J’appelle mon père en fin de matinée et
le départ est donné pour 12h30. Le coefficient de 106 s’annonce prometteur.
La mise à l’eau du bateau me rappelle
très vite que l’eau s’est rafraîchie (8 degrés à la sonde température du
combiné sondeur GPS Humminbird).
Lors de la remontée du Trieux au ralenti,
nous pouvons apercevoir de nombreuses espèces d’oiseaux et notamment un
magnifique héron cendré.
Arrivée sur zone, une île de l’archipel
de Bréhat, nous ne sommes pas les seuls à avoir eu l’idée d’aller à la pêche à
pied.
Une idée du terrain de jeux |
nous préparons notre matériel. Un panier
en inox et râteau pour mon père, un
panier en osier un peu lourd mais indestructible et un râteau fouine pour moi.
Nous nous séparons et rejoignons chacun notre zone de prédilection. Mon père,
qui n’a plus sa mobilité d’antan, préfère les étendus de sable. J’affectionne
quant à moi de couvrir du terrain et de pêcher dans les zones plus encombrées.
Lors de cette marée nous avons fait une
quarantaine de praires de plus de 4,3 cm (taille réglementaire sur notre zone
de pêche). De nombreuses prises ont été relâchées (plus de 100).
Je suis agréablement surpris de voir que
la ressource au fil des années se maintient. De plus en plus de pêcheurs sont
respectueux des tailles. Il est vrai que le nombre des prises diminue d’année
en année mais nous sommes de plus en plus nombreux à partager cette ressource.
Il y a trente ans il m’arrivait de pêcher plusieurs centaines de praires mais
j’étais le seul à pêcher.
La technique utilisée depuis mon plus
jeune âge que je tiens de mon père, consiste à appuyer fortement le sol avec
mes pieds et de temps en temps un petit
jet vient signaler la présence du coquillage espéré.
La réussite de cette technique est de
focaliser son regard sur un mètre carré devant ses pieds et être extrêmement
attentif à tout ce qui bouge dans ce périmètre.
La praire n’émettra qu’un seul jet d’eau
donc "pas vu pas prit !!!"
Comment ça marche me direz-vous ?
Le principe est simple lorsque la
marée descend la praire se ferme
hermétiquement et garde un petit volume d’eau. Dès lors que l’on appuie
fermement sur le sol, la pression exercée par le pied correspond à la pression
de l’eau sur le sable. La praire relâche alors l’eau qu’elle a emmagasinée et
trahit son emplacement.
Je
retiendrais simplement que j’ai partagé un moment extraordinaire avec mon père
dans un site fabuleux. Tous les tracas de la vie quotidienne se sont évaporés
le temps de cette marée et il en est de même dès que je suis sur l’eau.
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