Le premier à pied, on s'en rappelle toujours |
Philippe
alias Maître bleu m’envoie un message pour m’inviter ç une partie de pêche à
pied à la recherche de l’or bleu, le homard. Je suis comme un enfant qui attend
noël pour avoir ses cadeaux. On se rejoint dans son jardin au pied du sillon.
La vue est juste fantastique. Il a fallu gratter le parebrise ce matin mais
dorénavant c’est grand soleil. Je suis parti de bien en avance pour ne pas être en retard. Du coup je prends quelques photos de ce fabuleux paysage.
Le terrain de jeu commence à se découvrir |
Philippe m’accueille avec un café et un pain au
chocolat. Après ce petit intermède, on est parti. Il me confie deux cannes en
bois armées d’un gros hameçon, une petite d’environ 1,20 m et une grande
d’environ 2,30.
Avant de
nous lancer, Philippe me décrit le parcours que nous allons effectuer. D’ailleurs
les cailloux sont encore immergés. Il est maintenant temps de partir, la marée
n’attend pas. On passe à côté du sillon. Il a les marques des tempêtes qui sont
passés l’autonome. Il a une grosse brèche qui l’a coupé en deux. Philippe
m’explique que les gros blocs de caillou censé le protéger ont modifié les
courants affaiblissant le sillon. On continu et le parcours commence à devenir
un peu plus caillouteux. Philippe reste le plus possible dans les petits
chenaux qui descendent vers la mer. Un groupe de pêcheur est devant nous armé
également de perches en bois.
Pour tout
dire je ne profite pas du paysage, mes yeux regardent le sol sans arrêt pour ne
pas glisser ou tomber. Dès que le terrain devient accidenté, j’ai l’impression
que Philippe vole sur les obstacles. En bon guide, Il s’arrête de temps en
temps pour m’attendre. Je vois qu’il aime cet estran. Il est intarissable. Il
connait parfaitement la faune et la la flore. Après une longue marche nous
arrivons sur les premiers spots. Patiemment, il m’explique comment faire. Il
faut que le bâton soit le prolongement de la main. Il sert principalement au
touché. On enfonce le bâton dans la cavité rocheuse. Il faut maintenant la
sonder en faisant des mouvements d’aller-retour mais également de gauche à
droite. Facile à dire mais extrêmement compliqué à réaliser. Tout est une
question de feeling. C’est difficile de faire la différence entre un caillou,
une algue, un congre, une étrille ou un homard. Je ne sens rien dans le premier
trou. Maitre Bleu repasse pour vérifier si je n’ai pas raté le homard. De plus,
il connait tous les trous. A croire qu’il les a scanné et gravé sur son disque
dur interne (cerveau). Ce ne serait pas compliqué, s’il n’y en avait qu’un.
Mais là, il s’agit de plus de 2000 trous répertoriés et localisés. Le tout sans
électronique. Nous allons ainsi de trou en trou. Il me laisse explorer en
m’indiquant ou est susceptible de se cacher le précieux. Je sens enfin une
différence. Ce n’est pas flagrant. Je pense tout de même que le trou abrite une
bestiole. J’essaye de la sortir mais je n’y arrive pas.
Le Padawan en pleine action |
Philippe prend le relai
et me confirme qu’il s’agit d’un homard. Il me montre comment faire pour le
sortir du trou. Avec sa gaffe, il coince le homard entre sa gaffe et le
caillou. Il passe ensuite sa gaffe en dessous du bleu et tourne d’un quart de
tour. Il tire doucement mais fermement pour le ramener. Il se décroche. Il
recommence plusieurs fois. Il ne faut pas abimer le crustacé. On sent que la
technique est bien rôdée. Petit à petit, il le ramène. Je commence à voir une
pince. Un dernier effort et le homard est au bord du trou. Il l’attrape d’un
geste précis et rapide.
La marée
continue à descendre. Il ne faut pas perdre de temps pour aller explorer
d’autre endroit. On continue notre chemin. Philippe a son parcours en tête. On
passe de caillou en caillou.
Sous un
caillou, je sens quelque chose. Ce n’est pas comme tout à l’heure. Je tente
d’expliquer à Philippe mes sensations. Il m’indique que ça ressemble à un
congre. Il met sa gaffe et sort le congre du trou en un temps trois mouvements.
Je suis impressionné. Il continue à explorer et il m’indique que ce trou est
également colonisé par un bleu qu’il sort assez facilement. Malgré tout, il
vérifie systématiquement si le trou n’héberge pas deux homards.
Le terrain
de jeu devient de plus en plus physique. Je suis dans l’eau parfois jusqu’au
bassin. Je manque de me casser la figure plusieurs fois. Je me sers des gaffes
pour m’équilibrer.
Au fur et à
mesure qu’on avance, maitre bleu enchaine les prises. Sa connaissance
m’impressionne de plus en plus. Il s'occupe également de faire le ménage dans les trous surtout lorsqu'ils sont remplis d'algues. Il entretien bien son terrain de jeu. Nous voilà au bas de l’eau et il faut explorer
un maximum de caillou. Ils ne seront pas longtemps accessibles. On se réparti
les trous. Bien sûr, il m’a donné toutes les explications avant. Je m’applique
de mon mieux. Je commence à mettre mon bâton sous le caillou et je vois
Philippe qui reviens avec un homard dans chaque main. Il les a faits en moins
de 5 minutes chrono en mode « «Warrior ». On continue à explorer. La
marée commence à remonter. Philippe a pris le soin de laisser quelques trous à
prospecter sur le chemin du retour. L’eau monte assez vite. Il ne faut pas
perdre de temps. Il emprunte les petits chenaux pour marcher plus vite sans
glisser sur les algues qui recouvrent les cailloux. Il s’arrête dans une petite
mare et retourne quelques cailloux. Il ne tarde pas à faire une dizaine
d’ormeaux en 10 minutes. Pour ma part, j’en trouve beaucoup mais ils ne font
pas la taille. Il y en avait parfois plus de 6 ormeaux sous le même caillou. Le
soleil nous a accompagné toute la journée. Heureusement que je me suis habillé
léger. On entame la longue route du retour. J’avoue que je commence à fatiguer.
Sur le
chemin du retour on fait encore quelques trous. Ceux sont ses spots de mortes
eaux. Ils arrivent à trouver des bleus avec de coefficient de marée parfois
inférieur à 80.
Le chemin du
retour me parait long. J’ai le jardin de Philippe en ligne de mire. Le terrain
est un peu moins accidenté ce qui facilite notre progression. Encore un petit
effort et nous sommes arrivés.
Nous y voila, on fait la photo d'usage dans le jardin avec les trophées.
Le jardin |
En conclusion :
J'ai passé une journée inoubliable. Assurément, Philippe tu m'a fabriqué des souvenirs. Je ne pensais pas que c'était aussi dur de trouver des homards. Il faut de longues années d'expérience pour parvenir à les trouver et à les sortir de leur cachette. La faune et la flore n'ont pas de secret pour toi.
Je suis officiellement un padawan comme aime à le dire Philippe. A la prochaine marée, je vais essayer de mettre en application toutes les astuces que tu m'as montré. Je pense savoir ou aller chercher.
Je te remercie pour ta patiente et ta gentillesse. Je te remercie surtout de m'avoir faire voir tes cachettes mais ne t'inquiète pas je n'y retournerai pas sans toi.
J'ai passé une journée inoubliable. Assurément, Philippe tu m'a fabriqué des souvenirs. Je ne pensais pas que c'était aussi dur de trouver des homards. Il faut de longues années d'expérience pour parvenir à les trouver et à les sortir de leur cachette. La faune et la flore n'ont pas de secret pour toi.
Je suis officiellement un padawan comme aime à le dire Philippe. A la prochaine marée, je vais essayer de mettre en application toutes les astuces que tu m'as montré. Je pense savoir ou aller chercher.
Je te remercie pour ta patiente et ta gentillesse. Je te remercie surtout de m'avoir faire voir tes cachettes mais ne t'inquiète pas je n'y retournerai pas sans toi.