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mercredi 26 octobre 2016

Des Bars, des Lieus jaunes et des Dauphins

Samedi, les prévisions météo ne sont pas optimistes mais Christophe m'embarque sur son bateau. On part le matin sous un ciel bien gris. Il ne fait d'ailleurs pas très chaud. Nous sommes contents malgré tout de pouvoir se faire une sortie en mer. Les coefficients sont plutôt bons avec du courant mais pas trop. 
 
On commence par faire les parcs. Peu d'activité sur les premiers. On se replace un peu plus au bord. Il ne me faut pas longtemps pour me mettre en action.  au troisième lancé, je sens un petit toc, une tirée sèche et ample. Je laisse le leurre descendre et Fish on !! Ce n'est pas bien lourd mais ça fait plaisir. C'est un petit bar d'une vingtaine de centimètres. Je relance à peu près au même endroit et c'est le même scénario. Christophe est également attelé.  C'est un peu plus lourd. Un trentaine de centimètres.
 
On se déplace pour faire d'autre parc. Premier lancé, Christophe fait encore un petit bar. Je change de leurre pour mettre le black Minnow 90 couleur marron pailleté. A partir de ce moment, un bar à chaque lancé (20 à 40 cm).
 
Depuis que Marc m'a fait voir comment animer ce leurre, j'avoue que c'est un leurre extraordinaire. Il faut tout de même la canne qui va bien pour pouvoir propulser ces 10 grammes. La Teklon de chez Grauvel fait le job parfaitement. J'adore cette canne.
 
 Et bien justement, on va aller tester sa résistance en vertical. Christophe nous emmène pêcher sur les plateaux du semi-large.  
La mer est hachée. Il nous faut une vingtaine de minutes pour arriver sur le premier spot.
 
Il faut changer de leurres. 10 grammes dans 30 mètres d'eau ça va pas le faire !! Je mets le majik Eel 220 avec 70 gr. Christophe met également un Majik Eel en 165 avec une tête plombée de 90 gr. C'est parti pour les lieus jaunes. Après quatre dérives et aucune détection, on change de spot.
 
Le vent de sud-est contrarie nos dérives. Il faut deux ou trois passages pour trouver la bonne dérive. Nos leurres sont bien au fond. Je fais une animation minimaliste. Christophe a un œil sur le sondeur. Il m'indique que ça monte beaucoup. On passe de 27 à 14  mètres. Pour ne pas tout laisser au fond je remonte mon leurre. Ça  redescend. Je laisse filer la tresse  tout en suivant le tombant. Christophe voit une belle détection derrière cette cathédrale. Je sens le toc du fond. Une première animation, le leurre s'arrête avec d'avoir touché le fond. Je ferre immédiatement. Fish on !!! Gros départ, la canne est bien cintrée. Le moulinet s'emballe. Pourtant il est bien serré, peut-être même un peu trop. La canne amortit les rushs. Le scion se retrouve sous l'eau sans que je puisse faire quoi que ce soit. Je me contente juste de brider le poisson.
 
Pendant ce temps, j'entends le moulinet de Christophe qui chante aussi. C'est un doublé. Bien sur, une question existentielle ; Qui se charge de l'épuisette. En général, c'est celui qui a le plus petit poisson. Mais là c'est du sérieux des deux côtés. Comme de bien entendu, elle est dans un endroit inaccessible.

Je tranche. Je vais prendre le lieu jaune à la main. Je laisse ainsi une chance de plus au poisson. La mission est plus difficile qu'il n'y paraît. Tenir la canne de la main droite, garder le fil bien tendu tout en le rapprochant de ma main gauche. Je vous parle même pas de la petite houle. Après quelles hésitations, je saisis la gueule du poisson avec le pouce et l'index. Il se débat fortement mais je tiens fermement. Ça c'est fait maintenant je prends l'épuisette pour mettre le lieu de Christophe au sec. On les mesure, 75 cm pour celui de Christophe et 71 pour le mien. Un joli doublé de steaks.

75 cm

Et toujours mon sourire légendaire.

 
Une fois la séance photo passée avec nos merveilleux mannequins (je parle des poissons bien entendu), Christophe replace le bateau.

Je fais la même animation et c'est pendu ! C'est un lieu jaune de 55 cm qui arrive en surface. Autant le premier était combatif autant celui-là est mollasson.

Je le décroche. Je me dépêche d'envoyer mon leurre au fond. Il n'a pas touché le fond que j'ai une attaque. Une grande animation et une nouvelle attaque. Je fais l'ascenseur et au troisième tour de moulinet gros attaque Fish on !! Il est bien plus nerveux que le précédent. D'ailleurs, je n'ai pas l'impression que c'est un lieu jaune. C'est peut-être une morue ou un bar. C'est un bar de 55 cm pour finir.

Le courant est inexistant, c'est juste le vent qui nous fait dériver. C'est le temps de nous restaurer.

Le vent continu de forcir. On change de spot. L'avantage, c'est qu'on a des spots tous les 100 ou 200 mètres. Pas besoin de faire beaucoup de route pour trouver notre bonheur. Surtout que l'eau a bien refroidi. Le thermomètre du sondeur indique 13,5 degrés. Cen n'est pas le moment de tomber à l'eau. les lieus jaunes se rapprochent de la côte à mesure que l'eau se refroidi. Mais attention tout de même, la période de reproduction se situe au mois avril-mai pour la Bretagne. Il faut que la température de l'eau descende en dessous de 10 degrés pour qu'ils fraient.

En se déplaçant pour aller voir un autre spot, on tombe nez à nez avec les dauphins. On arrête de pêcher pour aller les voir. Quel spectacle magnifique. Pouvoir les voir évoluer dans leur milieu naturel est une grande chance. C'est une colonie d'une centaine d'individus. Il y en a de toutes les tailles. Les petits collés à leur mère avec souvent un mâle adulte derrière, des jeunes en groupe assez prompt à venir jouer autour du bateau. Je ne me lasse jamais de ce spectacle que la nature nous offre.

Après cet intermède d'une heure passé en bonne compagnie, e courant est trop fort pour pêcher sur les plateaux du semi-large. On rentre avec une mer qui est complètement hachée. Le Zodiac de Christophe est à la peine mais nous sommes en toute sécurité.

On va finir cette journée sur les parcs pour tenter de trouver quelques bars. La côte nous offre un abri. C'est reparti sur les parcs. C'est une pêche ou il faut chercher constamment les poissons. Certains jours, les oiseaux nous aident à les trouver plus facilement. Aujourd'hui pas de chasse, il faut donc prospecter méticuleusement. On se déplace de parcs en parcs avant de les trouver. Comme ce matin, une fois qu'on les a trouvé, c'est le festival. Ils ne sont pas plus gros que ce matin entre 30 et 40 cm. On cherche le gros pépère, qu'on ne trouvera pas.

Le bel-espoir (association du père Jaouen "la mer contre la galère") rentre toutes voiles dehors. Le Père Jaouen, surnommé le curé des mers, a consacré sa vie entière à donner un cap au jeunes et moins jeunes en perdition. On  lui connait une phrase célèbre "Démerdez-vous pour être heureux, car les autres on besoin de votre bonheur". Il a marqué tous ceux qui l'on approché. Il est souvent venu à Paimpol avec son premier bateau.

Le BEL-ESPOIR
C'est l'heure de rentrer.

Conclusion :

Des images plein la tête, pour passer agréablement la semaine. Entre les poissons, les dauphins et pour clôturer tout ça un magnifique vieux gréement, je suis aux anges.

Les beaux spécimens de lieus jaunes se sont rapprochés de la côte. Les bars commencent à se regrouper sur les plateaux du semi-large avant d'aller frayer. Ils se gavent de maquereaux et de sardines.

J'apprécie de plus en plus la traque des bars en finess. C'est une pêche qui demande d'être patient, d'avoir une bonne lecture du plan d'eau, de ne pas hésiter à se déplacer sans arrêt et bien sûr un peu de chance. De plus ils ne sont pas actifs toute la journée. En revanche, ils passent souvent au même endroit à la recherche de la nourriture.

Une journée de pêche comme je les aime. Un bon moment partagé avec mon pote Christophe.

Les leurres du jour :

Le black Minnow 90 tête 10 gr de chez Fiiish et Xingu 10,5 tête 12 gr de chez Jinza sur les parcs dans mois de 5 mètres d'eau.

Le Majik Eel 220 et 165 tête entre 50 et 70 gr de chez Sakura pour les plateaux du semi-large.  


 

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