous concentrés. Ils attendent les instructions. Attention caillou, on remonte de quatre ou cinq tours de manivelle. On arrive sur le point ouvrer le pick-up du moulinet pour aller au fond. A ce petit jeu, c'est Éva qui est attelée. Il lui met un cartouche sur le premier départ. Celui-ci, il est joli. D’ailleurs la canne est complètement cintrée. Il lui prend pas mal de tresse sur ce premier départ. Je remonte ma ligne pour la guider. Le ferrage a été timide, je lui demande de garder sa ligne bien tendue. Petit à petit elle arrive à le remonter. Il doit être joli. Il lui fait quelques rushs dont elle se souviendra. 

Je commence à voir un beau lingot doré une dizaine de mètres sous le bateau. Il fera un beau baroude d'honneur en voyant le bateau. Finalement, il arrive en surface. Je le mets dans l'épuisette. Je le mesure. Verdict 69 cm.

Toujours la banane

Je me replace. Maël veut essayer un jig. Il est intrigué par ce morceau de métal. Je lui laisse ma canne. Je lui explique un peu l'animation de ce leurre. Un véritable aimant à poisson.

Je n'ai pas bien positionné le bateau. Le courant commence à pousser comme on dit par chez nous. On va passer à une cinquantaine de mètres du point. Je laisse tout de même le bateau dériver. On s'approche. Je demande à Maël de faire l'ascenseur. Peut-être que les lieus jaunes verront le leurre de loin. Il remonte d'une dizaine de tour de manivelle. Un stop de trois à quatre secondes. Il ouvre le pick-up pour faire retomber le leurre au fond. Une animation ou deux sur le fond puis il remonte tranquillement d'une dizaine de tour. Il a une attaque. Je lui demande de ne surtout pas s'arrêter. Il continue encore quelques tours. Tout à coup la ligne se stoppe net. C'est parti pour un beau combat. Sur une canne légère comme la dragonbait de chez Smith, c'est du pur bonheur.

Il gère parfaitement la situation. Après quelques minutes, le poisson perce la surface de l'eau. C'est un beau lieu jaune de 68 cm.

Beau poisson Maël

C'est le cinquième poisson. J'annonce donc dernière dérive. Il faut savoir être raisonnable. Je m'applique pour replacer le bateau.

Je laisse ma canne à Maël et je prends la sienne (Celle de mon père). J'ai le Fire Eel aux couleurs du stade toulousain (Rouge et noir). C'est un clin d’œil à Alexis.

Je laisse le leurre descendre sur le fond de sable. Ensuite je regarde le sondeur pour voir le caillou et ne pas laisser les leurres s'accrocher au fond. Je commence à voir le caillou. Je remonte ma ligne de quelques tours de manivelle. Ils sont toujours là. J'ouvre le pick-up. Je contrôle la descente avec mon pouce gauche. La tresse se stoppe. je ferme le pick-up. Je fais une animation. je sens un toc. je commence à mouliner lentement. Je fais une pause en m'arrêtant de mouliner. j'attends deux à trois secondes sans bouger. Je redémarre l'ascenseur. et là ma ligne s'arrête net. Je ferre fermement. C'est pendu.

Le poisson fait un très gros départ. Là, ça envoie du bois. J'ai affaire à un beau poisson. J'ai une tresse plutôt fine. Je n'ai pas trop de frein sur le moulinet. Je le laisse donc se fatiguer. Petit à petit, je commence à lui reprendre de la tresse. Auprès de longues minutes, je parviens à remonter à la surface. Maël le met au sec avec l'épuisette. Celui-là il est joli. C'est le nouveau record du bateau avec 84 cm. Et dire qu'il aura fallu attendre la dernière dérive pour que je fasse un poisson. 

Nouveau record lieu jaune avec 84 cm

C'est une belle dernière dérive. On rentre tranquillement à la maison.

Conclusion :

Une bien belle journée ensoleillée. Je n'ai pas vu la mer aussi plate depuis un moment. Maël et Éva ont pris leur premier lieu jaune à la canne. Jeanne a également pris son lieu jaune mais elle est habituée maintenant. 

Une matinée compliquée qui se termine en apothéose. J'ai marqué un nouveau spot sur mon GPS. 

Les lieus jaunes se rapprochent tout doucement de la côte. C'est bon signe, cela veut  dire que la ponte se termine.

Les leurres du jour :

Le Magic Eel 22 cm avec des couleurs naturelles, tête plombée 80 gr.
Le Fire Eel  22 cm tête plombée 80 gr.
Les Jigs de 80 gr.

Matériel Utilisé :

Canne :
      - Smith Dragonbait 72H 2,18 m puissance 7-40 g
      - Grauvel Tecklon  Royal 702 2,10 m puissance 8-30 g
      - Rod House 706 IM Blank North Fork 2,20 10-40 g
Moulinet ;
      - Shimano Stradic 4000 Ci4 FBXG
      - Shimano Exage 4000
Tresse : Power Pro 9 kg rouge
Bateau : 3D Tender 550 Patrol
Electronique : Lowrance Elite 9 TI Totalscan


mercredi 7 juin 2017

Le coup du soir réserve parfois de bonnes surprises


Christophe m'appelle pour faire le coup du soir. Je me décide en quelques instants et je prépare mon matériel de pêche. Il passe me prendre à la maison et route pêche. L'avantage de cette période de l'année c'est qu'il fait jour assez tard. De plus la météo est géniale, pas un souffle de vent et grand soleil.
 
Le bateau est vte mis à l'eau et on se dirige vers le semi-large. La mer ressemble à un lac. Il ne nous faut pas très longtemps pour arriver sur zone. Malheureusement Christophe n'a pas les mêmes points GPS que les miens. 
 
On se place un peu au hasard et on ne trouve pas les poissons. Après quelques dérives infructueuses, je me rappelle que j'ai les points sur mon téléphone. En quelques instants je retrouve mes points. Je les note dans son combiné.
 
Christophe place le bateau afin que l'on puisse passer sur ce nouveau point. La première dérive ne donne rien. Le bateau n'a pas dérivé correctement. Christophe ajute la dérive.
 
Le bateau se dirige parfaitement. Christophe commence à voir des échos prometteurs sur le sondeur. Après quelques animations minimalistes au fond, je sens un toc sur mon leurre. Je commence l'ascenseur. Après une dizaine de tour , je suis stoppé net. Gros ferrage et penduuuu ! Au même moment Christophe commence à faire l'ascenseur et pendu également. C'est le premier doublé de la soirée. Christophe a pris une grosse cartouche. Le moulinet chante dur. Le rush est impressionnant. Tout à coup j'entends un bruit sourd. Christophe a cassé son moulinet au niveau du pied. Il a le moulinet d'une main et la canne de l'autre. Je tente de lui donner un coup de main en prenant sa canne pendant qu'il mouline. Mon poisson se décroche. Je remonte ma ligne pour l'aider. Bien sûr sa tresse s'est emmêlée. Il décide de remonter le poisson à la main. Il va falloir faire attention de ne pas se couper les mains avec celle ci. Heureusement, le poisson est fatigué. Il est moins combatif. Après de longues minutes à le remonter, il arrive en surface. Je prends l'épuisette. Je le mets au sec. C'est un lieu jaune de 80 cm.
 

On voit bien le moulinet cassé. Heureusement qu'il porte sa casquette magique Ac'scion pêche
On fait un peu de ménage sur le bateau. La tresse est étalée un peu partout sur le pont. On n'arrive pas à la sauver. Christophe prend sa deuxième canne.
 
Il replace la dérive en évitant bien sur de repasser sur le spot. nous allons faire quelques lieus jaunes de belle taille sur ce spot. il n'y a pas un seul bateau à l'horizon. J'avoue que c'est assez agréable de pêcher dans ces conditions. En remontant une dérive, Christophe remarque une chose étrange. Il s'agit d'un poisson-lune (mola mola) qui se trouve en surface. Je le saisis avec l'épuisette délicatement. Christophe prend deux ou trois photos et je le remets à l'eau. D'habitude je ne fais jamais ça, je me contente de l'observer mais je ne sais pas ce qui m'a pris. Un moment d'égarement probablement. D'ailleurs ce sera la seule et unique fois que je le ferai.
 

Poisson lune de rofil


Poisson lune de face
 
Remise à l'eau tout en délicatesse
 
Il est parti en pleine forme. Il n'a pas demandé son reste. C'est une créature qui semble venir d'un autre temps. Il s'agit là d'un petit spécimen. Les plus gros peuvent atteindre une tonne et  3 mètres d'envergure. Ce poisson n'a pas de queue. Il ressemble à une tête sur laquelle on a planté deux nageoires dorsales. Il s'alimente principalement de méduses. C'est un très gros consommateur. En effet les méduses sont pauvres en calories. Ce poisson est un pélagique, il apprécie les eaux tempérées et tropicales. Il nage très mal. Il se laisse porter par les courants.
 
Il est formellement interdit de le pêcher dans toute l'union européenne. C'est la première fois que Christophe en voit un.
 
Le courant est maintenant trop fort pour notre spot de pêche. On se déplace sur une zone qui abrite de beaux spécimens de bars. Ce sont les mortes-eaux et je ne pense pas trouver des bars. ce n'est pas trop loin et cela vaut le coup d'essayer. J'y avais fait un bar record compte rendu sur ce lien. et sur celui-ci également
 
Christophe place le bateau sur la dérive. Il voit une belle détection sur le sondeur. Je regarde, il s'agit d'un banc de bars en chasse bien décollé du fond. J'attends quelques instants avant de faire l'ascenseur. J'ai une première tape. Je continue de remonter. Une deuxième tape puis ma ligne s'arrête net. Je fais un gros ferrage. Là c'est du lourd. la canne est complètement cintrée. Le moulinet s'emballe. Je suis même obligé de mettre le talon de la canne dans le creux de ma hanche tant le poisson tire. Il m'a pris au moins 30 mètres de tresse sur le premier rush. Il reste tanker sur le fond. Je commence à pomper tout doucement sans le brusquer. C'est un bar. Il met de gros coups de tête. Je suis monté en 30 centièmes alors je fais bien attention de ne pas casser. La canne est fabuleuse, elle encaisse sans broncher les coups  de tête du bar. La réserve de puissance est irréprochable. Il s'agit de la DragonBait de chez SMITH en 10-40 gr parfaitement équilibré avec un moulinet Stradic 4000 Ci4 FB XG de chez SHIMANO. Elle m'a permis de bien sentir les différentes attaques du poisson. En tout cas, je me régale tout au long du combat. Le bar a combattu jusqu'au bateau. Même arrivé en surface, il m'a fait quelques départs avec l'énergie du désespoir. Christophe le met au sec. Je retire le leurre et je le mesure. 78 cm sur la toise. C'est un lunker. Je me dépêche de prendre les photos avant de lui rendre sa liberté. Il arrive dans le top 3 des plus gros bars que j'ai péché.
 
Plus beau bar de la saison
 
Christophe  prend son temps mais replace parfaitement le bateau. La concentration est à son maximum. Christophe scrute le sondeur. Il commence à voir quelques échos. Il ne faut pas trop être impatient. Voir les échos ne veut pas dire que les poissons sont piles en dessous du bateau. Il faut attendre quelques secondes avant de faire l'ascenseur. Partir trop tôt au risque que les poissons ne voient pas le leurre remonté, partir trop tard risque de ne pas provoquer leur agressivité. C'est l'expérience qui détermine à quel moment on démarre. Il faut savoir qu'en fonction de la sonde et de la fréquence utilisée le cône du sondeur sera plus ou moins grand. pour une sonde en 200 Htz le cône représente environ la hauteur d'eau pour une sonde en 83 htz on aura 3 fois la hauteur d'eau. Pour les chirps je ne maitrise pas le sujet.
 
La dérive n'étant pas rapide, j'attends 5 secondes avant de démarrer. Je remonte assez rapidement. Je sens une tape dans le leur. Je continue à moulinet sans m'arrêter. Une deuxième tape puis une troisième puis comme tout à l'heure gros stop. Je ferre énergiquement. Il faut bien ferrer sinon sur un coup de tête le poisson risque de se décrocher. C'est souvent l'erreur que commettent les débutants. Toujours est-il que le poisson est bien ferré. Il part dans un gros rush. Je ressens tout de suite que j'ai affaire à un très gros poisson. Sur le premier départ, je laisse la canne et le moulinet faire le job. Je me contente de tenir la canne parallèle à la surface de l'eau afin de bien faire travailler le carbone.  Après de longues minutes de bonheur, je vois la silhouette argentée typique du bar. Encore un dernier effort et il transperce la surface. Christophe le met au sec dans l'épuisette. Je le mesure, il fait 80 cm. Mon deuxième plus gros bar.
 
80 centimètres de pur bonheur
 
Je me dépêche de le remettre à l'eau. Au moment où je le mets à l'eau, il se débat et me coupe sur le doigt avec son opercule. Je lâche le poisson qui me met une claque avec sa queue et m'arrose sur le deuxième cout de queue. La casquette magique Tootaz a failli tomber à l'eau. Bon, il faut être beau joueur, il mène 1-0. A l'année prochaine pour une revanche :)
 
Sur la troisième dérive c'est Christophe qui est attelé. Au terme d'un beau combat, il s'agit d'un bar tout en longueur qui accuse tout de même 65 cm.
 
Premier bar de la saison pour Christophe
 
Inutile de vous dire que tous les bars sont repartis à l'eau.
 
 
 
La pluie vient ternir un peu cette fin de journée. Les températures baissent de quelques degrés d'un coup. Christophe a oublié sa veste dans la voiture. Du coup avant d'être transi de froid on décide de rentrer.
 
Conclusion
 
Une bien belle sortie après le boulot. Une météo de rêve jusqu'à la pluie. Pas un seul bateau au semi-large hormis un vieux gréement le Renard qui rentre à Saint Malo.
 
Les premiers gros bars de la saison. Une concentration énorme de bars chassant les sardines.
 
Le fait marquant du jour, la casse du moulinet de Christophe. C'est la première fois que je vois un moulinet se briser de la sorte.
 
Les leurres du jour
 
Le Fire Eel 18 cm vert clair de chez Delalande 
le Magic Eel  220 vert de chez Sakura

mardi 23 mai 2017

Pêche de lieus jaunes au semi-large

Thibault et Dav m'accompagnent une nouvelle aventure halieutique. La météo est clémente, peut-être un peu trop de vent. Tout le monde est à l'heure. Je décide d'aller sur les plateaux du semi-large pour faire la fin de la descendante et le début de la montante.

Après une demi-heure de route sur une mer un peu cassante, j'arrive sur la zone de pêche.

Je choisis les leurres. Dav et Thibault un Fire Eel et un Magic Eel pour moi. J'explique à Thibault qui vient pour la première fois pêcher les rudiments de la technique de l'ascenseur en trois points.
  1. laisser le leurre descendre jusqu'à ce qu'il touche le fond.
  2. Faire quelques animations au ras du fond en faisant décoller le leurre d'un mètre. Conseil : Toujours accompagner le leurre lors de sa descente et bien garder la tresse tendue.
  3. Remonter le leurre en linéaire à un rythme plutôt lent et régulier en laissant la canne parallèle au plan d'eau. Il faut faire entre 5 et 20 tours de moulinet. Conseil  : ne pas oublier de ferrer le poisson.  
Là, on a les bases de la technique. Cependant c'est une technique à part entière qui nécessite d'y consacrer un peu de temps.

Les premières dérives ne donnent rien. Il faut que j'arrive à positionner correctement le bateau. C'est loin d'être évident avec ce petit vent de Nord-Est. A la troisième dérive, j'arrive enfin à passer sur mon point GPS. Je vois quelques poissons bien collés sur le fond. Au même moment, j'entends le moulinet de Dav qui chante. Je me retourne et la canne de papi Bernard est bien cintrée. C'est le premier poisson de la journée. Je commence donc immédiatement l'ascenseur et c'est pendu. A la fin de son premier rush je casse net.  Je remonte ma ligne. Je m'aperçois que c'est cassé au niveau de la tresse pas au fluoro. Bizarre !!

Pendant ce temps Dav continue le combat avec le poisson. Au bout de quelques minutes il arrive en surface. Ce n'est pas un lieu record, mais il fait bien plaisir.

Premier lieu jaune de la journée

La bonne nouvelle, c'est que les lieus sont là et que j'ai réussi à trouver la bonne dérive. La mauvaise, c'est que ma tresse ne tiendra pas.

Je vois Dimitri un membre de l'association Fish à l'affiche qui arrive avec son 3D tender 535. On reste papoter un peu avant de continuer à pêcher.
 
Je me dépêche de faire mon nœud de raccord avant de replacer le bateau. Les leurres sont à l'eau. je sens un toc et je commence à remonter et c'est pendu. Gros départ puis je casse. Je maudis cette tresse qui est pourtant neuve. De plus, je n'ai pas de moulinet de rechange. Tout est resté à la maison.
 
La session est foutue pour moi. J'ai une idée, je vais demander à Dimitri s'il ne peut pas me dépanner. Je me rapproche de son bateau en faisant attention de ne pas le gêner sur sa dérive. Il me prête le moulinet de sa deuxième canne. Ma session est sauvée. Encore un grand merci Dimitri :) Il a fait un très gros lieu jaune sur la dérive précédente.
 
C'est Thibault qui fait son premier poisson. IL est un peu désemparé. Je lui indique qu'il faut que son fil soit toujours tendu. Il s'applique à mouliner tranquillement mains surement. Au bout de quelques minutes, il arrive en surface. Je le mets dans l'épuisette. Ce n'est pas le monstre du Loch Ness mais il est super content. Je le vois à son large sourire. Je crois qu'il n'en revient pas. C'est son tout premier poisson. Je suis certain qu'il s'en rappellera toute sa vie.

Premier poisson pour Thibault
 
On fera quelques poissons sur les dérives suivantes dont ce joli doublé.


Doublé de lieus jaunes.

Le courant a nettement faibli. Je décide de m'arrêter pour passer au casse-croûte préparé par Dav. Thibault n'a pas trop faim. Il n'est pas loin du mal de mer. Je lui dis de bien regarder au loin pour habituer son oreille interne au tangage. J'ai la chance de n'avoir jamais eu le mal de mer. En espérant que ça continue.
 
C'est reparti pour quelques dérives qui ne donnent rien. Le courant n'est pas assez fort. Du coup, je décide de rentrer. Le vent forcit de plus en plus. Le retour à la cale sera un peu rock'n roll. Le bateau passe toujours aussi bien dans les vagues.
 
Conclusion :
 
Encore une belle partie de pêche. Thibault a fait ses premiers poissons. Un bon moment de partage tout au long de cette session.
 
Un grand merci à Dimitri qui sauve ma partie de pêche en prêtant un moulinet.
 
 
Les leurres du jour :
 
Le Fire Eel rose et le jaune et orange de chez Delalande,
 
Le Magic Eel marron de Chez Sakura.
 
 
A bientôt pour de nouvelles aventures !!

lundi 15 mai 2017

La Dream Team

Le lundi matin, je pars avec le fiston et la pêcheuse de fiston. Il est inutile de partir trop tôt, je préfère faire la fin de la descendante et le début de la montante. Ce matin les températures sont bien fraiches, la faute à ce fichu vent de Nord. Et dire qu'hier je pêchais en teeshirt, alors qu'aujourd'hui, j'ai ressorti le blouson. En plus un peu de brouillard, mais rien de méchant.

C'est le fiston qui pilote, je peux ainsi faire un petit selfie de la Dream-Team. Pour être au complet, il manque Juju parti au loin dans les iles.


La Dream Team

Une fois passé Bréhat la mer est bien hachée mais ça reste praticable. Quelques sauts qui ont le mérite de nous tenir bien éveillés. Il nous faut 45 minutes pour arriver sur le spot. En arrivant, il y a déjà un bateau. C'est Gigi qui est déjà sur zone. Je vois pas mal de bateaux aux alentours. Il va falloir que je cherche un nouveau spot moins fréquenté :)
 
On met les lignes à l'eau. Les dérives sont bien contrariées avec le vent. C'est beaucoup plus difficile de pêcher qu'hier. Les lignes ne restent pas sous le bateau. Je me recale plusieurs fois pour trouver la bonne dérive. Je sens un toc sur ma ligne, le poisson suit mais je ferre trop vite. Raté, mais le fiston a commencé son ascenseur et gros stop, suivi par un gros rush. La pêcheuse est également attelée. Le carbone est bien plié à gauche et à droite. Les poissons sont bien énervés. La pêcheuse de fiston n'a plus rien au bout de la ligne, le poisson s'est décroché. Le ferrage n'était pas assez appuyé. Le fiston quant à lui continue de batailler. Il arrive au bord et je le mets dans l'épuisette. verdict sous la toise 71 cm.
 
C'est un steak
Les deux dérives suivantes ne donnent rien. Nous sommes maintenant une dizaine de bateaux sur le spot, les uns à coté des autres.
 
Le bateau va passer sur le spot. Marie commence l'ascenseur et c'est pendu. Elle effectue un premier gros ferrage puis un deuxième dans la foulée au cas où. Elle ne veut pas subir la même mésaventure que précédemment. Encore un gros rush pour aller chercher sa zone de confort au ras du fond. C'est parti pour quelques minutes de combat. Je commence à voir la silhouette dorée, c'est un beau lingot. Je suis à l'épuisette. Marie me l'amène tranquillement. C'est un steak.
 
Tout sourrire

Les dérives suivantes ne donnent rien. J'arrive juste à pêcher la ligne du bateau d'à côté. Réussir à s'emmêler avec le voisin, je trouve ça énorme. On est dû rester discuter un peu. Tout ça dans la bonne humeur. Du coup je change de zone pour aller sur un autre point.
 
Quelques minutes pour rejoindre le point. Le vent de Nord contrarie notre dérive. Il faut tenir compte du vent pour se placer idéalement. C'est le fiston qui va encore se distinguer. Pas d'ascenseur ce coup-ci, juste pris avec une animation au fond. Il lui a fait un ferrage de mammouth. Il commence à le remonter quand celui-ci lui met un gros rush. Heureusement que le frein n'est pas trop serré. Il est monté en 35 centièmes, normalement bien trop juste pour ces jolis poissons. Il parvient à le remonter à la surface au prix d'un beau combat.

Steak

Le courant est en train de tourner tout doucement, on en profite pour manger. Le bateau dérive tout doucement. Du coup on prend notre temps. Marie profite du soleil pour faire une reposette.

Le soleil commence à monter le bout de son nez. Tout de suite, ça va mieux. Je me remets en route. J'ai un point qui fonctionne pas trop mal sur le début de descendante. Le courant n'a pas encore repris complètement. Il faut réussir à positionner le bateau correctement en prenant en compte la force du courant sans oublier que le vent perturbe notre dérive. La première est mal positionnée. Je réajuste sur la seconde. Un peu avant de passer sur le point, mon leurre est bien au fond. Je sens un petit toc. Je commence l'ascenseur. Après cinq à six tours de manivelle, je suis stoppé net. Je ferre. Le poisson part dans un gros rush et je casse. Le fiston commence l'ascenseur et il est attelé. Gros rush également mais contrairement à moi son frein est bien réglé. Il a mon ancienne canne la Teklon royal. Je crois qu'il aime beaucoup cette canne. Le poisson arrive à la surface. Il a encore pris un énorme plaisir lors de cette bataille.


Plan d'eau agité, mais encore un beau lieu jaune

Les poissons sont bien présents. Cela dit heureusement que le fiston est là. J'ai refait mon nœud de raccord tresse fluoro. Au vu des conditions j'ai fait le nœud de chirurgien. Il ne passe pas très bien dans les anneaux mais en vertical pas de problème (Pas ni pwobleme doudou en Gwada).

Je me replace. Le fiston est attelé mais ça casse direct au début du premier rush. Il semblait plus lourd que les précédents, mais on ne le saura jamais :)

Du coup je laisse ma canne nouvelle canne Smith au fiston. Je vais m'occuper du nœud de raccord. Je commence à peine à le faire que j'entends le frein qui chante. Ce n'est pas possible, il déchire tout le fiston aujourd'hui. Je lui demande de le remonter tranquillement pour que j'ai le temps de finir mon nœud. Je me dépêche avant de prendre l'épuisette pour le mettre au sec. Encore un beau steak.

Le plus beau de la journée 78 cm

Les conditions météo continuent à se dégrader. J'annonce que ce sera la dernière dérive. Je m'applique. Je commence mes ascenseurs les uns après les autres. Je remonte d'environ quinze mètres quand je leurre est arrêté net. Je le laisse partir dans son premier gros rush. Le carbone est bien cintré. je prends mon temps et je travaille le poisson tout en douceur. Le frein est bien réglé. De plus, je suis en 45 centièmes. Je commence à y croire lorsque je vois le poisson sous le bateau. C'est Vincent qui se charge de l'épuisette.

Lieu jaune
 
Il aura fallu attendre la dernière dérive pour que je puisse faire un poisson.
 
Il est l'heure de rentrer. C'est le fiston qui barre pour le retour. Le bateau passe très bien les vagues à une vitesse de croisière de 18 nœuds grâce notamment à sa carène de V profond. Je ne suis toujours pas déçu de ce 3D Tender 550 Patrol.
 
Conclusion :
 
Le fiston a définitivement dépassé son père. Il est de cette génération qui écoute les conseils, met en pratique et surtout fait ses propres choix d'animation. Il tente de nouvelle technique. La pêcheuse de fiston est également passionnée par la pêche. Elle réussit à faire un beau poisson. Elle en décroche un beau. C'est un vrai bonheur de pouvoir partager ces aventures en famille.

La nouvelle canne Smith Dragonbait 702H est une tuerie. Elle accepte 80 grammes en vertical sans problème. J'apprécie avant tout sa sensibilité et sa résonance. On est dans le haut de gamme.

Les leurres du jour :

Le Shiver couleur verte de chez Smith pour Marie

Le Magic Eel en jaune pour le fiston,

Le Fire Eel en rose et  orange pour moi.



mercredi 10 mai 2017

Lieus jaunes et technique de l'ascenseur

Le fiston et la pêcheuse de fiston sont revenus en Côtes-d'Armor pour passer le week-end. Tout d'abord, on doit réarmer le voilier après l'hiver puis essayer, si la météo le permet, d'aller faire un tour en mer sur le voilier et sur le semi rigide pour une partie de pêche. Le dimanche, on fait deux équipes. La première procède aux tests du voilier et l'autre se fait une sortie pêche au semi-large. On se retrouve tous pour casser la croûte sur le voilier.
 
Dimanche le départ se fait vers 9h30. J'emmène le fiston, la pêcheuse de fiston et mon épouse sur le voilier. Je pars avec les potes du fiston (Jean-Mye et Dav) en direction des plateaux du semi-large. Sur la cale, je rencontre Gildas qui va également à la pêche.
 
C'est parti pour une demi-heure de route sur une mer d'huile. Pas un souffle de vent, le soleil commence à chauffer que demander de plus. 
 
Je place ma première dérive sur le nouveau spot. Il faut le valider pour être sùr. On prépare notre matériel. Jean-Mye opte pour un Magic Eel couleur sandeel  de 16,5 cm avec une tête plombée de 70 gr, Dav va tester le Shiver 22 cm vert de chez Smith avec une tête plombée de 80 gr. C'est une nouveauté 2017 chez Smith. Je vais opter pour un Jig bleu de 80 gr.
 
Jean-Mye a sa canne Hot Rod, j'ai prêté la canne de papi Bernard (mon père) à Dav et j'ai pris ma nouvelle canne Smith la Dragonbait Sea-Bass 72H 7-40 gr.
 
Le bateau glisse tout doucement vers le spot. C'est Dav qui ouvre le bal. Du coup Jean-Mye et moi faisons l'ascenseur. Jean-Mye me dit qu'il a eu une tape. Je regarde sa canne et là, gros ferrage ... Pendu! Il commence à remonter quand tout a coup le poisson lui fait un rush de malade. La canne encaisse bien et le moulinet qui sort de réparation chez Valentin (Ac'scion pêche), fonctionne à merveille. Bon ben j'ai compris, je me colle à l'épuisette. Dav parvient à le remonter tranquillement. Ce n'est pas la même histoire pour Jean-Mye qui bataille dur avec son poisson. Au bout de quelques minutes, le poisson arrive à la surface. Celui là, il est beau. On mesure, 60 cm pour Dav et 76 cm pour Jean-Mye.
 
Première dérive et doublé de lieus jaunes
 
Je peux maintenant valider le point. Je me replace pour positionner le bateau sur la même dérive. C'est reparti.  On approche du point marqué sur le GPS. Dav me dit qu'il a senti quelque chose. Je lui dis de faire l'ascenseur. Il s'exécute et grosse attaque. La canne de papi Bernard complètement cintrée, un gros départ. Voila le Dav attelé à un gros poisson. Y a pas à dire, la technique de l'ascenseur ça fonctionne bien sur les lieus jaunes. Il bataille bien. Le premier départ est toujours extrêmement violent. Il parvient à le remonter à la surface. Je me retrouve encore à l'épuisette.
 
Lieu jaune de 78 cm

Je me replace maintenant que j'ai confirmé le point. Le tout c'est de bien prendre son temps pour replacer la dérive. Cela se joue à quelques mètres près. C'est particulièrement vrai aujourd'hui ou l'eau est chargée de particules. La visibilité au fond doit être très mauvaise. C'est encore Dav qui va faire le show. Maintenant qu'il a compris la technique, il enchaine. Encore un gros rush au démarrage. Et je suis encore à l'épuisette. Les élèves ont dépassé le maître. D'ailleurs, je commence à me faire chambrer.
 
Lieu jaune de 75 cm
 
Bon c'est décidé, je change de leurre. J'enlève le jig pour mettre un Magic Eel de 22 cm avec une tête plombée de 70 gr. Dav commence à avoir mal à son poignet, trois à la suite ça laisse des traces !! 
 
Voyant que nous faisons du poisson, tous les bateaux aux alentours arrivent. Il faut maintenant slalomer entre les bateaux pour arriver à se replacer correctement. Nous avons qu'un petit créneau sinon je serai aller voir ailleurs. 
 
Je peux comprendre, c'est tellement plus confortable de pêcher sur un spot qui marche. Cela dit, en copiant, on ne progresse pas, on ne s'améliore pas. C'est bien plus enrichissant de trouver un spot tout seul et de parvenir à y faire un poisson, quelque soit sa taille.
 
De plus les poissons voient des leurres de toutes les couleurs et de toutes les formes passer devant leur nez, ils deviennent bien plus méfiants. Je ne vous dis pas non plus le bruit des moteurs.  Sans compter ceux qui débutent ou qui ne connaissent pas et passent à fond sur le spot. Pour conclure, la mer ne m'appartient pas et encore moins les spots sur lesquels je pêche.
 
Du coup je replace le bateau. Je sens un petit toc, je commence à remonter et gros stop. Il part dans un gros rush et plus rien. Ca a cassé net. Jean-Mye démarre également l'ascenseur et pendu. Encore un gros départ mais celui ci se fait en plusieurs étapes. Ca envoie du pâté comme dirait le fiston. Et devinez quoi, je suis à l'épuisette. J'aurai du changer mon fluoro à la maison pour mettre du 45 centièmes. Dav croche au fond et perd le Shiver de chez Smith. Je n'en ai pas d'autre alors je lui donne un Fire Eel orange et jaune  de chez Delalande.
 
Lieu jaune de 65 cm
 
Le courant commence à faiblir, je vais donc raccourcir mes dérives. Le bateau est replacé. Les leurres arrivent au fond et jean-Mye est de nouveau attelé. Il y a des jours ou tout fonctionne. un véritable état de grâce. Je fais une animation au fond et je démarre l'ascenseur, je me fais stopper net. Je ferre mais bien sur je n'ai pas resserrer le frein du moulinet et le poisson fini par se décrocher. Une erreur de débutant. Pour ma peine, je suis à l'épuisette.
 
71 cm pour ce magnifique lieu jaune

 Je vérifie tout mon matériel. Frein ok, nœud raccord ok, agrafe ok, Je peux me replacer. C'est parti.  Fort de l'expérience de la dérive précédente, le laisse le leurre atterrir au fond, je fais une animation et je remonte directement assez rapidement imitant une proie apeurée. J'ai une métaphore pour expliquer la technique de l'ascenseur. Imaginer que vous soyez le facteur qui rentre dans une propriété. Vous avez fait la moitié du chemin et vous apercevez un chien énorme venir vers vous. Alors vous faite demi tour et vous courez le plus vite possible pour échapper à ce molosse. Je peux vous assurer que vous ne faite pas de pause pour rejoindre le portail d'entrée. Je peux vous assurer que vous ne faite pas de pause. Le facteur c'est le leurre, le chien c'est le poisson. Dans ce cas vous déclencher le reflexe d'agressivité du prédateur. Reste juste à trouver la vitesse de remonter. Je dirai rapide voir très rapide pour le bar et plutôt lent pour le lieu jaune.
 
Tout se passe bien et j'arrive à le remonter à la surface. Il m'a livré un beau combat tout en force.
 
lieu jaune de 77 cm
 
Je regarde l'heure et ça fait à peine une heure et demi qu'on pêche. J'annonce la dernière dérive. Je place le bateau. Je fais exactement la même animation que la dérive précédente et je fais le dernier lieu jaune de la journée. Jean-Mye réussi a faire un tacaud sur son Magic Eel de 16,5 cm. C'est le roi du tacaud. 
 
dernier poisson de la journée un steak de 75 cm
 
Il est temps de rentrer rejoindre toute la famille sur le voilier.
 
Les voileux !!
 
Conclusion :
 
Une session de rêve avec une météo merveilleuse. Les copains du fiston ont déroulé tout au long de cette matinée.
 
On a fait un poisson sur chaque dérive. C'est la première fois que cela m'arrive. J'ai repéré sur les cartes marines un point qui lui ressemble fortement. Je pense que j'irai faire un tour lors des prochaines mortes-eaux.
 
J'aime beaucoup les coefficients qui rapportent. C'est souvent bon signe. Je pense que la lune a une influence directe sur l'alimentation des poissons. Je vais creuser avec les notes de mon carnets de pêche. Je vais également lire les expériences que les autres pêcheurs ont pu partager sur ce sujet.
 
Le nouveau spot est validé. Encore une ou deux sorties sur ce spot et je le laisserai au repos.

La casquette magique Tootaz qui fait prendre que des gros poissons !!

les leurres du jour :
 
       - Le Fire Eel de chez Delalande,

       - Le Magic Eel de chez Sakura,

       - Une nouveauté de chez Smith le Shiver en 22 cm couleur 02 (un peu plus fragile que les deux autres).
 
 

Nouveauté 2017 de chez  Smith : Le Shiver 22 cm