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mercredi 26 octobre 2016

Des Bars, des Lieus jaunes et des Dauphins

Samedi, les prévisions météo ne sont pas optimistes mais Christophe m'embarque sur son bateau. On part le matin sous un ciel bien gris. Il ne fait d'ailleurs pas très chaud. Nous sommes contents malgré tout de pouvoir se faire une sortie en mer. Les coefficients sont plutôt bons avec du courant mais pas trop. 
 
On commence par faire les parcs. Peu d'activité sur les premiers. On se replace un peu plus au bord. Il ne me faut pas longtemps pour me mettre en action.  au troisième lancé, je sens un petit toc, une tirée sèche et ample. Je laisse le leurre descendre et Fish on !! Ce n'est pas bien lourd mais ça fait plaisir. C'est un petit bar d'une vingtaine de centimètres. Je relance à peu près au même endroit et c'est le même scénario. Christophe est également attelé.  C'est un peu plus lourd. Un trentaine de centimètres.
 
On se déplace pour faire d'autre parc. Premier lancé, Christophe fait encore un petit bar. Je change de leurre pour mettre le black Minnow 90 couleur marron pailleté. A partir de ce moment, un bar à chaque lancé (20 à 40 cm).
 
Depuis que Marc m'a fait voir comment animer ce leurre, j'avoue que c'est un leurre extraordinaire. Il faut tout de même la canne qui va bien pour pouvoir propulser ces 10 grammes. La Teklon de chez Grauvel fait le job parfaitement. J'adore cette canne.
 
 Et bien justement, on va aller tester sa résistance en vertical. Christophe nous emmène pêcher sur les plateaux du semi-large.  
La mer est hachée. Il nous faut une vingtaine de minutes pour arriver sur le premier spot.
 
Il faut changer de leurres. 10 grammes dans 30 mètres d'eau ça va pas le faire !! Je mets le majik Eel 220 avec 70 gr. Christophe met également un Majik Eel en 165 avec une tête plombée de 90 gr. C'est parti pour les lieus jaunes. Après quatre dérives et aucune détection, on change de spot.
 
Le vent de sud-est contrarie nos dérives. Il faut deux ou trois passages pour trouver la bonne dérive. Nos leurres sont bien au fond. Je fais une animation minimaliste. Christophe a un œil sur le sondeur. Il m'indique que ça monte beaucoup. On passe de 27 à 14  mètres. Pour ne pas tout laisser au fond je remonte mon leurre. Ça  redescend. Je laisse filer la tresse  tout en suivant le tombant. Christophe voit une belle détection derrière cette cathédrale. Je sens le toc du fond. Une première animation, le leurre s'arrête avec d'avoir touché le fond. Je ferre immédiatement. Fish on !!! Gros départ, la canne est bien cintrée. Le moulinet s'emballe. Pourtant il est bien serré, peut-être même un peu trop. La canne amortit les rushs. Le scion se retrouve sous l'eau sans que je puisse faire quoi que ce soit. Je me contente juste de brider le poisson.
 
Pendant ce temps, j'entends le moulinet de Christophe qui chante aussi. C'est un doublé. Bien sur, une question existentielle ; Qui se charge de l'épuisette. En général, c'est celui qui a le plus petit poisson. Mais là c'est du sérieux des deux côtés. Comme de bien entendu, elle est dans un endroit inaccessible.

Je tranche. Je vais prendre le lieu jaune à la main. Je laisse ainsi une chance de plus au poisson. La mission est plus difficile qu'il n'y paraît. Tenir la canne de la main droite, garder le fil bien tendu tout en le rapprochant de ma main gauche. Je vous parle même pas de la petite houle. Après quelles hésitations, je saisis la gueule du poisson avec le pouce et l'index. Il se débat fortement mais je tiens fermement. Ça c'est fait maintenant je prends l'épuisette pour mettre le lieu de Christophe au sec. On les mesure, 75 cm pour celui de Christophe et 71 pour le mien. Un joli doublé de steaks.

75 cm

Et toujours mon sourire légendaire.

 
Une fois la séance photo passée avec nos merveilleux mannequins (je parle des poissons bien entendu), Christophe replace le bateau.

Je fais la même animation et c'est pendu ! C'est un lieu jaune de 55 cm qui arrive en surface. Autant le premier était combatif autant celui-là est mollasson.

Je le décroche. Je me dépêche d'envoyer mon leurre au fond. Il n'a pas touché le fond que j'ai une attaque. Une grande animation et une nouvelle attaque. Je fais l'ascenseur et au troisième tour de moulinet gros attaque Fish on !! Il est bien plus nerveux que le précédent. D'ailleurs, je n'ai pas l'impression que c'est un lieu jaune. C'est peut-être une morue ou un bar. C'est un bar de 55 cm pour finir.

Le courant est inexistant, c'est juste le vent qui nous fait dériver. C'est le temps de nous restaurer.

Le vent continu de forcir. On change de spot. L'avantage, c'est qu'on a des spots tous les 100 ou 200 mètres. Pas besoin de faire beaucoup de route pour trouver notre bonheur. Surtout que l'eau a bien refroidi. Le thermomètre du sondeur indique 13,5 degrés. Cen n'est pas le moment de tomber à l'eau. les lieus jaunes se rapprochent de la côte à mesure que l'eau se refroidi. Mais attention tout de même, la période de reproduction se situe au mois avril-mai pour la Bretagne. Il faut que la température de l'eau descende en dessous de 10 degrés pour qu'ils fraient.

En se déplaçant pour aller voir un autre spot, on tombe nez à nez avec les dauphins. On arrête de pêcher pour aller les voir. Quel spectacle magnifique. Pouvoir les voir évoluer dans leur milieu naturel est une grande chance. C'est une colonie d'une centaine d'individus. Il y en a de toutes les tailles. Les petits collés à leur mère avec souvent un mâle adulte derrière, des jeunes en groupe assez prompt à venir jouer autour du bateau. Je ne me lasse jamais de ce spectacle que la nature nous offre.

Après cet intermède d'une heure passé en bonne compagnie, e courant est trop fort pour pêcher sur les plateaux du semi-large. On rentre avec une mer qui est complètement hachée. Le Zodiac de Christophe est à la peine mais nous sommes en toute sécurité.

On va finir cette journée sur les parcs pour tenter de trouver quelques bars. La côte nous offre un abri. C'est reparti sur les parcs. C'est une pêche ou il faut chercher constamment les poissons. Certains jours, les oiseaux nous aident à les trouver plus facilement. Aujourd'hui pas de chasse, il faut donc prospecter méticuleusement. On se déplace de parcs en parcs avant de les trouver. Comme ce matin, une fois qu'on les a trouvé, c'est le festival. Ils ne sont pas plus gros que ce matin entre 30 et 40 cm. On cherche le gros pépère, qu'on ne trouvera pas.

Le bel-espoir (association du père Jaouen "la mer contre la galère") rentre toutes voiles dehors. Le Père Jaouen, surnommé le curé des mers, a consacré sa vie entière à donner un cap au jeunes et moins jeunes en perdition. On  lui connait une phrase célèbre "Démerdez-vous pour être heureux, car les autres on besoin de votre bonheur". Il a marqué tous ceux qui l'on approché. Il est souvent venu à Paimpol avec son premier bateau.

Le BEL-ESPOIR
C'est l'heure de rentrer.

Conclusion :

Des images plein la tête, pour passer agréablement la semaine. Entre les poissons, les dauphins et pour clôturer tout ça un magnifique vieux gréement, je suis aux anges.

Les beaux spécimens de lieus jaunes se sont rapprochés de la côte. Les bars commencent à se regrouper sur les plateaux du semi-large avant d'aller frayer. Ils se gavent de maquereaux et de sardines.

J'apprécie de plus en plus la traque des bars en finess. C'est une pêche qui demande d'être patient, d'avoir une bonne lecture du plan d'eau, de ne pas hésiter à se déplacer sans arrêt et bien sûr un peu de chance. De plus ils ne sont pas actifs toute la journée. En revanche, ils passent souvent au même endroit à la recherche de la nourriture.

Une journée de pêche comme je les aime. Un bon moment partagé avec mon pote Christophe.

Les leurres du jour :

Le black Minnow 90 tête 10 gr de chez Fiiish et Xingu 10,5 tête 12 gr de chez Jinza sur les parcs dans mois de 5 mètres d'eau.

Le Majik Eel 220 et 165 tête entre 50 et 70 gr de chez Sakura pour les plateaux du semi-large.  


 

mardi 11 octobre 2016

Bar à la côte avec Damien guide pêche

Vendredi Damien me propose de faire le match retour sur son bateau. Nous serons quatre, Dom, le fiston, Damien et moi sur le Dervinis. Dam a prévu de faire la matinée. Départ à 7h00 du port de Lézardrieux. Ça  pique mais je suis impatient d'apprendre cette technique par un vrai professionnel.

Le bateau est prêt, le moteur chauffe tranquillement. Il ne reste plus qu'à partir. L'avantage de cette pêche c'est qu'on est vite arrivé sur la zone. Sachant que Damien est un bon pêcheur, on se retrouve assez vite suivi par un autre bateau. Ce doit être la rançon du succès.

La première dérive ne donne rien. c'est marée basse et il n'a pas assez d'eau sur les parcs. Dom pêche avec un leurre du surface, Dam, Vincent et moi sommes aux leurres souples. On se déplace de quelques centaines de mètres. Le fiston est attelé. C'est un bar. Au vu des premiers rushs et de la courbure de la canne il s'agit d'un beau poisson. Il part un coup à gauche, fait demi-tour pour partir sur la droite. Vincent le travaille canne haute pour brider le poisson et éviter de casser sur sa tresse sur les tables. Je vois une grosse gerbe d'eau lorsque le poisson remonte à la surface. Je vois bien les gros coups de tête. Encore quelques départs et le poisson est mis dans l'épuisette. Dam met le poisson dans le vivier afin de pas faire fuir les autres. Avoir un vivier permanent dans le bateau est un avantage. De plus il y a une circulation d'eau continue. Cela favorise le bien être du poisson qui peut récupérer de son combat tranquillement. Je suis d'ailleurs surpris de les voir se calmer très rapidement. 

Le jour se lève à peine et premier bar de la journée

Le fiston a énormément progressé ces derniers mois sur cette pêche tout en finess. Je pense que la Salitica y est pour beaucoup. Il a engrangé beaucoup d'expérience sur ces deux jours de compétition. Il a cette faculté de savoir écouter et de se remettre en question à chaque partie de pêche.

Lever de soleil
Dan se déplace de quelques centaines de mètres pour tenter de nouvelles dérives. Bien sur c'est sa connaissance du terrain et ses années de pratique  qui font toute la différence. Après quelques lancés, les premières touches arrivent. Le courant commence à pousser un peu plus. Dam anime un peu plus vite et bingo un petit bar. C'est au tour de Dom de faire deux petits bars coup sur coup.

Leurre Jinza Xingu 10,5 couleur BB

A force de persévérance, je finis par faire mon premier bar de la journée.

Pas énorme mais il fait plaisir.

Dam replace les dérives faisant des sauts de puce pour suivre les poissons.

Vitesse lente lors du replacement

Un doublé pour le fiston et Dam. Je fais une petite vieille qui m'aura donné du fil à retordre. La bonne nouvelle c'est que le leurre à résister à sa mâchoire puissante.

Ils sont pas heureux ces deux la.

L'eau a maintenant bien monté. Les bars sont relâchés et repartent en pleine forme. J'espère les revoir dans quelques années

Dam nous envoie dans les iles de l'archipel de Bréhat. Sa connaissance approfondie de la zone nous permet de slalomer entre la multitude de cailloux. Dans ces conditions, le sondeur n'est pas d'une grande utilité. Je peux vous dire qu'il faut parfaitement connaitre le secteur pour s'y aventurer.


Dam repère un joli courant qui s'accélère auprès d'un caillou. Il place le bateau parfaitement pour pouvoir le longer. Il nous explique où lancer le leurre pour optimiser nos chances de trouver le poisson. A ce jeu, c'est le fiston qui lance parfaitement le leurre. Quelques animations et Fish on. La canne est pliée en deux, le moulinet chante le sourire du fiston s'agrandit. Le bar s'appuie sur le courant. Il n'est pas décidé à se rendre sans combattre pour notre plus grand plaisir.

Bar de 55 cm

Le courant que l'on peut voir sur la photo ci-dessus nous amène sur un autre poste. Il s'agit d'une configuration un peu similaire. Damien voit le courant s'accélérer et dit à Dom de lancer sur la ressurgence. Le lancé est parfait. A peine deux à trois secondes et Dom se fait démonter la canne. Ca c'est du gros pépère. Damien est aux petits soins. Il lui donne tous les conseils en temps réel. Garde le fils tendu, lève ta canne et reprends le fil en la descendant.

Canne bien cintrée
Dom écoute bien les conseils e les met en pratique. Le poisson commence à fatiguer. Il fait encore un gros rush. Après quelques minutes le bar est mis au sec. Dom fait le plus gros poisson de la journée.

Ca ne se voit pas mais Dom est au ange.

Après cette prise on refait un saut de puce pour trouver à nouveau des zones de courant. Sur mon premier lancé, je laisse le leurre descendre puis ban une cartouche. Je n'ai pas le temps de ferrer. Après trois ou quatre coups de tête, il se décroche. Je suis dégouté. Il va falloir que je sois plus attentif à la touche.

Dam change radicalement de coin. Il nous emmène sur les parcs. Pas d'activité sur la zone, il décide de se déplacer. Dom fait rapidement un bar non maillé. Puis c'est au tour de Dam de faire à peu près le même.

L'horloge tourne. On doit rentrer. Sur le retour je lui montre un spot à seiche. Les turluttes sont mises à l'eau. A ce jeu c'est le fiston qui fait une énorme seiche de plus d'un kilo.

On rentre au port tranquillement.

Conclusion :

J'ai passé une journée au top. On a fait des poissons un peu partout. J'ai beaucoup appris lors de cette journée. Comment aborder les spots, quel grammage mettre en fonction du courant et de la dérive, où se trouve le poisson, comment animer son leurre. On peut lire les magazines, se faire expliquer la technique, mais rien ne remplace une session didactique sur l'eau. Une demi-journée de pur bonheur.

J'ai également compris que les poissons passent de poste en poste à la recherche de nourriture. Il ne faut pas hésiter à se déplacer en même temps que les poissons. C'est là toute la difficulté de cette pêche. Dans un premier temps, ou sont-ils et ensuite ou vont-ils.

Les leurres du jour :

Le Black Minnow 120 de chez Fiiish pour Dom, les Xingu 10.5 cm de chez Jinza pour Dam et moi et les one up slug 4" de chez Sawamura pour le fiston.



mardi 4 octobre 2016

Des bars et des Dauphins

Mercredi j'invite Damien Février, Alias Mimin's Barrel sur les réseaux sociaux, excellent guide de pêche de surcroit. La journée s'annonce formidable. Des coefficients de marées au top, du soleil et pas de vent. Tous les ingrédients pour passer une bonne journée.

La stratégie du jour, c'est de faire la fin de montante au bord et d'aller faire la descendante au petit large. Etant bien entendu que c'est le bar qu'on va cibler. Rendez à la cale vers 10 heures. Il ne nous faut pas trop de temps pour  se rendre sur zone. Le courant est faible. Je vais donc rechercher un spot ou le courant accélère entre deux cailloux. J'aime bien ce genre de spot. Les bars aiment bien se poster sur ces lieux.

Après quelques dérives, c'est Dam qui fait mouche. J'adore le voir prendre du poisson. Il vit son combat avec le poisson. Je n'ai pas la canne mais il nous transmet ses sensations. Dam vit son métier et sa passion à 200%.

Bar sur canne Grauvell light

Les dérives s'enchainent et les bars également. tout le monde touche du poisson. Ils ne sont pas très gros. Le fait de les prendre dans trois mètres d'eau sur des cannes lights procurent de bonnes sensations.

Il est temps de les laisser un peu tranquille. Je leur propose d'aller faire un tour au semi-large afin de trouver des bars un peu plus gros. On va faire le début de la descendante sur des points que j'ai déjà marqué.

Après quelques dérives et pas une seule détection, on change d'endroit. Sur le chemin Dam voit une chasse de fou de bassans. On en dénombre plus d'une centaine. Il faut dire que Dam a des yeux de lynxs. Il a réussi à voir cette chasse qui est à 2 miles nautiques de bateau. On se dirige bien sur vers la chasse qui fait rage.

Chasse de dauphins

Les dauphins encerclant le banc de poisson et le fou prêt à plonger

A peine arrivé, les leurres sont à l'eau. Et là, on voit les dauphins qui chassent. Il y en a des dizaines. Je m'approche un peu. Ils viennent tous vers le bateau. Le spectacle est magique. ils sont tout près du bateau dans la vague d'étrave. Visiblement ils prennent plaisir. J'ai même cette impression qu'ils jouent.




On est resté plus d'une heure avec eux.

Après cet intermède, il est temps de casser la croûte. Dam a sorti le jambon du pays basque. Un pur bonheur !!

Le soleil est bien haut dans le ciel et il fait très chaud. On tombe les blousons et les polaires.

Je tente de trouver au petit large des bars un peu plus gros que ceux de la côte. Aucune activité sur les spots habituels. A croire qu'ils ont déserté les zones. Il faut dire que l'eau est plutôt chaude même au large. Nous décidons donc de revenir à la côte pour faire la fin de la descendante.

Un peu de route, mais sous ce soleil tout va bien. On se retrouve sur une zone où on trouve des parcs, des cailloux des algues. Un paradis pour les bars.

Il faut juste bien faire attention de ne pas abimer le bateau.

Terrain de jeux

C'est Vincent qui ouvre les hostilités avec un bar maillé

Juste maillé reparti grandir

Puis Dam fait également le sien.

Bar bien maillé également

On va en faire encore quelques-uns non-maillé. Le niveau de l'eau est trop bas sur cette zone. Je décide de rentrer tranquillement à la maison.

On prévoit le match retour sur le bateau à Damien vendredi matin.

Conclusion :

Une vingtaine de bars allant de 20 à 60 cm. Je commence à comprendre de mieux en mieux qu'il n'y a pas une technique mais bien plusieurs. Vincent est plutôt à gratter lentement, Dam lui pratique la volée rapide. Quant à moi mes meilleurs résultats sont à la volée lente. J'ai essayé la traction lente mais je n'ai pas pris un seul poisson, à refaire dans d'autre conditions.

A chacun de trouver la technique, Celle où on est le plus à l'aise (Breizh) !!

Le leurre du jour :

Sans contestation possible le Xingu 10.5 couleur BB avec des têtes plombées de 10 à 21 gr.

lundi 3 octobre 2016

Bars et marée dans la même journée

J'ai du retard dans mes comptes rendus. Premier retour  sur une semaine de vacances avec le fiston.
 
Pas de grande marée le week-end alors je fais une session rattrape avec le fiston le lundi. Avant de se rendre sur une des nombreuses iles que compte l'archipel de Bréhat, on va faire une partie de la descendante en finess sur les parcs.
 
La matinée sera principalement de la prospection. Je débute dans cette pêche. Je ne connais pas encore les bons coins. Il faut passer du temps pour affiner la technique et trouver les poissons. C'est aussi l'occasion d'avoir de bonne surprise ou pas !!
 
Après quelques lancés, Vincent fait le premier bar. Un barset est venu succombé au One Up slug 5" sur tête plombée de 10 gr.

Une riflette

On prospecte encore et encore sans résultat. Il est l'heure de casser la croute avant d'enchainer une partie de pêche à pied. Je vais, tout comme mon père l'a fait avec moi, lui faire voir la technique pour pêcher les praires et les palourdes. J'en profite également pour lui expliquer ou les chercher en fonction du terrain. C'est le quatrième jour de marée, il ne faut pas s'attendre à une pêche miraculeuse. Nous ferons tout de même quelques douzaines de praires.


Début prometteur pour le fiston


Praires de l'archipel de Bréhat

Après avoir arpenté l'ile de long en large, la marée commence à remonter. Je mesure les praires et les palourdes avec le pied à coulisse en plastique. C'est l'outil indispensable pour tout pêcher à pied. Il est résistant, peu encombrant et maniable et peu onéreux.

Mon meilleur compagnon de marée
 Il n'est pas tard. Je propose au fiston de faire la montante sur les parcs. Je me dirige vers le spot. Je croise mon beau-frère qui revient également de la marée. Il a fait des praires, des étrilles, des ormeaux  et un homard.
 
On continue notre chemin, impatient de traquer notre cher labrax. Les parcs ne sont pas encore recouverts. Je vais donc aller sur un de mes premiers spots. Le fiston avait fait un de ces premiers bars.  Je place le bateau dans la veine de courant qui se forme au début de la montante. Je sais que les bars aiment bien se poster à cet endroit au tout début du flot.
 
Sur la deuxième dérive, Fish on. Il est bien nerveux. Il s'appuie sur le courant. Je pense que c'est un beau poisson. Au final, il a bien maigri lors du combat :)

Labrax de 47 cm

L'eau a bien monté. Il est temps d'aller faire les parcs. On va faire un festival sur des petits bars. La technique commence à rentrer. Pêcher avec des leurres de quelques grammes procure un vrai plaisir. Au final on va faire une quinzaine de barsets. De nombreux doublés, tout ça dans une superbe ambiance.  Le soleil est bien bas et on rentre crevé mais tellement content d'avoir pu profiter pleinement de la journée.
 
Conclusion :
 
Deux pêches différentes dans la même journée et deux plaisirs différents. Une bonne journée de partage avec le fiston. Au final pas mal de petits bars, ce qui est plutôt bon pour l'avenir.
 
J'ai pu lui transmettre un peu de mon expérience sur la pêche de la praire. Il est plus spécialisé dans la pêche des ormeaux.
 
Le leurre du jour :
 
Sans contestation possible le Xingu de chez Jinza en 10,5 cm couleur BB avec des têtes plombées de 12 et 18 gr. J'avoue que depuis que Damien me les a fait essayer, je les ai adoptés.  



mardi 13 septembre 2016

Lieus, Tacaud Turbo

Toute la famille est réunie en ce début septembre. Il n'en fallait pas moins pour organiser une sortie en famille. Samedi les conditions n'étant pas au rendez-vous, nous sommes allés faire un tour de voilier. Dimanche en revanche, les conditions météo sont au top. On va prendre le bateau à Christophe et le mien. On se retrouve tous à la maison. La cale de mise à l'eau est déjà bien encombrée.

Je vois Philippe, un membre de l'association Fish à l'affiche. C'est le spécialiste, pour ne pas dire le sorcier (tellement son savoir est immense), de la pêche des homards à pied. Cela fait 35 ans qu'il la pratique, c'est pour dire !! On reste un peu discuter sur la cale. Je peux admirer son Bombard qu'il vient d'acquérir.


Les bateaux sont mis à l'eau. Le fiston et la pêcheuse de fiston à bord du 3D tender 550, Damien et Christophe sur le Pro 470. C'est parti pour une bonne demi-heure de route. 
 
La mer ressemble à lac. Pas une seule ride sur l'eau. C'est la morte-eau. En règle générale,  j'apprécie les petits coefficients mais là, ils sont extrêmement bas 31.

Je me place sur un plateau que j'ai du mal à pêcher lorsque les coefficients sont trop forts. On peux y dériver à plus de 4 nœuds. Du coup, j'y ai marqué quelques points sur le GPS. Je place la dérive. Ce sera Black Minnow Kaki 160 pour Marie, Magic Eel 220 pour Vincent et moi. Il ne faut pas attendre longtemps. C'est Marie qui fait le premier lieu jaune. Ce n'est pas qu'une pêcheuse de fiston mais belle est bien une pêcheuse tout court.

Marie tout sourire
 
 Sur la dérive suivante c'est le fiston qui en découd avec un autre lieu jaune. Celui-là, il est hyper combatif. Il faut dire qu'avec sa canne 5-15 gr UL, il a pris du plaisir.

Vincent tient un beau lingot doré.
 
 Christophe et Damien ne sont pas en reste sur leur bateau.

Un lieu jaune également pour Damien
J'ai assez prélevé sur ce spot. Je me déplace d'un demi-mile pour tenter ma chance sur un autre coin. Encore sur la première dérive, je fais mon premier lieu jaune. Puis c'est au tour du fiston mais le poisson réussi à se décrocher. Incompréhensible, le ferrage dans la règle de l'art, la ligne toujours tendue, tête plombée neuve avec un hameçon bien piquant.. on examine le leurre. On trouve bien des traces sur le haut du leurre.

Le fiston va se faire atteler plusieurs fois d'affiler et toujours le même scénario, le poisson lâche prise. Je fais directement l'ascenseur et la une grosse cartouche. La canne est pliée en deux. Le poisson commence à partir dans un gros rush et claque ça casse. Je suis dégouté. Je relève ma ligne. Mon nœud de raccord fluoro-agrafe n'a pas tenu. Je me suis dépêché pour le faire, ça m'apprendra.

Je réussis à faire un deuxième lieu jaune. Pendant ce temps, Christophe fait un turbo, en grattant le fond.

Premier turbo de la saison
 
 Les poissons ne sont pas très gros, entre 45 et 60 cm.

Comme tout à l'heure, il est temps d'abandonner ce point. Je décide d'aller sur des points un peu plus au large pour essayer de faire de plus gros poissons. J'ai commis une erreur de stratégie. Non seulement on a fait de la route mais on ne fait pas de poisson. Christophe, tire son épingle du jeu, en faisant un très gros tacaud (55 cm).

Marie en profite pour faire une reposette.

On pourrait croire qu'il fait froid mais pas du tout !!

On fait route. Le fiston décide de s'arrêter à la chambre à Bréhat pour vider le poisson. On en profite pour piquer une tête dans l'eau. Les goélands sont de plus en plus effrontés. En effet, l'un d'eux n'a pas hésité à venir chercher sa pitance dans le ventre du poisson.

Un petit self fish
Après cet intermède, on rentre à la cale.

retour cote à cote à 18 nœuds
 J'ai croisé l'Eulalie et son patron Dominique. On a prévu de se faire une sortie pêche un soir. Il ne reste plus qu'à attendre une fenêtre météo.

Eulalie au premier plan et la nébuleuse
 
Conclusion :

Une bien belle journée. Quelques lieus jaunes pour agrémenter notre table. Christophe a sorti une dizaine de poissons, du lieu jaune, de la vieille, du tacaud et un turbo.

J'ai fait le mauvais choix en allant au large. Je sais pourtant que les lieus jaunes s'éparpillent autours des cailloux lorsque le courant est faible. Je suis resté les chercher sur mes points habituels. Je note ces informations dans ma mémoire pour ne pas faire deux fois la même erreur.

Le leurre du jour :

Difficile à dire tant la  journée a été difficile. Le fiston a mis un jig (jugulo casting), les prises se sont multipliés.

jeudi 8 septembre 2016

Sortie expresse aux bars

J'appelle Christophe fort de mon expérience la veille pour lui monter la technique de la pêche à gratter. On va faire le début de la montante. On se rejoint à la maison après le boulot.
 
Il nous faut quelques minutes pour arriver sur la zone. Je lui prête une canne light, en l'occurrence la Teklon 702 de chez Grauvell. Je prends la canne du fiston. Je place les dérives mais le vent les perturbe. Il faut sans cesse déplacer le bateau. Ce n'est pas discret de démarrer le moteur et se replacer. 
 
Tout d'abord, un petit rappel de la manière d'effectuer des lancés. Ce n'est pas toujours facile la coordination index poignet. Maintenant que le cours est terminé, il n'y a plus qu'a mettre en pratique. Je sais que les bars sont arrivés dans les iles, je les ai trouvés hier après-midi.
 
Après quelques lancés, j'ai des suivis. Un poisson est même sorti de l'eau au moment où je soulevais le leurre hors de l'eau. La session s'engage bien. Je pêche dans deux mètres de fond. Mon leurre est un peu lourd du coup, je vais le laisser au fond. Christophe s'applique à lancer correctement son leurre. Il laisse également un peu de matériel mais c'est un peu logique dans ces conditions.
 
Après quelques centaines de lancées, le niveau de l'eau a bien remonté. Les courants sont bien marqués. C'est bien plus pêchant ainsi. Je positionne le bateau sur une nouvelle dérive maintenant que les cailloux sont bien recouverts d'eau. Je m'applique à envoyer le leurre sur le spot d'hier. J'ai un peu accéléré le mouvement du leurre. Je sens un léger toc. Je fais une tirée un peu plus sèche. Je laisse descendre le leurre et Fish on !!
 
Le leurre est assez loin du bateau. Je sens que le poisson est bien lourd.  Il commence par me prendre du fil. J'ai peur de casser. Je serre tout de même le frein du moulinet. J'arrive à le brider. Je sens bien les coups de tête du poisson. Par de doute possible c'est caractéristique de la défense du bar. Je vois à une cinquantaine de mètres du bateau une grosse gerbe d'eau. Je vois les reflets argentés. J'ai passé la barrière de cailloux. Je peux le ramener sereinement. Il n'est pas décidé. Il me fait de rushs de folie. Je prends mon temps. La canne encaisse bien ces départs. Le poisson s'aide du courant. Je suis aux anges. Il vient tout doucement. Je profite de chaque instant. Il arrive près du bateau. Christophe a saisi l'épuisette. Encore quelques rushs et il est dans l'épuisette.

Bar pris en finess
Encore quelques dérives qui ne donnent rien. Il faut rentrer. Que le temps passe vite dès lors qu'on est sur l'eau.

A l'insu de mon plein gré


Conclusion :

Bien belle fin d'après-midi sur l'eau en compagnie de Christophe. Le fait de pêcher avec une nouvelle technique, me donne l'impression de repartir de zéro. Il faut tout réapprendre. Les spots, le placement, la lecture de l'eau, les courants, les heures marées, ...

Le gros avantage de cette pêche, c'est que les spots ne sont pas trop éloignés de la côte. Les poissons bougent beaucoup. Il faut bouger sans cesse pour les suivre.

Le leurre du jour :

Le Xingu 10,5 cm couleur BB (Jinza) sur tête plombée de 14 gr. Leurre très résistant. C'est un leurre d'eau douce à la base. Il marche très fort en mer :)

mardi 6 septembre 2016

Des lieus et des bars

J'invite les copains du fiston à une partie de pêche. Les conditions météo sont excellentes. Le programme de la journée est de trouver quelques lieus jaunes sur les plateaux du semi-large.

J'ai donné rendez-vous à Jean Mye et Dav à la maison. C'est parti pour une après-midi de pêche. J'ai trouvé les lieus jaunes de belle taille la semaine dernière. Je me dirige sur ce point déjà validé.

Arrivé sur place j'observe les courants. C'est d'autant plus facile qu'il n'y a pas de vent. On voit les veines de courant, les résurgences produites par les cailloux. Du coup, je me place en bordure de courant. Sur la première dérive c'est Jean-Mye qui fait plier la canne. Je commence l'ascenseur et je suis également attelé. Premier doublé de la journée. Deux beaux lieus jaunes. C'est Dav qui est à l'épuisette. Le Magic Eel a encore montré son potentiel.

65 cm pour Jean-Mye et 60 cm pour moi
La stratégie est la bonne. Les lieus jaunes sont bien présents à la limite de la veine de courant. Du coup je me replace sur la même dérive.

Le scénario est le même, Jean Mye fait le premier un poisson et je lui emboite le pas immédiatement. C'est parti pour le deuxième doublé de la journée. Dav quant à lui s'occupe parfaitement de l'épuisette.

Je me replace. C'est la copie conforme des deux premières dérives. Encore un doublé et encore Dav à l'épuisette. On commence à se moquer. L'ambiance est à la rigolade sur le bateau. De tout façon Dav nous annonce, qu'il ne prendre pas les petits lieus jaunes. Il se concentre uniquement sur les steaks (plus de 70cm).

J'aurai pu rester sur ce spot faire quelques dérives de plus mais il faut savoir être raisonnable. Je n'ai pas l'intention de dépouiller l'endroit.

A partir de maintenant ce sera de la prospection. Du coup je vais aller sur des zones que je n'ai pas l'habitude de pêcher. C'est parti pour une demi-heure de navigation. Je m'éloigne un peu des côtes pour rechercher des poissons un peu plus gros. Le coefficient de marée est important. On va tapisser un peu les cailloux de la zone prospectée. J'insiste un peu tout de même. C'est en fin de dérive que je m'emmêle ma ligne avec celle de Dav. Je commence à remonter nos deux lignes lorsque tout à coup je prends une décharge et puis plus rien. En fait le poisson a pris le leurre de Dav. Je me dépêche de remonter ma ligne pour la démêler. Le poisson est très lourd. La canne fait le boulot. Je suis à l'épuisette et je parviens à le mettre au sec. C'est un steak de 76 cm. Il faut croire qu'il a des visions prémonitoires !!!

C'est du lourd
Le quota que je me suis fixé est atteins. Je reviens à la côte pour essayer de prendre du bar en finness. On va troquer nos leurres de 50 à 70 gr pour des leurres de 7 à 14 gr.

Je me dirige vers un point où le fiston avait touché quelques bars dans quelques mètres d'eau. Arrivés sur place nous ne sommes pas seuls. Un ostréiculteur, après sa marée, fait quelques passages sur le spot. Après quelques lancés, nous avons des suivis. C'est bon signe, les bars sont là.

Après plusieurs dérives, la marée a monté. Certains cailloux sont maintenant sous l'eau. Ils sont autant d'abri pour les bars. Je me suis inspiré de la technique du Fiston. Je lance assez loin le leurre. Pour cela il faut une canne spécifique. La Teklon 702 fait parfaitement le travail. Ensuite je reste à gratter sur le fond avec une animation minimaliste pour décoller le leurre de temps en temps. Je ne maitrise pas totalement celle-ci mais je m'améliore. Il faut dire que le plus dur c'est de trouver le bon grammage, en fonction des différents paramètres (vent, courant, hauteur d'eau, humeur du capitaine, ...).
Il faut tout de même une canne résonnante afin de bien ressentir les obstacles au fond.

La dérive est très longue ce qui permet de faire de nombreux lancés. Sur l'un d'eux, je sens un petit toc sur le leurre. Je ferre immédiatement et pendu. C'est un barset qui n'a pas su résister au Xingu 10,5 de chez Jinza.sur une tête plombée de 14 gr.

Je replace le bateau. Je vais faire 6 bars d'affilé (de 35 à 60 cm) sur la même dérive au même endroit avec la même technique. Je peux donc valider la technique du Fiston. D'ailleurs il ne manquait plus que lui pour la dream team soit au complet. Dav parvient à en faire deux en linéaire.

Le plus gros de la journée 60 cm
 Il est temps de rentrer après cette magnifique après-midi en mer.

Conclusion :

Comme d'habitude, une super journée sur l'eau avec les potos du Fiston. La stratégie mise en place a fonctionné à merveille. Je garde quelques poissons pour agrémenter notre table.

Une nouvelle technique de valider sur des poissons calés sur le fond. Et dire qu'il me reste tellement à apprendre. Pour progresser, il n'y a pas de recette miracle, il faut aller sur l'eau. Il faut surtout être patient et persévérant. Ne pas hésiter à se remettre en question.
 
Le leurre du jour :

Sans contestation possible le Magic Eel de chez Sakura pour les lieus jaunes et le Xingu de chez Jinza pour les bars.